vendredi 30 septembre 2016

Demain.

en principe, ce n'est plus que question de détails...

C'est demain, samedi que ce sera "pour du vrai"
le hennin ne nécessite plus que l'ajout de son voile (détail paraît il)


tout ça s'est fait dans le détail
la robe est montée, la robe est cousue.
le laçage sera sans doute à improviser un brin...
les bijoux se créent. Les détails se règlent
yapuka
c'est demain qu'on décoche


jeudi 22 septembre 2016

anabois 9 et sommaire

une patte après l'autre, bûche sur bûche, je vais continuer ce relevé des bois courants (ou à peu près courants) dont j'ai disposé pour établir une sorte de catalogue appuié sur l'ouvrage de J.Venet

pour mémoire j'établis la liste des bois déjà illustrés dans le contexte des pages "anabois" ceci peut servir de sommaire afin de trouver plus précisément la page où est traité le bois en question

prunellier - blackthorn

aubépine - hawthorn
cotonéaster - cotoneaster
néflier - medlar
cognassier - quince tree
poirier - pear tree
cormier - service tree

sorbier - rowan
pommier - aple tree
amélanchier - shadbush
merisier - wild cherry
prunier - plum tree
mirabellier - plum tree
amandier - almond
abricotier - apricot
laurier-cerise - cherry laurel

buddleia - butterfly-bush
robinier - black locust
cytise - golden rain
genêt - broom
glycine - wisteria

olivier - olive
frêne - ash
lilas - lilac
troene - privet
forsythia
filaire
micocoulier - hackberrie
orme - elm

bouleau - birch
aulne - alder
noisetier - hazel
charme - hornbeam
érables - maples

bruyère - briar
buis - boxwood
fusain - common spindle
houx - holly
cornouiller - dogwood
noyer  - wallnut tree
sureau  - elder

sumac
pistachier   - mastic
nerprun  - Mediterranean buckthorn
argousier - sea buckthorn
magnolia

et certains arrivés tardifs que j'ai introduits dans des pages ultérieures


figuier
viorne obier
peuplier tremble
tamaris
métaséquoia
lierre

orange des osages  osage orange

et dans cette page :
hêtre  - beech
châtaignier
chênes  - oaks
platane  - plane
eucalyptus  - gum tree
tilleul  - lime tree
marronnier  - horse chessnut
saule  - willow

Tous ces bois, courants ou moins courants , du Nord et parfois du Sud , solitaires ou en petits pelotons, me font un peu penser au peloton étiré du tour de France lors d'une étape de montagne...
Alors, voici venir un regroupement plus important
les Fagacées c'est dans la forêt française la plus importante famille puisqu'elle comprend les genres Fagus, Quercus et Castanea

le hêtre Fagus sylvatica
Bois homogène, cernes soulignés seulement par la présence d'une zone de fibres aplaties et à parois épaisses sur le bord extérieur de la zone finale.
Contour des cernes formant de petits arcs de cercle entre les rayons larges successifs.
La largeur des cernes varie selon la provenance, mais aussi la taille et le pourcentage de vaisseaux qui parfois constituent au début de la zone initiale une zone à plus forte concentration que dans le reste du cerne.
Rayons ligneux rectilignes mais d'épaisseurs diverses. A côté de rayons larges, existent des rayons fins.
En section radiale, les rayons ligneux donnent des mailles très apparentes à cause de leur couleur et de leurs hauteurs inégales.
En section tangentielle, les rayons ligneux donnent de petites plages lenticulaires (coupe en travers des rayons) de hauteurs et d'épaisseurs diverses visibles à l’œil nu.
Vaisseaux de petit diamètre variant quelque peu suivant les stations. Pores nombreux variant aussi selon les stations. Pas de groupements ni d'alignements réels.
Parenchyme non apparent.
Tissu fibreux variant en raison inverse de la porosité, parfois très abondant chez les hêtres à bois durs.
Pas de duramen distinct mais parfois présence d'un faux duramen plus foncé avec un contour en étoile ou en festons arrondis
Le bois de hêtre ressemble beaucoup au bois de platane
de densité variable selon les provenances, les provenances méridionales étant les plus lourdes et les plus dures.
Utilisations variées et nombreuses, c'est vraiment le bois à tout faire et quand je l'ai sous la main c'est un choix pour les martyrs.

le châtaignier Castanea sativa
soit en verger pour la production de fruits, soit en taillis
Bois hétérogène à Zone Initiale Poreuse bien différenciée. Largeur des cernes en fonction de la station
plus la largeur des cernes estélevée, plus en général la texture est forte. Mais alors, fréquemment,la dureté du bois d'été est un peu plus faible que dans les bois à accroissement moins larges.
Rayons ligneux très fins, invisibles à l'oeil nu.
Dans la zone initiale, les pores sont larges avec présence de thylles, nettement plus fins en zone finale où ils sont groupés en alignements flexueux, coudés obliques puis radiaux. Aspect dendritique nettement visible de ces alignements enrobés de parenchyme.
Tissu fibreux abondant
Mathieu souligne la proximité d'aspect avec le bois du chêne en soulignant toutefois une densité un peu inférieure et l'absence des gros rayons ligneux bien visibles chez le chêne (même dans un très petit échantillon)
Bois de densité assez élevée suivant les provenances (Mathieu 0.551-0.742)
Les usages sont nombreux et proches de ceux du chêne
Chez Lieutaghi :
... le châtaignier donne un bois nerveux, très élastique, très résistant, d'une fente facile. Il est très durable si employé à couvert (ou en hygrométrie constante ; en attestent les canalisations en châtaignier du Limousin ou des Cévennes). Sur pied il a l'inconvénient de s'altérer au coeur.

le chêne (pédonculé, rouvre)  Quercus pedunculata, sessiflora
 les bois des chênes se ressemblent, ce sont des bois hétérogène à Zone Initiale Poreuse bien marquée.
Le contour des cernes est assez régulièrement circulaire chez les individus des régions froides et tend à devenir plus sinueux dans le Midi.
La texture est en rapport avec la largeur des cernes. Mais chez les provenances de l'Ouest, la densité du bois d'été est plus faible que chez certaines provenances continentales. Ceci est en relation avec le pourcentage relatif de vaisseaux et de tissu fibreux dans le bois d'été, décelable facilement à la loupe.

Rayons ligneux inégaux : les uns larges parfaitement visibles à l’œil nu, les autres fins décelable à la loupe uniquement.
Les rayons ligneux se voient très nettement à l’œil nu en section radiale (mailles hautes et brillantes) et apparaissent en section tangentielle, sous forme de plages elliptiques parfois très allongées dans le sens axial.
Chez les espèces et provenances méridionales, les rayons ligneux ont tendance à être nombreux,larges, s'élargissant du centre à la périphérie, et flexueux.
Il semble aussi que le nombre de rayons augmente quelque peu avec la texture

Pores de la zone initiale très gros contenant des thylles (mais beaucoup moins que chez le robinier)
Pores de la zone finale petits mais visibles à l’œil nu, constituant des alignements radiaux "en diabolo" constitués de  deux plages triangulaires opposées par le sommet s'épanouissant vers l'extérieur. Le calibre des pores diminuant vers l'extérieur.
 Pour ce qui est de l'usage de ce bois, il est très large et je ne retiendrai qu'un emploi quasi dédié : la tonnellerie

le chêne rouge d'Amérique  Quercus rubra, boréalis
Ce qui va le distinguer immédiatement sur pied c'est son feuillage à lobes pointus. Ce qui va le distinguer en coupe transversale, ce sont ses pores de ZIP largement ouverts
mais suivons Venet.
Les gros pores sont obturés par la finition au shellac
Chez Q.boréalis, les vaisseaux du bois d'été constituent simplement une ou deux lignes ou plages radiales (entre deux rayons larges) formées de vaisseaux de moyenne à petite  taille, de diamètre décroissant de la zone initiale à la zone finale. Il n'y a pas de plage de vaisseaux très fins sur le bord externe du cerne.
Les alignements sont rectilignes.
Parenchyme enrobant les alignements de vaisseaux du bois d'été et formant ainsi de très fines lignes tangentielles au sein des plages de tissu fibreux (lesquelles donnent avec les rayons fins un dessin réticulé)

le chêne vert Quercus ilex
Réduction de la ZIP, parfois seulement matérialisée par la présence de pores légèrement plus gros que ceux de la zone finale
Et comme les rayons ligneux sont nombreux et très larges, il n'y a pas réellement de zone poreuse annulaire continue. La porosité est plus grande dans les provenances sud-océaniques que méditerranéennes.
La forme générale des cernes est souvent irrégulière, le contour est sinueux.
Les rayons ligneux sont nombreux, inégaux, flexueux, parfois très larges.
Les pores constituent des lignes radiales, dessinant comme des pointillés. Entre les rayons larges, il y a une ou deux lignes de pores.
Parenchyme presqu'exclusivement tangentiel sous forme d'arcs de cercle très fins parfois visibles dans dans la partie externe de la zone finale où le tissu fibreux est plus abondant
Duramen brun rouge, plus ou moins foncé
Bois très dense, très dur à retrait élevé. Très difficile à travailler.

Voyons chez Lieutaghi :
A peu près inusité de nos jours, le bois de l'Yeuse ne saurait avoir les emplois de celui des grands chênes du Nord, mais il n'est pas sans intérêt. C'est un bois très dur, très compact, très homogène et l'un des plus lourds de nos climats (densité 0.9 à 1.18 d'après Mathieu) ses accroissements annuels sont peu visibles et l'aubier passe insensiblement au bois parfait...
Il est bien rare de trouver du bois d'Yeuse de belle taille et, sauf sans doute dans l'Antiquité, il n'a jamais servi qu'à des emplois ou sa résistance aux frottements le faisait préférer.
Le chêne vert est longtemps resté un bois de charronnage apprécié.
 On en fait aussi des rabots et des varlopes, des dents d'engrenage, des poulies de bateaux, des boules à jouer, des manches d'outils très solides et d'une grande durée.
Ce bois reçoit un poli admirable et inaltérable (Pline mentionne déjà son emploi en placage) c'est un des meilleurs sinon le meilleur des bois de chauffage et cette qualité n'a pas peu contribué à l'extinction des chênaies vertes...

les Platanacées
le platane  Platanus acerifolia
Bois homogène, mais le cerne est souligné sur son bord externe par quelques couches de fibres aplaties et à parois épaisses.
Aux points d'intersection des cernes et des rayons ligneux, se trouvent des amas noduleux de tissus.
Les accroissements dessinent comme de petits arcs de cercle entre les rayons épais, ce qui donne au contour des cernes une forme sinueuse.
Rayons ligneux épais, parfaitement visibles à l’œil nu, moins inégaux que ceux du hêtre. De couleur un peu plus foncée que le reste des tissus. En section radiale, larges et nombreuses mailles rouge-brun.
En section tangentielle, les section des rayons ligneux apparaissent également très nettement, beaucoup mieux que dans le hêtre et elles sont moins inégales que chez cette essence.
Pores nombreux et dispersés assez fins et légèrement plus nombreux dans la zone initiale.
Bois de densité assez forte (0.642 à 0.782 suivant Mathieu), dureté comparable à celle du hêtre

Utilisation comme le hêtre, les provenances méridionales sont plus appréciées.
Lieuthagi cite :menuiserie, ébénisterie, crosses de fusils, instruments de mesureç règles, équerres) jouets et ustensiles ménagers.

et parmi les Myrtacées
l'eucalyptus
un certain nombre d'eucalyptus sont cultivés en France, mais ils sont en général périodiquement éliminés par de fortes gelées. Leurs bois sont assez différents de ceux qui proviennent d'autres régions du globe, en particulier d'Australie.
Le bois de cet exemplaire a été ramassé dans l'île de Ténérife.
Les accroissements sont en général larges, mais peu distincts par suite de l'absence d'une Zone Initiale Poreuse différenciée.
La porosité varie même, souvent de façon assez irrégulière au cours de la saison de végétation
Le bord externe de la zone finale est plus dense, plus coloré, plus riche en tissus fibreux, mais il existe aussi parfois des zones tangentielles de tissu fibreux à l'intérieur du cerne.
Les pores constituent parfois des petits groupements radiaux, linéaires ou en courts arcs de cercle, qui forment presque toujours des alignements plus ou moins radiaux obliques ou en zig-zag enrobés de parenchyme
Les pores sont perceptibles à la loupe. Beaucoup envahis de thylles ou de sécrétions.
Odeur particulière.
Les rayons ligneux sont extrêmement fins à peine perceptibles.
La couleur est claire
Le bois est dur, nerveux avec contrefil fréquent, la densité varie de 0.5 0.7.


Après un peloton de durs (si, ce sont des bois durs) quelques isolés plus tendres qui ne sont pas souvent le choix du tourneur :

les Tiliacées représentées en France par le tilleul Tilia platyphyllos
Bois homogène. Zones d'accroissement légèrement soulignées par une zone de parenchyme terminal et par une certaine porosité initiale (zone semi-poreuse) les pores de la zone initiale ayant toutefois à peu près la même taille que ceux de la zone finale.
Rayons ligneux continus, fins, visibles à la loupe en section transversale et donnant en section radiale de très fines mailles rousses perceptibles à la loupe.
Pores épais, nombreux,  quelques groupements radiaux
Bois jaunâtre ou roussâtre, rarement blanchâtre ou rosâtreBois léger, tendre, facile à travailler.
Attention, là je place un bémol :  tourner du tilleul frais n'est pas un réel plaisir, la consistance se rapprochant de celle du carton humide, même un bon affûtage a tendance à accumuler les bouts de fibres et c'est une punition que de dégager régulièrement la gorge des gouges...
Retrait moyen, bois peu déformable et assez durable, peu attaqué par les vrillettes.

Usages très nombreux :panneaux, décors, menuiserie et ébénisterie légère, moulages de fonderie, tournerie etc...

Chez Lieutaghi je trouve :
...très tendre, peu résistant peu durable, le bois des tilleuls n'est pa sdépourvu de qualités : il travaille fort peu. Son homogénéité en permet la coupe aisée en tous sens, le rend apte au travail du tour (avec les réserves que j'émets pour ma part) C'est un bois de moulure, de sculpture, de modelage. On en fait des charpentes de meubles, des bobines de filatures, des sabots et des talons de chaussures ; des touches de piano, des crayons, des allumettes etc...

les Hippocastanacées avec le marronnier d'inde Aesculus hippocastanum

Son bois est très homogène. Les zones d’accroissement sont difficiles à distinguer, sauf parfois par une porosité un peu plus grande sur le bord interne de la zone initiale (apparence de zone semi-  poreuse) et par une zone de parenchyme terminal.
Les rayons ligneux sont fins, visibles à la loupe et dessinent une fine maillure très régulière en section
Les fibres sont à lumens relativement larges, perceptibles à la loupe
Le parenchyme est surtout terminal.transversale
Le bois est de couleur blanc laiteux, d'aspect soyeux, parfois à reflets. Il est tendre, très léger (0.536), facile à travailler au couteau. ses usages sont peu importants : pyrogravure, orthopédie, boîtes, etc...


Lieutaghi :
Le bois de marronnier d'Inde, blanc-jaunâtre, mou, sans durée, se prêtant mal au travail est dit Mathieu "l'un des plus mauvais que l'on puisse produire soit pour l'industrie, soit pour le chauffage" On l'emploie bien peu, si ce n'est parfois à faire des cageots à fruits ou à légumes.

les Salicacées comptent de nombreux représentants du genre saule. Je n'ai touché qu'à une espèce
le saule marsault Salix caprea
bois homogène avec parfois une ligne de pores tangents au début de la zone initiale ou une zone initiale à concentration des vaisseaux plus forte
Rayons ligneux imperceptibles à la loupe peu nombreux, parfois légèrement plus colorés que le reste du bois et alors perceptibles.
Vaisseaux constituant parfois des petits groupes radiaux (mais beaucoup moins nettement que chez les peupliers)
Plus fréquemment petits groupes obliques créant en section transversale comme une sorte de trame dendritique.
Présence d'une fine zone de parenchyme terminal et parfois de tâches médulaires ou de plages tangentielles "veinant" légèrement le bois.
Bois clairs plus colorés au centre.
Le bois des saules ressemble beaucoup à celui des peupliers mais les groupes radiaux de vaisseaux y sont moins nombreux (on verra le peuplier lorsque je l'ajouterai)

Densité faible, dureté faible.
Usage en panneaux plaqués et anciennement en saboterie
Lieutaghi ajoute :
Dans les pays de marais pauvres en bois d’œuvre, on l'employait en tonnellerie.

dimanche 18 septembre 2016

Dans le port de Givet...

y a des marins qui chantent
les rêves qui les hantent
sur les bors de la Meuse
Dans le port de Givet
y a des marins qui dansent
comme des oriflames
au long des berges mornes
pleins de fièvre et de drames
aux dernières lueurs...  ainsi l'aurait sans doute chanté Brel

non, c'est bien plus calme, entre silos et bernaches, sous les cumulo-nimbus, au pied de colines de gueuses de fonte venues des pays émergents par Rotterdam et Liège pour être distibuées ensuite par la route dans toute la France (j'ai dur d'accepter cette logique...)
C'est le port de Givet, ce sont trois darses, une vaste surface d'usage qui s'équipera bientôt de trois halls de déchargement hors pluie. C'est le bout de la route pour les 1350 tonnes qui remontent  la Meuse.
C'est ce que nous avons visité ce matin dans le cadre des journées du patrimoine.
Comme on peut le voir, c'est aussi une sorte de cimetière marin. Cimetière qui souvent encombre le responsable des lieux, bateaux à donner  "Tu viens avec un camion, tu charges le bateau, tu pars et je te dis merci..."

Essentiellement, c'est le point de rupture de charge entre le fluvial et la route dans un rayon de deux heures/camion. Les matières traitées sont la ferraille, la fonte (avec extension large comme renseigné précédemment) le charbon (dans la mesure où cette source d'énergie est utilisée) la pâte à papier (déjà produite en Finlande) pour une papeterie de Stenay. Les grains collectés par la route et repris par voie d'eau pour l'export. D'autres produits agro-alimentaires selon le même schéma et bien entendu les pondéreux de carrières, essentiellement la production des "Trois Fontaines" du groupe Lafarge qui sont chargés via un nouveau quai en amont de Givet (ce qui pose des problèmes liés au gabarit sur ce court trajet *)
Il y a aussi en projet le développement d'un terminal conteneurs équipé souple, mais là il y aura une gestion des flux assez stressante en perspective...

*Curieux qu'on n'aie pas retenu la solution des rames complètes transitant par la gare de Givet. Il y a moins de quatre kilomètres en palier, des rames de plus de 2000T n'auraient pas posé de problèmes, des trains sont déjà régulièrement formés au niveau de la carrière, et un système de transfert des trémies auto-vidantes aux bateaux aurait certainement coûté moins cher que le nouveau quai et le dragage qui sera nécessaire régulièrement... la SNCF est elle gourmande ?

Mais baste des considérations de café du commerce et place aux photos :




et final dans la Tour Victoire ouverte pour cette occasion de la journée du patrimoine


the port of Givet with more or less the words of Jacques Brel "Amsterdam"
relations of our visit to the port of Givet, this as part of Heritage Days

el puerto de Givet con más o menos las palabras de Jacques Brel "Amsterdam"
las relaciones de nuestra visita al puerto de Givet, esto como parte de las Jornadas del Patrimonio

jeudi 15 septembre 2016

le Monde du Silence.

Trouver un titre pour notre petit périple dans le Sud n'a pas posé beaucoup de problèmes.
Il en est un qui s'est imposé assez naturellement.

De manière assez habituelle début septembre, nous sommes descendus au bord de la Grande Bleue.
Je l'ai déjà écrit, le beau temps était présent sous nos latitudes boréales, mais avec le gain de presqu' un parallèle nous avons été gâtés : pas une goutte, le mercure qui s'est maintenu entre 25 et 30 et parfois au delà... que du bonheur.
Je vais essayer de trier

Il y a deux adresses qui si elles manquaient au tableau, créeraient une impardonnable lacune :
La Tassée Gourmande des Gimenez que nous attendons en testant les balances du marché de gros de Béziers
et la table de l'Ambassade dont nous ne pensons jamais à tirer de photos qu'au moment du dessert (avant on ne pense qu'à déguster)

vous ferez avec, c'est déjà pas mal...

et ceci nous amène tout naturellement à développer le côté table de notre périple :
les petites mises en bouche pendant que l'aïoli se monte (et ça va bien)
un autre cas de figure, une mayonnaise à l'huile d'olive qui avait bien débuté aussi, mais que la température bien supérieure aux 30° a condamné sans sursis (mais c'était bien bon tout de même)

on quitte (à regret) l'aspect culinaire, et c'est ici que nous entrons dans "le Monde du Silence"
nous ne nous appesantirons pas sur ce drame de la mer pour garder plutôt l'image calme du ketch de ce compatriote, resté à l'ancre dans cala Guillola jusqu'à notre départ. Faisait il un tour du monde solitaire ?

Un des projets que je caressais lors de ces vacances, c'était de ramener de quoi tourner un dé échantillon en filaire.
J'ai identifié rapidement l'arbre et lors de notre premier passage dans le maquis j'avais prélevé une tige séchée sur pied. Ma seule inquiétude était de faire la différence d'avec un olivier redevenu sauvage (non taillé, non conduit) mais les feuilles parlent, l'écorce et les fruits sont aussi différents.
 Différents mais pas bien éloignés

J'ai aussi identifié formellement le nerprun alaterne et j'en ai prélevé une branche qui engageait la grille en face de notre appartement




cerise sur le gâteau j'ai eu la bonne fortune de trouver un cormier. Je n'en connais que deux dans cet environnement et celui ci était dans un franc état d'abandon mais les seules branche prélevables , sèches, ne sont pas d'un bon calibre et présentent des fissures. Les autres qui me tentaient bien un peu étaient bien vivantes et portaient des fruits... en plus nous sommes là dans un parc naturel...
nous reviendrons sur ces bois dans de prochains épisodes d'anabois.

Pour clôturer ce sujet je parlerai encore un peu de ces caroubiers découverts dans la propriété elle même. Pas question de prélèvement bien entendu, mais ce qui me chiffonne, c'est que là où se trouvent ces caroubiers, il y avait entre autres l'année passée un tronc d'amandier. Ces caroubiers auraient donc été plantés adultes ?

pour revenir à nos vacances, quelques photos en vrac.
Quelques photos que nous aimons bien, quelques photos qui parfois donnent des idées de texture

une lumière perçue sur ces fruits de salsepareille
ou d'euphorbe
un gîte curieux au coeur de cette utricule dont nous ignorons l'état civil
un noctambule égaré
et les traces inquiétantes laissées dans du chêne vert, j'avais une confiance inébranlable dans le chêne vert...
inquiétant... vous avez dit inquiétant...
mais c'est fini, un dernier regard vers le cap de Creus à l'arrière de notre appartement
c'est fini et on rentre, mais qu'est ce qui est le plus surprenant à Decize, dans la bonne ville de Saint-Just ?
Est ce la Ferrari garée devant la vieille Loire ?
 ou la présence inattendue de la Chouffe au fût ?

le Monde du Silence following the title of the Cousteau's movie, because the loss of the hearing aids when diving the Mediterranean sea...
Fortunately, my wife did recover the one which has sunk. Incredible luck...
and bonus, some photos of our hollidays. Some woods discovered.

Le Monde du Silence sigue el título  de la Cousteau película, debido a la pérdida de las ayudas auditivas cuando se bucea el mar Mediterráneo
Afortunadamente, mi esposa se recuperara el que se ha hundido. Una suerte increíble ...
y los bonos, algunas fotos de nuestros festivos. Algunas maderas descubiertos