dimanche 28 avril 2019

Fake... ? not fake !

Certainement pas fake dans bien des cas. Je viens d'entendre le Te Deum d'Anton Bruckner, il y avait bien longtemps...
Je suis ignare en musique, mais tout de suite, l'impression de connaître et d'aimer en plus.
Nous venions de parler du Requiem enregistré en 52 par Toscanini mais j'étais absolument certain que ce n'était pas ça, une rapide consultation du programme confirme le Te Deum de Bruckner et met l'accent sur ces parentés... Situation déjà rencontrée au travers d’œuvres de Beethoven, de Schubert et d'autres. Là, quand on est content d'un mouvement, je suis certain que c'est avec plaisir qu'on en replace une portée ou l'autre. Au fond, c'est un merci rendu à ce qui a fait plaisir.

Dans un tout autre registre, je viens d'aborder un roman prêté par un ami. C'est pas n'importe quoi, ça a été primé. Goncourt dire les choses simplement. La raison du prêt, c'est que l'histoire intéresse une période qui m’interpelle beaucoup : la Grande-Guerre et ses suites immédiates.
Beaucoup a déjà été écrit à ce sujet, de multiples scénarios en ont été tirés, on ne peut pas tout connaître, mais je me suis déjà plongé dans plus d'une centaine (au moins) de témoignages, d'études et autres ouvrages ; je me penche aussi, lorsque possible dans le film ou la vidéo qui a trait au sujet. J'ai donc un bagage, pas toujours immédiatement accessible, mais présent en arrière-plan.
Revenons à notre sujet, le livre, c'est "Au Revoir Là-Haut" de Pierre Lemaître sorti en 2013.
Attachant au sens premier du terme, intrigue bien bâtie sous le couvert d'une description de l'époque parfaitement documentée. Écrite dans un style que j'aime beaucoup (mais ça c'est une question de goût), l'histoire m'a bousculé entre des souvenirs de lecture ou de visionnage, récents pour certains et plus nébuleux pour d'autres.
Ces souvenances je les partage à coup sûr avec l'auteur :
on va commencer par un film assez ancien, "La Vie et rien d'autre" de Bertrand Tavernier. Si les toutes premières pages font penser à Genevoix, Remarque ou surtout Barbusse, on se trouve rapidement dans l'univers de cet après-guerre avec l'ambiance de la recherche du disparu, de la récupération et surtout du glauque des profits que peut apporter le deuil général.
La conduite d'une sorte d'enquête au sujet des circonstances, sur fond de magouillages, me reporte à un autre film : "Un long Dimanche de fiançailles" de JP Jeunet tiré d'un roman de Japrisot.
Les magouillages dont il est question sont absolument respectables comme dans le film de Jeunet, mais ils cohabitent avec un arrière-plan de magouillages éminemment moins respectables qui me renvoient aussi sec dans l'atmosphère qu'affectionne Jacques Tardi, bien pensante et maffieuse à en vomir. Un des protagonistes principaux suivis jusqu'à ce point (je suis à mi course) n'est autre qu'un Lucien Brindavoine pur jus...
Mais je vais en rester là pour continuer cette palpitante lecture. Je ne reprendrai peut-être pas le sujet car un intérêt chasse l'autre et les lacunes s'accumulent...

Et justement, afin de ne pas laisser un blanc occulter des sensations qui ont été fortes, je dois encore parler de bouffe.

L'agneau pascal vu côté bbq :
On ne pouvait pas ne pas prendre ces côtes d'agneau chez Dehas aux halles de Sedan. Elles étaient là, Pâques c'était demain, et il faisait beau... faisceau de circonstances favorables difficile à contourner.
Sautées à la poêle
, tartinées sur une face d'une pommade faite de : chapelure-moutarde, persil haché et thym.
Une petite sauce faite avec du bouillon de volaille avec gelée de foie gras. Réduire, servir à table.
Les côtes sont passée au grill du bbq
... mais... un éclair de lucidité nous a évité de simplement retourner l'ensemble.
Les lois de la gravitation universelle doivent être bien gravées dans un replis de notre cortex et nous avons tout simplement passé la grille sous le grill du four...



Et tant qu'à être à table, nous nous sommes (enfin) attablés à l'Eau-Blanche de Lompret.
Un restaurant où on vous sert de la vraie cuisine sans chipotis-chipotas plus ou moins à la mode.
C'est vrai, c'est sérieux et terriblement bon.


Je passe momentanément sous silence une belle exposition que nous avons visitée à Liège pour découvrir des modèles et des plans imaginés par Leonard de Vinci.On y reviendra.