dimanche 29 décembre 2013

Les derniers soubresauts (c'est que les nerfs)

On se souvient ?... le drôle de pichet bleu-vert ?
Méchante surprise après l'application d'huile danoise qui a fait virer la teinte vers une sorte de bronze clair. L'intérieur n'a pas reçu d'huile.
Et au vu des photos je me rends compte que j'ai loupé une occasion de créer une belle forme enroulée, mais il n'est pas trop tard...découpe et correction de teinte là où j'ai du reprendre...ça va.
Et maintenant il est temps de voir comment mettre ça en scène.
J'avais demandé à Sabine quelques bricoles que je pourrais associer avec cette pièce justement. Et en fait de bricoles j'avais à disposition deux papillons dont un monté sur une "plicature" de tulle assez complexe. J'ai pu dégager la bête et c'est elle qui m'a soufflé le titre: Exuvie.
En gros et sans faire trop le difficile, on pourrait penser à une sorte de coque, de chrysalide enroulée, qu'un papillon qui vient d'éclore est en train d'abandonner. Cerise sur le gâteau, le moment se prête bien à cette symbolique, on quitte une année pour s'aventurer dans une nouvelle.

Voilà, c'est fait (ou à peu près) j'ai un peu de sureau devant  moi. Mais avant d'en parler plus en détails, il faut revenir un peu en arrière. Début novembre, on faisait le confit. Sur la dernière photo, qui montre les pots rangés en cave, on peut deviner qu'il manque un pot, le quatrième pot. Pourquoi ? Nous avions un doute au sujet de l'intégrité du verre du couvercle. Il a été rangé après avec décision de l'ouvrir à la fin de l'année.
C'est fait, notre doute était justifié et il n' a pas eu le temps de se gâter. C'était délicieux au four avec des cèpes et un bon Cahors Lagrezette.
et demain on termine ça dans un cassoulet......

Pour revenir à nos bois sans quitter les champignons
j'espère pouvoir en tirer quelque chose dans la couche sous l'écorce le centre étant déjà assez détérioré. Mais il y a d'autres tronçons.
et encore une hauteur de 50 à 60 centimètres au dessus du sol, mais que j'aurai difficile à prélever à cause de la proximité de la maçonnerie.

Et tant qu'à publier quelques photos, on va faire un petit retour en arrière. Non, pas une rétrospective de l'année. Non, plutôt un petit catalogue de pièces des années précédentes, de quand je n'étais pas assez motivé pour mettre ça sur le blog.
On va faire ça à doses homéopathiques, quand je n'aurai rien d'autre à montrer...quand j'y penserai.

Celle ci n'a pas eu beaucoup de succès sur forums, mais elle plaît beaucoup à Sabine. La lampe en céramique translucide est de Claire Chuet et Sabine l'aime beaucoup aussi
Tant qu'à faire des couples, voici un pot un peu tordu, avec une forme inspirée des poteries Hopi. Il est posé sur quelque chose qui a suscité un réel intérêt. Un genre de travail de tonnellerie inspiré de l'aspect de la montagne rouge australienne d'Ayers Rock. Je l'ai sans surprise baptisé Uluru 
On l'aura sans doute remarquée à l'occasion d'une autre pièce, mais pas encore sur une photo dédiée.
Ce n'est pas faute d'être exhibitionniste...Clara adore se faire remarquer, Clara adore montrer ses jambes (qu'elle a longues d'ailleurs) voici donc sa photo avec en arrière plan le bar de Freddo,c'est là que j'ai du la rencontrer...mes souvenirs ne sont plus très clairs...

jeudi 26 décembre 2013

Dans les yeux...regardez moi dans les yeux !



Il y a une petite interruption dans les activités physiques. Alors, place à la nourriture de l'esprit.
C'est pourquoi, nous retrouvons Modigliani un peu ex-abrupto. C'était lui la dernière photo avec le portrait de Blaise Cendrars, alors trois deux un, jonction dans les mirettes.

Lors de la quinzaine de jours qui précèdent, il y a encore eu un peu de travail. Pas du tournage, mais une activité qui le précède. Le prélèvement de bois.
En vérité, nous avons continué le nettoyage de l'avant de la maison. Il y a là un sureau qui devient gênant, il y a déjà assez longtemps qu'on devait l'enlever. La saison est bonne, je pourrai récupérer du bois d'oeuvre, alors on est à l'ouvrage. je dégage et Sabine brûle le déchet.
Et c'est au cours de cet exercice que la tronçonneuse tenue de la main gauche, tentant de diriger la chute du houppier que je venais de couper de la droite, ce dernier a accroché le poignet de ma veste et m'a entraîné en arrière. C'est bête, on devrait toujours garder une main pour soi...
Bon, ça commence à s'arranger, sans les tiges de cognassier qui me gênaient mais qui ont amorti ma chute sur les pointes de la grille, c'eût été beaucoup plus conséquent.
Alors en attendant, on lit, on ponce un petit peu une pièce qui en avait encore besoin et inexorablement on en arrive au jour de Noël.

et avant de laisser les nouvelles, un petit point sur cette pièce pour laquelle j'avais des idées au départ.
Sur impulsion, j'ai un peu renié ces idées et me voici ne sachant plus bien comment finaliser...
J'ai décidé (et commencé) à la teinter, mais la voilà ici en dessous ainsi je garderai un souvenir si je ne suis pas satisfait.
J'ai écrit le texte au dessus de la photo le jour de Noël, l'encre a eu le temps de sécher
c'est une recherche tâtonnante, le but est de varier un peu la couleur du hêtre échauffé, l'encre est fort diluée et son application au pinceau n'est pas hyper précise. j'ai juste essayé de suivre dans la mesure du possible les contours créés par le champignon. Au cours de ce travail, j'ai remarqué que certaines différences de teinte ou de saturation donnaient un bel effet. A tâtons donc, j'ai essayé d'obtenir quelque chose. 
Cette première étape exposée à Sabine a été cautionnée par un silence tonitruant...
qu'est ce à comprendre ?
Pour ce qui est de la gastronomie (c'est plus sérieux que bouffe) les inévitables reliefs nous ont apporté une réelle satisfaction.
En principe, il était prévu que nous montions sur Bruxelles. Pour de multiples raisons, nous sommes restés au logis et nous avons donc mangé ce que nous avions sous la main: des moules qui avaient été cuites dans la nage du homard et comme il y en avait trop, elles nous attendaient dans le réfrigérateur.
Alors...des échalotes cuites dans de la crème épaisse, allongée avec de la nage qui était réservée, une lichée de vin blanc, quelques filaments de safran, une cuillère à soupe de cognac (Boutinet...et le bon !)
et voilà comment ce midi nous avons mangé la meilleure mouclade-frites. Oubliée La Rochelle, oubliée la Corderie de Rochefort...on a fait bien plus fort !
et maintenant, il reste encore quelques jours de décours dans cette année, Sabine met la dernière main à l'organisation du nouveau calendrier
Après les pluies diluviennes du réveillon, ça s'est calmé, mon dos m'a permis de terminer le "nettoyage" de ce qui restait en l'air du sureau. Ne reste plus qu'à prélever le bois valable encore sur pied...
Tout va donc pour le mieux dans un monde qui pourtant n'est pas le meilleur...

dimanche 8 décembre 2013

Il écrit de la main gauche

Binkwa ? padbwa ?
Padbwa !
Hé non, en un verbe et à l'indicatif  présent, je patauge.
Des essais de traitement...douteux, foireux même. Des essais de patine sur fond de base métallisée de "modern options" à appliquer avant que la couche soit complètement sèche; ben, t'as intérêt à faire fissa...et pas trop parce que si tu vas trop vite tu crées une boue pas facile à gérer...
Non, y a pas (encore) mort d'homme...mais c'est coton quand même. J'ai en premier suivi le protocole indiqué, et puis, n'étant pas entièrement satisfait (euphémisme), j'ai vidé mes chargeurs tous azimuts...
A ce point ?
Pas exactement sans doute, mais voilà le résultat de tous ces errements:
Que fait on pour "faire passer" ? t'it bouffe ? apnée au fond d'une bonne bouteille ?
ouais...on pourrait, quelques détails scabreux au sujet de blancs de pintade farcis  foie gras, chair relevée et pruneaux marinés au bas armagnac...le tout emballé de feuilles de choux, cuit d'hier , avec plates de Florenville et carottes ,
On fait passer tout ça avec un Corton ?
On va pas s’étaler...tout ça est vrai. Tout ça est à l'imparfait.
Élevons le débat soixante bons centimètres au dessus du pylore. Avec l'assentiment du maître des lieux, je propose de faire une petite circumnavigation des "lavori in corso" qui brinquebalent au milieu des cinquantièmes hurlants dans le workshop de Sabine...
C'est sans assurance aucune...on y va.


et tout ça, c'est du cousu main, du crocheté main...et tout et tout....
Bon, bien sûr, y a un peu de machine, faut vivre avec son temps tout de même...tu me crois pas ? Fais pas l'enfant. Tu veux sa main ?

Bon, pour sortir du sujet, pour se mettre hors de soie...
J'ai déjà écrit que la Grande Guerre exerçait une fascination, et que j'attendais et redoutais l'arrivée de 2014 et du centenaire. Le déferlement des livres alimentaires, des rééditions, du tartinage médiatique...mais, y aura peut être du bon dans tout ça, faudra écrémer.
En attendant, je pensais (à peu près) tout connaître...non, faut pas croire ça ! Mais je suis heureux d'avoir découvert un témoignage dont j'avais entendu parler, mais que je ne connaissais pas plus. J'ai acheté le livre de Blaise Cendrars "La main coupée" 
Quel témoignage ! Quelle lucidité ! Quel vécu ! Je crois que je vais approfondir Cendrars.

mardi 3 décembre 2013

l'entrée en hibernation

Avec le retour des jours courts et froids, il a aussi eu le retour de la chasse. Et donc l'occasion de se procurer du gibier (notre charcutier d'Hargnies est aussi chasseur à ses moments perdus)
ce n'est qu'aujourd'hui que je glisse cette photo et tout ça est digéré depuis belle lurette, mais reste un bon souvenir, alors on va essayer de faire le tour dans le sens des aiguilles d'une montre:
la purée au céleri (on la reconnaît), le filet de biche avec ses petits champignons, quelques dés de carottes et des oignons grelots, figue fraîche, chicons cuisinés avec deux variétés de raisins secs, le chou blanc émincé cuisiné dans la graisse de canard, avec ses baies de genévrier, et enfin les choux de Bruxelles et marrons cuisinés canard aussi. Un bel exercice de mémoire qui prouve que la bonne cuisine aide à lutter contre les géodes cérébrales.
Oui, le vin se mariait pas mal avec, c'était un Clos du Marquis 94, on s'en souvient aussi.

Voilà, c'était pour le volet "Délices de Capoue" mais y avait aussi de la bricole.
Y a toujours de la bricole sous quelque forme que ce soit.
On fait les assemblages comme on l'entend. C'est facile de critiquer quand on n'est pas du côté du manche et je reste persuadé que la soudure à l'arc ferait beaucoup plus de dégâts collatéraux.

Les jours froids et courts, la chasse, la bouffe...mais bon sang c'est bien sûr, on arrive aux fêtes de fin d'année. Alors, on doit aller à Colmar fissa pour les munitions.
Jeudi 28 novembre, au passage des Vosges on a trouvé la neige, mais elle a déjà fait son apparition chez nous aussi il y a quelques jours...
On ne s'étendra pas sur le phénomène "Marchés de Noël" mais en Alsace ça vaut vraiment le coup, il y a une atmosphère...

et au passage une belle reconversion commerciale, je préférais la première enseigne

Au bon coing...
il y a quelque temps, nous avions eu la surprise de trouver une belle quantité de fruits sous un arbuste qui est au coin de la maison. Cet arbuste, présent il y a plus de trente cinq ans lorsque nous l'avons achetée avait déjà donné quelques fruits, de temps en temps.
Nous n'avions rien vu venir.
C'est un cognassier du Japon et pour nous, ses fruits sont des coings. Nous les avons ramassés, nous les avons mis en réserve, et aujourd'hui,  mardi 3 décembre, Sabine a décidé d'essayer de faire de la gelée.
Renseignements plus précis pris sur la toile, ce ne sont pas des coings qui sont les fruits du cognassier (simple), mais ils peuvent se traiter comme tels.
Les photos vont essayer des suivre le protocole.
ici on voit bien l'aspect extérieur des fruits et la disposition des pépins
recouverts d'eau ils vont passer au hammam
ça ne leur a guère réussi, aussi ils ont du être évacués.
De la badiane et un bâton de cannelle ont pris leur place avec du sucre...
et en cuisant, ça s'éclaircit et ça change de couleur...
y'a plus qu'à mettre en pots. 
Mais que sont devenus ces pauvres fruits tout échaudés ?
au pilon les pauvres et tamisés de force après...si ce n'est pas encore plus terrible que la question ordinaire ?
et je te repasse à feux doux (doux pour ceux qui ne le subissent pas)
pour être répandus sur un papier sulfurisé et in fine devenir cotignac...une pâte de coings quoi ?

Au premier abord, nous nous en doutions, ça garde une certaine acidité (les deux préparations) mais c'est déjà très bon. Avec un peu de patience, ça promet d'être délicieux. 
On essayera de suivre. Pour info, voici la pâte de coings: