mercredi 25 mars 2015

des locomotives sortaient de leurs mains...

Souvenances de la France, j'ai ces paroles qui souvent reviennent dans ma tête, surtout les paroles qui chantent :
Ceux qui tournaient le bois
ou qui coulaient l'acier
ils avaient dans le sang tous les degrés du vin
tous ceux qui travaillaient aux étincelles des forges
oui mais des locomotives sortaient de leurs mains


et bien voilà...

J'ai l'esprit assez occupé par un petit problème que j'ai posé moi même.
Tu ouvres ta grande gueule... t'assumes !
Voilà, c'est fait, suite à notre visite à l’exposition de trains miniatures, j'ai retrouvé le club du RMM. J'ai déjà raconté que nous avons construit un assez joli réseau à l'échelle N. C'était dans les années 1988 - 90, on l'a légèrement prolongé dans les années qui ont suivi et puis, on a laissé la place.
On a laissé la place parce qu'on n'en avait pas beaucoup dans notre sous-sol et que d'autres avaient d'autres rêves : un réseau inspiré de l'american dream a succédé à l'Athus-Meuse, ce dernier se peaufinant, restant toujours sous le coude et participant à de nombreuses expositions, mais ne se développant plus.

Il y a une bonne quinzaine d'années que je me suis éloigné du modélisme, mais en gardant toujours quelque part un rêve. Celui de continuer ce réseau. Celui de nous attaquer à un assez gros morceau : le viaduc de Thanville (je l'ai trouvé orthographié de diverses façons : Tan, et même Tenville )
A cet effet, j'avais collectionné de la documentation que j'ai gardée. Elle va trouver un emploi...
Bon, voilà... c'est fait j'en ai parlé. Ça a eu l'air d'intéresser et on va se mettre à l'ouvrage. Tout doucement.
J'ai dit que j'avais gardé la documentation, j'avais même plus que ça... j'avais déjà des ébauches de plans et c'est sur cette base que j'ai commencé à développer le cahier des charges. Parce que il faudra être sérieux, il y aura un budget à définir. Oh, pas des sommes folles, mais quand même il faudra être ménager des sous de la communauté, alors, on rêve oui. Mais on rêve concret.

Pour être concrets, on trouvera en dessous, une carte d'état-major au 10.000ème mise à l'échelle du N c'est à dire au 1/160ème avec la silhouette du viaduc remise à la même échelle.
On se rend tout de suite compte que le viaduc devra chevaucher sur deux modules de 1,20 mètre. Cela posera un délicat problème de raccord qui ne devra imposer aucune contrainte au viaduc... on verra cela quand on aura le nez dessus actuellement on ne peut que tirer des plans, mais personne n'ignore que les plans
et la réalité font souvent deux...
et pour mettre un peu l'eau à la bouche, une carte postale qui doit dater de peu après sa construction.
Tout ça, c'est le collectif. Le collectif futur... (tiens voilà encore un temps qui est à ajouter à la conjugaison française... disons le conditionnel collectif futur) 

Mais en fait au présent on retrouve le passé simple...
Pour dire que suite à cette reprise de contact, j'ai fouillé un peu dans le brol que j'avais mis en cartons et que j'ai eu le plaisir de retrouver des travaux en cours qui ne demandent qu'à être repris.
Je me souvenais que j'avais mis fin à mes expériences de constructions par moulages à la suite d'un cinglant échec : Une empreinte qui était restée non démoulée le temps des vacances, quinze jours, et qui avait transformé le silicone en excellente colle... foutus les modèles maîtres...
Ce dont je ne me souvenais plus, c'est que certaines pistes avaient déjà progressé et que après tout on peut reprendre le fil. Même si les techniques actuelles permettent de bien meilleurs résultats, ce que je faisais et que je vais continuer, je le faisais tout seul et avec les moyens du bord. Et je me faisais plaisir. Et je compte me faire plaisir encore.
Sur la photo, on voit que j'ai retrouvé un prototype 60 qui n'attend plus que les détails, le marquage, des vitres et des tampons. Quand même pas mal de choses.
Une 51, en réalité la transformation en 5001 qui a déjà reçu une première couche de sa peinture bleue. Une caisse d'autorail 45 (mais je sais avoir quelque part une caisse qui a déjà ses deux couleurs jaune et rouge (mais qui ne supporterait pas la comparaison avec ce que fait Didier en 3D et une série de wagons Falls dont la plupart sont presque terminés.
On ne repart pas de zéro quoi...
et encore une photo du travail qui a repris :
C'est une des deux malheureuses caisses qui ont été collées au silicone...
Je ne m'en souvenais pas, mais j'avais tout de même remis l'ouvrage
If you can keep your head when all about you
...
Or watch the things you gave your life to, broken,
And stoop and build 'em up with worn-out tools:

pas si worn out que ça les tools, mais à l'époque je les avais posés quand même... mais j'ai repris ce jour et pour preuve voici le maître modèle de la série 60 qui est en cours
Bon, inutile de dire qu'on reprendra le train.
Mais pour le tournage ? et bien ça tourne encore.

They were bilding locomotives

as expected after the visit to the exhibition of miniature trains, I did return to the RMM I left fifteen years ago.
I returned with projects. With the project to build the viaduct Tanville to the N scale
The plans are started and on this occasion I found work that was in progress
it will follow

Ellos construyeron locomotoras

como se esperaba después de la visita a la exposición de trenes en miniatura, me vuelvo a la RMM me fui hace quince años.
Volví con los proyectos. Con el proyecto de construcción del viaducto Tanville a la escala N
Los planes están en marcha y en esta ocasión me encontré un trabajo que estaba en marcha
que va a seguir

dimanche 15 mars 2015

Le train sifflera trois fois.

ce n'est pas on the road again, mais un peu quand même :
Nous avons redécouvert l'autoroute d'Anvers, et par l'occasion remarqué que l'énorme espace qui séparait les bandes de circulation est maintenant occupé par.. par ? Par le TGV pardi, par le métro de l'Europe !
Et ça tombait pile car nous étions en route pour voir quoi ?
Une exposition de petits trains (comme on dit).
Un petit retour arrière quand même : début de semaine, nous recevons un courrier de Henri Janssens qui nous annonce l'exposition de modélisme ferroviaire que son club organise à Anvers. Il serait heureux de nous revoir à cette occasion.
La décision est rapidement prise, on ira. Et c'est pourquoi ce matin frileux du samedi 14 mars, nous filons plein Nord vers la Métropole.

Que du plaisir.
Du plaisir de retrouver des têtes pas oubliées du tout, et en retour de constater le plaisir que ces retrouvailles procurent à eux aussi. Mais on ne va pas gloser, place aux photos, on re-pinaillera après :
Premier contact pris avec un locotracteur série 80. Ça ne saute sans doute pas aux yeux mais à y regarder de plus près, beaucoup de choses ont été améliorées pour coller aux normes que s'impose la "N gauge fine scale" : les boudins sont repris au tour (et pas que les boudins)
pour pouvoir rouler sur la voie fine (la plus fine, la plus proche de la fidélité à l'échelle)
il faut noter que cette voie est posée comme la vraie voie. Bon... d'accord, elle n'est pas tirefonée... enfin, pas encore.
Un autre détail (j'en passe certainement, mais Henk Oversloot, le responsable de ces petits bijoux me le pardonnera ) un autre détail donc, c'est le système d'attelage.

Les divers réseaux étaient raccordés pour former une grande boucle sur laquelle chacun prenait en charge la circulation lorsqu'elle se présentait.
J'ai déjà passé ici quelques images du réseau que nous avons construit dans le cadre du RMM
je vais profiter de l'occasion qui m'est offerte pour un peu détailler :
On est ici dans la longue courbe de sortie sud, sur laquelle une CC de type crocodile en tête d'un convoi un peu particulier cherche vainement son énergie dans une caténaire pas encore installée
 (eppur si muove qu'il aurait dit Galilée)
et sortant du gril de la gare vers le Nord, une 51 en tête d'un long convoi de Fads anormalement propres
retour dans la courbe et contre courbe du Sud pour montrer la signalisation mécanique qui a fait en son temps une des gloires du réseau belge.
et à la sortie de la gare, en contrebas du talus, une petite maison dont le toit affleure tout juste le niveau de la voie. On remarquera un signal à palettes présent là aussi. On notera que ces signaux sont fermés et que cela n’empêche pas les rames de se succéder (ben mon gars, s'y a un blush, ça va couiner du côté des assurances...)
plus près encore si on revient vers la gare : la maison qui était en son temps l'hôtel de la gare (tenu par des Parent si ma mémoire ne me joue pas des tours) la maison a servi de bureaux à l'époque de la scierie Tonet, et maintenant il n'y a plus de gare et j'ignore le sort de ce bâtiment. Je devrais aller y faire un tour un de ces jours (c'est presqu' un devoir... )
en regardant de plus près cette photo, j'aimerais savoir qui a laissé ce cochon errer dans le potager de la gare ? si on n'y met pas bon ordre, ce bestiau va bouffer tous les poireaux consciencieusement fabriqués avec du fil à coudre deux tons de vert aimablement prêté par Sabine. Ils sont là depuis vingt-cinq ans et leur disparition ferait désordre...

Avant de quitter les lieux, je dois encore parler d'une découverte : la création de modèles avec l'aide d'un programme de dessin 3D pour créer un fichier qui sera utilisé par une "imprimante" 3D pour construire couche après couche par polymérisation (genre photo polymérisation) un modèle criant de ressemblance et détaillé à l'extrême. Tout ce processus m'a été expliqué démonstration (du dessin ) à l'appui par Didier Delfosse qui de cette façon produit le matériel qui est disposé sur les modules de la photo suivante

Mais il fallait bien quitter (l'estomac le réclamait) et sur les conseils avisés d'Henri et de Monique nous avons pris le "tram" en fait le métro d'Antwerpen...
descente à Centraal Station (que nous n'avons pas encore vue... honte...) et pedibus cum jambis on a traversé la ville.


pour arriver enfin au bord de l'Escaut
il a bien fallu replonger dans les entrailles de la ville pour aller, par les soins de la ligne 3, retrouver notre voiture sagement garée à Merksem.

On the occasion of a miniature train exhibit, the reunion with discipline and old relationships.
One will find pictures of accomplishments  fine scale and the layout  assembled by the participating clubs. 
Primarily pictures of  RMM Vonêche.
Some pictures from Antwerp also

Con motivo de una exposición de trenes en miniatura, el reencuentro con la disciplina y las viejas relaciones.
Se pueden encontrar fotos de realizaciones a escala fina y la disposición montado por los clubes participantes.
Principalmente fotos de RMM Vonêche.
Algunas fotos de Antwerpen también

dimanche 8 mars 2015

Maison de l'Outil à Troyes.

Mêmes lieux, même époque si on se reporte à la page publiée à la même occasion.
La rivière nous semblait plus grosse, au vu des photos on dirait que non.
Le givre du matin nous attendait, on a fait avec.
Sabine a fait une amusante découverte dans un livre de la médiathèque.

Mais 
il y a aussi la Maison de l'Outil et de la Pensée Ouvrière, l'oeuvre de Paul Feller
et parmi les paroles de Feller, j'ai remarqué qu'il dit :
Je ne veux plus que voyant un outil inconnu, on demande à quoi il sert. Mais à qui il sert.
En cela ce qu'il veut, c'est la réhabilitation de l'artisan, de la noblesse du métier.
Il est vrai qu'il fut un temps où on était caractérisé par son métier : On parlait du boulanger, du maçon ou du menuisier. On aurait plus tendance de nos jours à caractériser les hommes par leur voiture : sa marque et ses chevaux...
Juste, y réfléchissant, je me suis rendu compte que ma question au sujet d'un outil n'a jamais été ni l'une ni l'autre. Je me suis toujours demandé : Comment on s'en sert ?

Mais, pour en revenir à ces outils, il y en a tant et tant qu'il est illusoire d'en faire même rien qu'un petit tour. Pour cela je ne peux que vous engager à vous rendre à Troyes et à parcourir les vitrines vous mêmes, avec l'aide d'un guide audio si les outils ne vous sont pas assez familiers. Et comptez entre deux et trois bonnes heures si vous êtes plus que simplement curieux. Et si vous aimez vraiment, vous ne manquerez pas d'y retourner (fréquemment).
Un autre chemin pour aborder le sujet, c'est le livre de l'Outil. La dernière édition est parfaite les références en sont EpA /Hachette livres  ISBN : 2851205897

Je ne vais toutefois pas me priver d'emmener mon lecteur éventuel faire un petit tour, des petits détours...

Nous abordons l'outil par le biais de l'outil ressuscité. L'outil dans sa deuxième vie (rien ne dit qu'il n'en aura pas d'autres et c'est merveilleux) Il doit bien y avoir d'autres sources puisque je forge certains outils dont j'ai besoin à partir d'autres vieux aciers que celui des limes. Mais dans la vitrine qui nous occupe, c'est la lime, la râpe qui fournissent la matière première et cela après avoir déjà été un outil. On peut leur demander beaucoup, elles sont d'un acier dur, bien carboné pour prendre la trempe et on en fera des ciseaux, des burins.
des planes
et même des outils de tourneurs...
on ne continuera pas le catalogue, c'est plus que vaste. On ne retiendra que la présence des traces de stries ou du piquage  qui trahi leur histoire antérieure conférant (à mes yeux du moins) leur titre de noblesse.

la hache... connue de tous. Mais les haches ? leur usage spécifique qui dicte leur forme. Leur forme qui ne trahi pas toujours la façon dont on s'en sert. 
Exemple cette hache d'abattage : pourquoi un fer au tranchant si loin de l'axe du manche ? ce doit être difficile de maintenir la bonne orientation le temps de la volée ?
Les haches il y en a trop. Nous en reparlerons sans doute une autre fois.

les marteaux eux aussi sont légion. Du marteau si particulier du tailleur de limes,
aux petits marteaux racés des garnisseurs
en passant par le problème de l'évolution de l'usage en fonction de l'usure
J'ai vraiment difficile à comprendre par quelle adaptation a du passer le frappeur...

Mais je l'ai dit, on va se perdre...ne laissons pas de côté cet aquarium de truelles...
ni cet ensemble de tranchets de cordonnier
... mais que l'uniformité obligée de nos pauvres cutters me semble triste...

mesurer
assurer ses angles


je l'avais dit...on s'est perdus.

Mais avant de quitter le sujet je voudrais montrer deux photos en parallèle :
d'abord une photo prise au musée à Troyes, un couteau présenté avec sa superbe pierre.
Je n'ai pas bien compris le contexte.
et une photo prise dans mon atelier...
y a encore des vieux qui résistent...

some pictures of our visit to Troyes to the tool museum

algunas fotos de nuestra visita a Troyes al museo de herramientas

lundi 2 mars 2015

Et puis y a la toute vieille...

et, pendant qu'on tourne autour de ce genre de pièce, j'ai fait un petit essai avec du genévrier.
Voulant faire un peu plus élancé encore, j'ai eu l'heureuse surprise de voir ma flèche support se cintrer légèrement (c'était prévisible, prévu, et cela avait d'ailleurs un peu hâté la finalisation du tournage avant que cela devienne ingérable ) J'aurais sans doute aimé un peu plus, mais ça donne déjà un petit effet comme ça,
un peu de sauvagerie comparé au précédent qui est plus "mécanique"

et à l'essai le tenon un peu long.... donc on réduit

Et pour changer du bois, j'ai enfin pris la décision de retoucher les socles de la poule et de son poussin, ça commençait à bien faire avec des petits coins en liège qui bougeaient tout le temps. Les deux oiseaux prenaient contact et ça produisait un désagréable bruit de sonnailles.
Le poussin a un socle en chêne, facile donc de le rectifier. Mais la poule est perchée sur un gros caillou, alors j'ai du enlever en premier le volatile (la tige coinçait méchamment) pour pouvoir maintenir la pierre dans un angle taillé dans un vieux morceau de chevron et réduire au ciseau le bombé qui posait problème.
L'occasion de retoucher à la pierre. Amusant, je sens que je risque fort de recommencer.

Il y a aussi l'hiver qui fait mine de nous quitter. Les bourgeons tout prêts et les fleurs de noisetiers qui montrent le bout du nez


et autre signe, les giboulées

espérons...