lundi 26 août 2013

Le Grand Combat

voilà, les deux coques ont été "nettoyées".J'ai abandonné l'idée de peindre l'intérieur en rouge trous de vers compris, l'intérieur a reçu une couche d'huile danoise. Ce qui donne un ton un peu plus chaud.
Reste à présenter la chose.
Une première idée était d'en faire un discus pêché à la chevrotine, mais alors il fallait lui trouver des nageoires et une queue et je ne parle pas des yeux qu'il fallait au moins suggérer. Tout ça enlevait de la pureté à l'objet et j'ai mis l'idée de côté.
Pendant que ces pensées tournaient, je mettais "de l'ordre" au grenier et le hasard ? m'a fait tomber sur une boîte ou je garde quelques souvenirs glanés sur les champs de bataille de la Grande Guerre (il faudra que je fasse une petite photo des principaux...)
Un éclat d'obus à la forme particulière m'a donné une idée:pourquoi pas le mettre en scène avec le discoïde sur les paroles du Grand Combat d'Henri Michaux
C'était samedi 24 août.
Aussitôt pensé aussitôt fait, enfin les photos ont été tirées dimanche pour raison d'éclairage naturel
Il l'emparouille te l'endosque contre terre ;
Il le rague et le roupète jusqu'à son drâle ;
Il le pratèle et le libuque et lui baruffle les ouillais ;
Il le tocarde et le marmine,
Le manage rape à ri et ripe à ra.
Enfin il l'écorcobalisse.
L'autre hésite, s'espudrine, se défaisse, se torse et se ruine.
C'en sera bientôt fini de lui ;
Il se reprise et s'emmargine... mais en vain
Le cerceau tombe qui a tant roulé.
Abrah ! Abrah ! Abrah !
Le pied a failli !
Le bras a cassé !
Le sang a coulé !
Fouille, fouille, fouille
Dans la marmite de son ventre est un grand secret
Mégères alentour qui pleurez dans vos mouchoirs ;
On s'étonne, on s'étonne, on s'étonne
Et vous regarde,
On cherche aussi, nous autres, le Grand Secret.


vendredi 23 août 2013

Bricoles

Bien sûr, il existe des petites pochettes avec des aiguilles rangées dedans. Il fut même un temps où on recevait ce genre de choses et j'en ai même retrouvé un "Lydo Tissus rue Edouard Herriot" en vidant mon armoire...j'étais paré pour les boutons défaillants...ne manquait que le porte aiguille, mais ça j'avais sous la main...
Nous vivons maintenant des temps sauvages d'où la générosité, même le simple calcul basé sur retour s'est fait la malle. Alors pour les agendas à la banque, la pochette dans les entrepôts qui ont remplacé les magasins, pour toutes ces choses d'hier...tu peux te gratter...
Mais ce n'est pas ce manque, cette précarité nouvelle qui a motivé la fabrication de cet objet. Non, c'est le simple désir de bricoler quelque chose, de faire quelque chose de beau.
Alors voilà, je crois que ça a une certaine gueule
mais peut être que ce n'était que des gammes en prévision d'une nouvelle ceinture ?

Et les trous ? le nœud de trous ?
j'ai failli avoir un trou de mémoire en plus...
Les trous ont été creusés...par derrière...oui, je parle des trous en tas dans du bois d'aubépine. J'ai repris la même technique que pour ce que je nomme maintenant les "bi-coques" interposition d'une certaine épaisseur de bois martyr, tournage creusage et sacrifice de ce bois martyr.
Voilà en photo:
oui...je m'y attendais, mais on va essayer de composer avec

et le nettoyage des traces des vers.
Sabine en tirant cette photo me regardait bizarrement...elle a dit que c'est incurable...

Hier, jeudi 22 août, nous avons une fois de plus rejoint Bruxelles par le train.
Pourquoi le cacher un motif premier de ce déplacement était le repas au restaurant Strofilia. Une petite photo en dira plus long que tout un texte, mais pas assez pour vraiment mettre l'eau à la bouche. Allez, on aide il y a trois choses visibles: des filets de bar en feuille de vigne, du poulpe grillé et de la salade d'aubergine

mercredi 14 août 2013

Reportage

mercredi 14 août, Sabine continue la prise en mains de son nouvel appareil.
Ce soir elle était sortie tirer le portrait de quelques locataires.
moi, en phase d'attente de collage, je m'étais mis en tête de peindre mon manche lourd d'une couleur plus voyante que le rouille actuel.
Comme je me débattais avec la remise en fonction de vieilles choses, elle a eu l'idée d'en faire un petit reportage:
Il faut dire en préambule que j'ai trouvé du tube plastique pour recouvrir mes manches d'outils en tube acier. On en reparlera certainement plus tard.
Entre autres, j'ai fabriqué un manche lourd, lesté de plomb, que je voulais rendre plus directement identifiable. Il me reste pas mal de peintures en petits pots de l'époque modélisme ferroviaire et quelque part...un aérographe Paasche. J'ai trois compresseurs en cave, mais celui qui fonctionne n'a pas le raccord adéquat pour remplir la bouteille bricolée en vue d'alimenter l'aérographe. Un autre est en rade, je pense qu'il s'agit seulement de son condensateur de démarrage, mais je n'ai pas encore fait le nécessaire...
le troisième est un vieux, très vieux Atlas Copco dont la vanne de sortie a son filet un peu "chiqué". C'est ce dernier qui a fait office en prélevant les pièces qui le permettaient à gauche et à droite, en montant des raccords de fortune, tant électriques que pneumatiques...
Donc, voilà quelques moments qui feraient sans doute frémir un inspecteur du travail...



et pendant qu'elle rôdait dans ma cave, elle s'est trouvée face au collage responsable de tout ce bricolage
non, il ne faut pas croire que je solde mon DB, c'est seulement un folder qui est là pour éviter qu'une goutte de colle ne tombe sur le banc.
n’empêche, elle a raison quand elle se demande comment je vais me sortir de ce monceau de trous

samedi 10 août 2013

Périple du 7 août

Petite incursion au long du canal de la Haute-Seine.
Ce n'est pas vraiment une découverte, nous avions déjà parcouru la portion entre Barberey et Rilly-Sainte-Cyre. A cette époque le halage n'était pas encore revêtu d'asphalte, mais il était très praticable. Maintenant, c'est très bien équipé jusque Saint-Oulph et c'est justement là que nous avons décidé de débuter la ballade. Après quelques mètres de billard nous avons plongé dans la jungle.
C'était même plus difficile que la fois précédente, rouler dans l'herbe même tondue n'est pas de tout repos...
Récompense, un environnement sauvage loin de la foule. Des libellules rouges pas encore rencontrées, des fleurs en pagaille...



et une inévitable ? rencontre...l'habituel ragondin qui nous a détectés et qui a cavalé vers son refuge: la flotte. Juste, il était en maraude dans le champ d'à côté, à notre gauche. J'ai entendu comme un galop. Il a débouché à quelques mètres devant ma roue et s'est précipité entre les roues du vélo de Sabine (qui avait la priorité notez le bien). Classiquement, je veux dire comme lors de la même situation au canal du Nivernais, il a été boulé sous le pédalier (mais lui il n'a pas fait deux tonneaux comme alors) on s'est arrêtés mais pas lui, il a détalé après une brève hésitation.
Donc ici on n'a pas de photo...dommage car il était juste entre nous deux...c'est gros ces bestioles, il est encore plus gros que Kanji. Et je crois aussi qu'ils ne doivent pas bénéficier d'une bonne vision, c'est par d'autres sens qu'il nous avait détectés.

Mais la progression était trop ardue et nous nous sommes rendu compte que le confluent Seine Aube que nous projetions de rejoindre était encore bien loin. Alors nous avons rejoint une route normale au travers d'un grand champ d'éteules.
D'autres bestioles dont il faut parler, ce sont les moustiques. Très présents !

Le lendemain mercredi 7 août, journée libre à Troyes (à deux).
Sabine a l'occasion de se familiariser avec son G15

avec entre autres choses la visite du musée d'Art Moderne où nous avons l'occasion de voir en vrai des verres de Maurice Marinot.



lundi 5 août 2013

Collaboration à l'essai - première partie

Depuis l'annonce faite de la réunion en collaboration à Aiguines, je dois avouer que cette problématique
(la collaboration) a maintes fois mobilisé mes réflexions.
Un témoignage photographique fort bien fait a eu son adresse publiée ici. Depuis, peu d'échos. Pourtant il y avait matière à en parler longuement.

Le résultat, pour nous, c'est l'envie d'essayer.
Alors voilà, je ne cacherai pas que le choix est directement issu de la consultation du blog de l'ITE 2013. Entre autres, sont réunis pour créer un tourneur et une Anglaise qui habituellement manie le fil et parmi la production on trouve des récipients constitués de deux coques assemblées par du fil et selon divers points (points de couture)
 -Les coques sont dans mes cordes.
 -Pour ce qui est du reste, Sabine peut s'en charger.
Ce principe étant discuté et approuvé, nous avons rapidement découvert qu'on ne pouvait pas se lancer dans tout et n'importe quoi. L'improvisation trouve ici ses limites et il est préférable sinon d'établir un cahier des charges précis, d'avoir une ligne directrice qu'on pourra remettre au point régulièrement.
La réalisation ne pourra se faire en quelques jours, il faudra beaucoup penser, rêver, modifier des protocoles pour ne pas conduire l'autre intervenante dans des cul-de-sac ou dans de grandes difficultés de réalisation.

Tout ceci posé, je vais essayer de suivre cette petite aventure à l'aide de quelques photos.
Le bois est comme souvent issu 'un morceau condamné (mais quand vais-je travailler mon beau bois ???)









Voilà, tout ça ne s'est pas passé en un jour; Mais plus ou moins en sept, comme pour l'autre truc....

Et maintenant, respectant le principe communiqué par Pascal Oudet, la pièce ne m'appartient plus. Elle est en d'autres mains, mais nous allons la suivre quand même.
Je suis certain que des questions vont encore se poser, qu'il faudra dormir dessus...
Mais c’est parti.
à suivre donc...

dimanche 4 août 2013

Un temps pour s'offrir une bonne pinte

Far niente (ou si peu...)
Si on met à part une brève période orageuse qui a occasionné quelques dégâts.
Comme ici dans la forêt derrière le village
le soleil reste présent et permet même quelques beaux clichés
et quelques exercices préparatoires à ce qui fera l'objet d'une publication à venir...

La bonne pinte
Le genévrier a dit ce qu'il avait à dire...entendez que je l'ai soumis à la question ordinaire (sur banc de tour) et qu'il a parlé.
L'aubier est clair, presque blanc et pas si dur. Le cœur discret et rouge cramoisi quand il est frais, vire au brun après séchage. Il est assez dur. C'est lui qui serait intéressant si sa taille permettait de l'exploiter.
Au travail une légère présence de résine perturbe la sortie des copeaux, mais ce n'est pas trop gênant.
Le parfum assez discret persiste après séchage.
Passons à la réalisation. J'ai "choisi" un petit tronçon qui d'habitude doit être considéré comme bois de feu, pour la présence d'un départ de branche qui fera une bonne poignée.
Le tournage est commencé entre pointes pour donner la forme générale et le tenon à la base.
Pour rentrer sous la poignée les creuseurs Kelton sont bien pratiques.

Il ne reste plus qu'a tourner l'intérieur avec prise sur le tenon, découper la portion du bord qui ne nous intéresse pas et la petite partie inaccessible en rotation continue.
On  termine le ponçage à la main. Le tenon est conservé jusqu'au bout ce qui permet une bonne tenue dans le mandrin pour le ponçage.