jeudi 23 avril 2020

Printemps volé

date réelle = 16 avril 2020
volé à qui ?
A énormément de personnes, un peu à nous aussi, bien que je ne ressente pas ce confinement comme un internement. Seulement une sérieuse limitation dans nos déplacements nécessaires : la France nous étant fermée, certains produits qui curieusement subissent une barrière culturelle se feront attendre... la fermeture assez curieuse des restaurants sonne aussi en bémol et je ne comprends pas très bien par quel canal une salle qui bien souvent ne présentait que une, deux, allez maximum trois tables occupées pourrait faire figure de marmite à contagion... sans doute la difficulté d'établir une frontière entre ces sympathiques restos où le patron endosse tous les rôles et les les mange-debout et fast-food à la mode ou ça se frotte à qui veux tu ?

volé par qui ?
Par des gens qui vous veulent du bien ? Le doute fait plus que m'effleurer : depuis bien longtemps, depuis des années, il ne s'en passe pas une sans que résonne l'alerte. Souvent plusieurs alertes d'ailleurs, mais cette fois-ci, sous les étincelles des pierres entrechoquées, il y avait assez d'amadou et le feu a pris, soigneusement entretenu par le souffle médiatique... et maintenant on ne sait plus trop quoi faire de ce feu, on l'entretien, mais il finira par lasser, même les incendiaires.
Très vite le sang sur les pavés sèche et devient noir, il faudra trouver un autre sujet. Ils trouveront.
Malgré le sérieux que j'accorde au risque, on aura compris que je range ces péripéties parmi les manipulation pour maintenir la dépendance des "braves gens". Quand j'étais enfant (de choeur) c'était hebdomadaire, le curé de sa chaire accablait ses paroissiens de menaces divines afin de les garder tremblants, obéissants à ses lois. Il en a été ainsi bien longtemps et cela ne leur a pas trop mal réussi jusqu'au jour où un nouveau clergé a fait surface, la méthode n'a guère changé, le fil conducteur caché restant toujours : Moi y en a vouloir des sous (et le pouvoir).

Toujours est il que ce temps confiné est au beau fixe, donc certains travaux ont été entrepris et puisque ce blog est à vocation de "Chroniques" on va en faire le tour.
Travailleurs, travailleuses... au mur !
Oui, en vérité je devrais écrire : Travailleur (singulier) travailleuse (singulière aussi...)
On devinera sans peine que le singulier travailleur, c'est moi. Volens nolens et même pas au mur, mais bien derrière les barreaux.
Bon les barreaux sont scellés dans le mur, c'est ce qui nous unit. Là est la confluence.
Parlons tout d'abord de ces barreaux, c'est vrai qu'ils avaient bien besoin d'une couche de peinture. Pour le moins. Mais j'étais bien conscient de la pénibilité du travail, la rouille perçait, auréolait certaines portions mais la réfection nécessitait d'enlever toute la peinture ancienne.
Torsadés, maintenus entre deux plats en haut et en bas, on me dira il y a pire...
Tout ça dans le cadre d'un petit coup de neuf sur une aile du bâtiment. Y avait une fenêtre dans un chien assis qui était concernée, avancée la fenêtre, en âge... et qui c'est qui a du faire de l'acharnement thérapeutique ?
Bon, la question n'est pas là, c'est de l'environnement carcéral qu'il est question ce jour :
si la peinture avait par endroit pris une merveilleuse couleur patine rouille et si à certains endroits elle présentait une belle texture écaillée, elle était encore très attachée à son suport... Gratter ? tu patines (comme un patineur) mordre par abrasif ? tu t'englues... Brûler peut-être ? Cette peinture doit être étudiée spéciale four...
Restait plus que piquer avec constance afin d'éclater la couche pour finir au grattoir, alors là on gratte un peu quelque chose, et finir à la brosse acier rotative sur perceuse maintenue à bout de bras...
Heureusement il y a encore l'échafaudage des peintres, ça aide vachement
Mais nous n'étions pas les seuls à travailler au flanc de ce mur...
J'avais remarqué le manège d'une abeille. Pris par le travail je n'ai tiré que quelques clichés et encore seulement quand elle finissait de remplir un trou-nichoir quasi sous mon nez.








Il s'agit d'une osmie et si tout va bien les œufs qu'elle a pondus à la queue-leu-leu pourvus de réserves pour leur développement,  chaque fois dans une logette maçonnée sortiront de nymphose au printemps prochain. Vous parlez d'un confinement !

Il y a aussi eu un épisode de lune rousse
mais j'avoue tout de suite que la photo est un peu dopée, elle n'était pas aussi rousse... juste une blonde quoi...

et les travaux suivent un cours ralenti dans la "Vireuxhütte"
Je me dois d'un peu compléter cette page, tout à l'heure j'ai quitté trop précipitamment mon univers confiné ;-) on occupe le temps comme on peut et une activité facile, c'est la lecture. Je relis donc, non pas la Peste de Camus, mais le Hussard sur le toit de Giono. En immersion quoi ?
Et encore autre chose que je vais noter en suite même si ce n'est pas le lieu c'est en raport avec mon préambule. Sabine qui se tient au courant, m'a relaté l'intervention d'un "spécialiste journaliste ou que sais-je" qui a parlé au sujet des issues fatales chez les infortunés  décédés de ces derniers temps de : tempête cyclothymique... je veux bien, il y en a, ils ne sont pas à la fête non plus par les temps qui courent. Mais dans le cas présent n'aurait il pas mieux cerné le sujet en parlant de cytokines ? J'imagine et j'espère qu'il corrigera...

Et cela me rappelle d'autre bavures du genre :
sur Europe 1 à une époque où l'événement désagréable à la mode était le barouf en Nouvelle Calédonie avec Tjibaou et consort, une grande pointure de l'information a parlé de macaques. Je corrige il était question des Kanaks les autochtones... Il n'y a jamais eu ni excuse ni correction, l'enregistrement a purement et simplement disparu. Circulez y a rien à voir.
On pourrait aussi parler du camaret (le curé ?) cité à l'occasion de la résistible ascension de Mitterrand en 81. On parlait d'une vague comme un mascaret bien sûr...
Quand ils ne nous exaspèrent pas, ils nous font rire. Cela excuse t'il ?

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