jeudi 21 mai 2020

Apothéose ?

oui, apothéose ou bien quelque chose qui y ressemble fort.
Hier, mercredi 20 mai, nous avons profité de l'offre de Difalux relative à des homards.
Plus on avance, et plus nous doutons que le restaurant "la Fermette" de Falaen puisse concocter un menu homard cette année. Je ne ferai pas l'injure de donner l'explication.

Alors, aide toi et le ciel t'aidera. Sans trop compter sur le ciel, nous avons fait le déplacement et mercredi soir, au sortir d'une nage qui sentait bien bon, nous voici en possession de deux beaux spécimens
Le projet, c'était de les faire sauter à la poêle et de les accompagner de cœurs d'artichauts.
Bon... le projet a eu une nuit pour évoluer. Il a évolué.

Un peu peur de caler avec chacun son homard (on devient plus vieux et plus fragile à ce qu'il paraît),
c'est avec un seul que nous avons croisé le fer...

Déstructuré juste ce qu'il convient, c'est dans un partage huile d'olive et beurre que Sabine a parachevé leur cuisson.
Flambés au cognac ils ont été rejoints par un grand verre de vin jaune et quelques morilles.
On leur a laissé 8 minutes en cuisson douce pour récupérer un peu, et ils ont pu quitter la poêle.
De la crème a rejoint leur jus
Et après que le homard en morceaux a réintégré son domicile accompagné d'un peu de fleurs de thym,  une petite réduction et c'est prêt
les fonds d'artichauts ont cédé la place à des asperges

Et ce qui suit n'a rien à voir, du moins avec l'actualité.
C'est pour demain que les carapaces ont rejoint le fond de nage dans la poêle qui avait si bien hébergé les morceaux du premier sujet. Le homard restant  a parachevé sa cuisson dans ce "jus" et en principe, c'est froid et accompagné des fonds d'artichauts qu'il se présentera en sauce style ravigote.
En principe du moins...

et avec des restants, le lendemain n'est guère un autre jour, car... ce sont de bien beaux restes.
Faisons en l'inventaire :
 - un homard cuit en deux temps (y a bien les cuissons base température)
 - deux fonds de bocaux de mayonnaise
 - des pommes de terre vapeur
 - une demi bouteille de vin jaune 2003 de chez Rolet
 - et deux beaux artichauts. Ah non, ceux là c'est pas des restes, le homard non plus d'ailleurs, mais passons.

Ainsi que c'était prévu, nous n'avons pas fait prendre du service à nos casseroles.
Les artichauts étaient cuits et réservés au frais, d'un reste de mayonnaise, Sabine a fait une sauce en y
ajoutant un peu de crème et de la moutarde. C'est essentiellement pour les feuilles en amuse-bouche
Les pommes de terre détaillées vont fournir avec échalotes, persil, un peu de livèche et de câpres, une succulente salades. J'oublie le vinaigre de Banyuls rouge et l'huile de tournesol..
Pour le cardinal des mers, y a qu'à se servir. La chair de queue est un peu plus ferme mais toujours excellente. Pour la chair des coudes, pinces et pattes, j'ai trouvé personnellement que c'était encore meilleur. Hier c'était déjà très bien, mais aujourd'hui, j'ai dégusté quasi sans sauce !

mercredi 13 mai 2020

Menus confinement

Avec menus au pluriel et confinement au singulier, il ne peut y avoir de méprise.

On n'aura pas manqué de remarquer que, si problème il devait y avoir, on compense.
Mais, y a pas de problème, alors c'est tout du bon.
Après les pâtes fraîches, voilà que déboulent les gnocchis. Sabine se souvenait d'avoir une fois essayé, je n'en ai pas mémoire, alors c'était seulement un essai ou j'ai plus de mémoire...
Cette fois on va la garder, la mémoire :
Ça dérive d'un repas précédent, de deux repas précédents.
Avant hier nous avions mangé du coquelet cuit au four avec patates et ail en chemise. Accompagné
simplement de poires au vinaigre et de chutneys. Simple quoi ?
Dans ce cas, on mange les blancs et deux jours plus tard on accommode la chair des cuisses.
Hier, toujours en toute simplicité, c'était pot-au-feu et au final il restaient des patates (et des légumes qui ont fini en soupe)
Alors, aujourd'hui, je ne sais par quel hasard, Sabine feuillette un bouquin qu'on a acheté à Sète il y a
quelques années. Trattoria que ça s'appelle et il y a des chouettes recettes. Italiennes ça va de soi.

Voilà comment les patates se sont retrouvées en gnocchis. Patates écrasées, farine fine, un œuf
complet, du beurre. On mélange bien sur une planche enfarinée (à la main cela va de soi) et on roule
des boulettes

On réserve.
Comme elle a décidé que ce serait accompagné d'un pesto à l'ail des ours, on va cueillir quelques
feuilles encore fraîches (c'est bientôt terminé la saison)
on casse des noix et on râpe le parmesan. Pas d'ail ce sont les feuilles qui donnent l'arôme.
On verse l'huile (d'Argudell).
Et vrrrp   là on se sert quand même d'une machina, un mixeur antédiluvien, et voilà le pesto
Pour les cuisses du défunt coquelet, Sabine l'aime bien seulement réchauffée alors que je préfère les
muscles bien séparés et constitués en espèce de steak avec jaune d’œuf et chapelure.
Y a presque plus de chapelure, alors on écrabouille un reste de pain rassis, pain maison, cela va de... va de...
De soi bien sûr.
et ça cuit de conserve dans huile et beurre fifty fifty
Et voilà le résultat

Gastronomique cela va... de... oui, je n'aurais jamais imaginé que de la "chapelure faite main" ferait une telle différence avec de la Tipiak
Pour les gnocchis, impeccable, le pesto on a l'habitude, et ça va très bien avec
Ah, oui il y avait aussi une salade avec des feuilles de menthe et de livèche, très bonne salade. Moi, j'y ai ajouté un peu de sauce soja light. Parce que j'aime bien  :-).

Ici, je détaille, mais en fait, c'est toujours un peu comme ça, je pensais faire un récapitulatif, une
chronique de cette phase aiguë. Mais j'oublie, j'oublie
Il y a eu de la grillade
des grillades même et quand il faisait beau un barbecue

Mais y a pas eu que la bouffe fut elle bonne, y a eu des jours un peu orageux
les lilas chargés
la glycine dégoulinante
mais j'oublie, j'oublie.

Addendum, on s'y attendait ? peut-être y aura t'il même des addenda...
Sur la lancée, et pour ne pas laisser passer la saison favorable, aujourd'hui, Sabine est ici occupée à sa récolte des herbes. Essentiellement des jeunes orties.
le but étant de nous faire de l'anguille au vert.
Sans anguille, ce n'est pas évident de s'en procurer, elle a commandé chez le poissonnier local de la roussette, notez bien, de la roussette. Outre les filets, elle a aussi eu la tête pour faire du fumet.
Drôle de bête, tête de requin on s'en doutait, mais l'an dernier, on avait des tronçons d'une bête plus petite enfin bref c'était délicieux, elle a noté les proportions des herbes utilisées et pendant le repas on a découvert un truc qui n'est sans doute pas orthodoxe, mais qui est bien bon : ajouter un soupçon de moutarde classique au liquide que libère l'amas de verdure
Après le repas, la lumière se fait : de la roussette ? mais l'an dernier nous avons fait ce plat avec de la saumonette... en tout cas, c'était délicieux.
A l'examen, ce n'est pas grave, on appelle saumonette de la petite roussette déjà préparée en tronçons.
Pour ne pas oublier tout, avec ça on a débouché une bouteille d'"Argile"

Ce qu'il ne faut pas rater non plus, c'est la floraison du thym, ça ne dure pas des semaines !
Alors le dimanche, on fait une petite razzia
les feuilles sur la droite, c'est de l'estragon, il faudra aussi y penser à celui là, c'est à cette saison qu'il est le meilleur.
Pour revenir à nos fleurs de thym, voici ce que ça donne
Foies de volaille et lardons à la fleur de thym, accompagnés d'ornithogales sautées à l'huile d'olive, (on les connaît sous le nom d'asperges des bois) de noisettes (très) légèrement torréfiées et de pommes-de-terre Agria moitié huile d'olive moitié beurre.
Avec ça on a terminé le blanc de la Rectorie (mais on a un peu de réserve...)

Et que c'est pas fini, qu'on souffre toujours en silence, que les restos sont toujours prohibés...
Mais que, lundi 18 mai, il nous restait de la pâte avec laquelle ont été fabriquées les ravioles (le samedi 16), cette pâte cuite à la poêle et agrémentée façon biscuits apéritifs a très bien cohabité avec des carottes vinaigrette Léa & Perrins, des olives et des caprons
Et si on parle des restes, un chouia de poisson rescapé de la carcasse de roussette qui a servi pour le
fond de poisson (palling in t'groen revisité) et un pot de ce fond nous ont régalés d'une petite soupe de poisson (au singulier appétissant) accompagnée de dés de poivrons, de tranches d'aubergine confites à l'huile d'olive
sans oublier  les croûtons frottés d'ail et généreusement nappés de rouille maison *
* Montée classiquement jaune d’œuf et huile (à température) ail en petits éclats, jus de citron. Sabine y a ajouté paprika, un filet d'anchois haché couteau, piment d'Espelette et filaments de safran (les deux sans excès, mais généreusement quand même)

dimanche 10 mai 2020

Pâtes fraîches

Oui, tout frais tout nouveau... une première quoi !
Sabine avait bien déjà fait une petite approche en travaillant tout à la main, mais la consultation d'une vidéo l'a convaincue de l'achat d'une machine made in Italy.

Alors, ce samedi 9 mai elle a essuyé les plâtres. Essuyer les plâtres est une expression, une image bien entendu car tout est fait de bonne farine et d’œufs frais.
Sur le lien de la vidéo on trouvera les détails de la recette, pour ma part je ne peux dire qu'une chose : c'était bien bon et on en mangerait bien plus...
ecco, per il piacere degli occhi


et la cuisson, ce n'est pas seulement à l'eau, c'est dans une soupe de légumes... questo modo è meglio