vendredi 31 janvier 2014

Fashion 70

Hier, encore un petit tour à la ville...paraît qu'en devenant plus âgé on aurait tendance à se tourner vers la grande ville. Là on a tout sous sa main sans devoir arpenter les bois et que sais-je.
Le fait est qu'il y avait encore une expo à voir au musée de la dentelle: Fashion 70
Tout est dans le titre.
Dès le départ, même si tu vois rien t'es dedans...le fond sonore, let' the sunshine in...peace and love  and so..
tout y est ou presque: les pattes d'élèf, les broderies afghanes et le mouton retourné...manquait que l'odeur du shit...
Non, y avait pas que des beatniqueries, y avait aussi du plus "classe"



et aussi les collections permanentes.
Pas énorme. Ce n'est pas un grand musée, il y a juste quelques tiroirs, mais alors...on s'accroche


faut pas trop me demander du détail. J'ai retenu qu'il y a là de la dentelle à l'aiguille (entre autres techniques) et je me suis surtout rendu compte qu'il ne faut pas trop attendre quelque chose comme ça à notre époque.
Il a fallu du temps, beaucoup de temps. Il a fallu du métier, énormément de métier. Il a fallu de la patience, trop de patience. 
Oui, les trois photos sont de la même pièce. Ce n'est pas un petit mouchoir.

mardi 28 janvier 2014

Feuilleton d'aubépine

Partant du sage principe qu'il est préférable d'attendre un petit peu plutôt que devoir interrompre les explications d'un processus avorté, je vais maintenant développer les travaux qui m'ont occupé ces jours derniers.
En feuilletant d'anciens numéros de Woodturning, une idée m'a séduit. Tourner, découper et rassembler avec des manques. Cela se traduit par deux sortes de projets, deux familles de projets en fait.
Celle que je vais aborder est un peu dans le genre de la collaboration amorcée (et en rade à l'heure présente) La pièce référente comporte quatre panneaux. Je vais essayer avec trois.
On ne manquera pas de remarquer la présence d'un papillon. Il n'est là que pour une consolidation momentanée. Le temps des travaux.

Le choix du bois s'est porté sur un rondin d'aubépine avec présence de galeries de vers. La raison étant sa disponibilité, le fait qu'il s'agit d'un essai, et un clin d’œil à Dale Nish qui nous a quitté l'année dernière.
C'est à lui que je dois la découverte de la beauté des défauts et accidents du bois.
On entame les hostilités le dimanche 12 janvier et on prendra le temps.
Le temps de la réflexion. Le temps du rêve et souvent de la gamberge.
après dessin des trois coques qui vont constituer l'objet, défonçage du relief en creux à partir de trois tranchées (centenaire oblige)
régularisation de la surface avec tous moyens à disposition
ces quelques manœuvres nous ont conduits au soir du mardi 14 janvier.
Le mercredi 15, après avoir beaucoup pensé au problème de l'alignement des trous à forer sur les bords, je poursuis le travail en localisant les endroits où forer et en creusant une tranchée (encore) de contrôle entre les bords des coques.
le forage a été effectué "à vue" et l'alignement contrôlé
et l'un dans l'autre, on arrive le dimanche 19 janvier et on se décide, après quelques manœuvres qui préparent l'avenir, à séparer les coques.

un tenon ménagé à la base de l'objet me permet de réunir et maintenir les trois parties.
J'ai oublié de préciser que les pins qui maintiendront les coques seront des clous de 1,5 mm épointés, dont j'ai coupé la tête (on pourrait se croire en 93) et finalement oxydés.
En plus, j'ai depuis le départ l'intention de coller les bases  des coques.
Nos petits pas entre nos hésitations nous conduisent le mardi 21.
les creux intérieurs seront pyrogravés, ce qui  provoquera une légère déformation heureusement sans conséquence pour l'assemblage.
Les galeries des précédents locataires sont explorées et vidées de leur contenu.
A ce niveau le dimanche 26, il ne reste plus qu'à coller les trois éléments par la base. 
Mais entre temps, nombreux sont les projets, plutôt les idées parfois farfelues, qui se sont télescopés. 
Par exemple, ce creux me semble vide, n'appelle t'il pas un élément central ?
Je n'ai pas attendu ce stade pour faire une simulation.

Cette pièce, devenue présentable
n'en reste donc pour autant qu'une pièce encore en devenir et qui le restera.

Les projets d'occupation centrale oscillent entre la création de pistil et étamines en bois tordu à la vapeur et une forme ondulante et élancée en os...
Les pins d'assemblage ne sont pas fixés, ils sont d'ailleurs actuellement déposés. Ils seront à terme remplacés par...par...je ne sais pas moi, les trous sont là et je compte passer la main à Sabine (ça ne lui fera jamais que deux pièces à finaliser)
Donc, classiquement, à suivre.

dimanche 19 janvier 2014

Je pollue

J'ai toujours eu cette impression
mais les margoulins qui ont avantage à ce qu'on consomme du fuel plutôt que de l'essence n'ont eu de cesse de proclamer que c'était plus propre (en réalité je subodore que c'est plus économique à produire) et ont ainsi gonflé le parc. Les moutons ont suivi (j'ai une voiture diesel) et maintenant on peut tondre en masse...
Ce clin d’œil (il y a des clins d’œil qui peuvent te fiche une conjonctivite) passé, d'où sort cette photo ?
Samedi 18, nous sommes allés à Bruxelles. Il y avait quelque temps.
Le matin, à l'ouverture, il n'y a pas encore trop de monde en rue et ça permet de saisir les occasions cocasses.

Un des buts, c'était de découvrir un petit musée un peu particulier "Art & marge" qui présentait une exposition de broderie. Nous ignorions ce que nous allions trouver et nous n'avons pas été déçus.



au delà de la broderie, les (petites) collections regroupent des choses un peu surprenantes.
Je devrais dire franchement provocatrices. En tout cas j'ai été interpellé et cela ne nous a pas laissés indifférents. J'ai ainsi appris qui sont des gens comme François Burland, Francis Marshall et d'autres...



intéressants les ligotés de Marshall, on va digérer tout ça, tiens, je viens aussi d'acheter un petit livre qui décortique Jérôme Bosch...
On va dormir sur ses deux oreilles là...

mercredi 15 janvier 2014

Vous prendrez bien un pot ?

A quelle occasion ?
...et vous mes mains ne tremblez plus
   tout ça ne vous regarde plus,
   Pot de Fer est revenu...
Ouais...l'enfant prodigue, après deux ans d'errance, est revenu frapper à notre porte (enfin, c'est le facteur qui a frappé) et il est là. Rouillé.
Il y a quelques jours, Rémy m'a prévenu de ce retour. Il a bien fait les choses Rémy.
Je ne pense pas avoir publié ici une photo, alors, à l'occasion des retrouvailles avec cet autre qui lui disputait sa place...
et avec son demi-frère qu'il a connu à peine...
J'ai peur, il va aussi rencontrer Clara....

Pour continuer la petite rétrospective dont je parlais à la fin de l'année dernière, celle ci non plus n'a jamais eu son image à la une
je crois qu'il s'agit du premier tournage qui recherche un effet, l'idée à germé à partir des boîtes de ce genre produites par Vic Wood, ça date des alentours de 1992. Comme le temps passe.
Et encore une petite qui date elle du premier novembre 2012 (mais en chantier depuis bien avant...)
attendre Halloween me paraîtrait long.

Tout ceci en était au point d'être édité, mais du nouveau s'est présenté. 
Il faut aussi en parler.
Hier, sur le forum de l'AFTAB, Hubert Landri a présenté une pièce qui n'est pas banale.
bien sûr que c'est essentiellement du métal...et alors ? Il avait déjà abordé avec bonheur cette association bois métal.

un seul qualificatif: élégant.

mardi 7 janvier 2014

Réflexions.

J'ai reçu ce jour dans ma boîte de messagerie, un courrier de l'INMA.
Ces contacts me font toujours plaisir car ils sont un lien avec une activité, une vue sur la vie, que je partage un peu.
Je dois toutefois émettre quelque bémol au sujet de l'action de cette respectable association.
J'avais déjà éprouvé un arrière goût amer cet été lors de mon passage à Pézenas. J'avais constaté que le nouveau statut de la Maison des Consuls éloignait de ce lieu les productions qui n'étaient pas "professionnelles"
Nous reviendrons sur cet aspect plus loin. Je reproduis ici un passage intéressant du courrier reçu annonçant les prochaines journées européennes des Métiers d'Art et tentant une approche des temps de la création
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Après la thématique 2013 "Les métiers d’art se mettent en scène", l’édition 2014 sera consacrée au 
"Temps de la création". Ce "juste temps", nécessaire aux professionnels, se retrouve à chaque étape
d’une "vie métiers d’art" : le temps de la formation et de la transmission, le temps du geste au service
de la recherche, de l’innovation et de la créativité, le temps de la fabrication et la pérennité d’une 
production métiers d’art, etc. Ce thème fait écho au Mouvement Slow Made, initié fin 2012 par le
Mobilier National et l’INMA, et signifiant ce qui est "fait en prenant le temps nécessaire".
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J'ai juste un petit souci à la lecture de la littérature qui accompagne cette annonce.
Il semble que pour produire de l'art il est indispensable d'être professionnel.
J'avoue que ce petit souci est même franchement de l'amertume.
Si je conçois fort bien qu'il est nécessaire d'avoir un statut certifié, authentifié par l'autorité, par ses pairs, lorsqu'il s'agit d'entreprendre des actes à responsabilités et sujets à facturation, il m'est difficile d'adhérer à l'affirmation que pour créer une oeuvre d'Art il faut être inscrit sur un registre des artistes (ou artisans)
C'est un label, soit, ce n'est pas une condition sine qua non.

Ceci posé, je suis certain que beaucoup de gens qui font "de belles choses" se trouvent très bien ainsi
relégués. Pour ma part, je dois admettre que le temps de la promotion (qui n'est curieusement pas repris
dans le paragraphe de L'INMA que je reproduis ci dessus) me paraîtrait bien lourd.
Cette petite évacuation bilieuse mise de côté, les manifestations dans ce genre sont bien souvent de belles occasions d'admirer de belles choses et de se faire franchement plaisir.

Pour rester dans le fil, ou du moins dans la parenté de ce fil, je parlais il y a quelques temps d'art, de sculpture. Accidentellement de peinture qui me touche un peu moins. C'est de peinture qu'il s'agira.
Les voies du Seigneur sont paraît il impénétrables. Les voies qui m'ont conduit ici sont elles avouables ?
Est ce en dégustant un cognac (délicieux par ailleurs) élaboré par son mari que me sont revenues à l'esprit les peintures de Marie Claire Pajeile ? mc.pajeile.free.fr/

Quoiqu'il en soit, je dois avouer que j'aime beaucoup. Il y a un style, la rémanence de certaines situations, tout ça dans une atmosphère de reflets flous, fous...
bref, je répète, j'aime bien. Alors pourquoi ne pas en montrer ici un exemple

Autre événement, je suis finalement venu à bout du sureau
on en reparlera j'espère.

dimanche 5 janvier 2014

If...

Cela avait commencé en fanfare
Profitant du bois frais de sureau, j'ai essayé de tourner quelque chose dont j'attendais des déformations.
Mais, le bois au centre n'est déjà plus très vaillant.
 Aussi, les tensions induites ne se sont pas limitées aux déformations
...
If you can dream - and not make dreams your master;
...
Or watch the things you gave your life to, broken,
And stoop and build 'em up with worn-out tools: 

Il faut bien que ça arrive quelques fois, et il ne me reste plus qu'à suivre le conseil de sir Kipling.
En attendant ce temps...je me livre à la récupération de cuir sur de vieilles chaussures
on essaye de garder la main quoi ?

Petit baume, Patrick Olry, le chef de L'Ambassade a communiqué son menu de Nouvel-An
On y lit entre autres:
Escalope de foie gras de canard poêlée, fine purée de panais, segments de clémentine, 
châtaignons et baies rouges

voilà une bonne idée. Nous ne pouvions pas descendre à Béziers, alors on l'a fait à la maison