jeudi 23 avril 2020

Notre cassoulet

 date réelle = 17 avril 2020
Avec les moyens assez restreints d'approvisionnement, avec l'hypothèque des repas au restaurant, qu'en est il de la façon dont ces temps se passent à table ?

Au fond, pas trop mal, pas mal du tout même, car nous avons de quoi. Tenir le siège de Troie serait trop long, mais le volant d'inertie de nos produits nous permet de très peu changer nos habitudes.
Une fois au moins la semaine nous savons compter sur nos poules, l'accès à la boucherie locale et au magasin de proximité nous évite la disette. Tout au début, nous avons encore pu récolter de la salade de blé dans la proche campagne. Seuls les fromages et le poisson posent et poseront problème.
Je tiens une sorte de registre de nos menus ( en copiant sur la chronique de Sabine) et ce n'est pas triste.

A titre d'exemple, hier Sabine a pu obtenir un jambonneau, il restait du confit et au soir nous avons préparé un cassoulet ; un cassoulet se prépare toujours la veille.
Je ne dis pas le parfum de cuisine qui nous a accompagné au coucher, c'était très dur de ne pas descendre pour "goûter"
Ce matin tout s'est mis en route :
le jarret cuit avec les mogettes vendéennes avait passé la nuit réservé dans le four
une saucisse de Hargnies a tenu lieu de saucisse de Toulouse elle rissole avec du lard fumé
le confit attendait sagement
hop, tout ça dans le plat avec une couche de chapelure et au four
après avoir quelques fois incorporé la croûte et mouillé d'un peu de bon bouillon, nous voici fins prêts,

Printemps volé

date réelle = 16 avril 2020
volé à qui ?
A énormément de personnes, un peu à nous aussi, bien que je ne ressente pas ce confinement comme un internement. Seulement une sérieuse limitation dans nos déplacements nécessaires : la France nous étant fermée, certains produits qui curieusement subissent une barrière culturelle se feront attendre... la fermeture assez curieuse des restaurants sonne aussi en bémol et je ne comprends pas très bien par quel canal une salle qui bien souvent ne présentait que une, deux, allez maximum trois tables occupées pourrait faire figure de marmite à contagion... sans doute la difficulté d'établir une frontière entre ces sympathiques restos où le patron endosse tous les rôles et les les mange-debout et fast-food à la mode ou ça se frotte à qui veux tu ?

volé par qui ?
Par des gens qui vous veulent du bien ? Le doute fait plus que m'effleurer : depuis bien longtemps, depuis des années, il ne s'en passe pas une sans que résonne l'alerte. Souvent plusieurs alertes d'ailleurs, mais cette fois-ci, sous les étincelles des pierres entrechoquées, il y avait assez d'amadou et le feu a pris, soigneusement entretenu par le souffle médiatique... et maintenant on ne sait plus trop quoi faire de ce feu, on l'entretien, mais il finira par lasser, même les incendiaires.
Très vite le sang sur les pavés sèche et devient noir, il faudra trouver un autre sujet. Ils trouveront.
Malgré le sérieux que j'accorde au risque, on aura compris que je range ces péripéties parmi les manipulation pour maintenir la dépendance des "braves gens". Quand j'étais enfant (de choeur) c'était hebdomadaire, le curé de sa chaire accablait ses paroissiens de menaces divines afin de les garder tremblants, obéissants à ses lois. Il en a été ainsi bien longtemps et cela ne leur a pas trop mal réussi jusqu'au jour où un nouveau clergé a fait surface, la méthode n'a guère changé, le fil conducteur caché restant toujours : Moi y en a vouloir des sous (et le pouvoir).

Toujours est il que ce temps confiné est au beau fixe, donc certains travaux ont été entrepris et puisque ce blog est à vocation de "Chroniques" on va en faire le tour.
Travailleurs, travailleuses... au mur !
Oui, en vérité je devrais écrire : Travailleur (singulier) travailleuse (singulière aussi...)
On devinera sans peine que le singulier travailleur, c'est moi. Volens nolens et même pas au mur, mais bien derrière les barreaux.
Bon les barreaux sont scellés dans le mur, c'est ce qui nous unit. Là est la confluence.
Parlons tout d'abord de ces barreaux, c'est vrai qu'ils avaient bien besoin d'une couche de peinture. Pour le moins. Mais j'étais bien conscient de la pénibilité du travail, la rouille perçait, auréolait certaines portions mais la réfection nécessitait d'enlever toute la peinture ancienne.
Torsadés, maintenus entre deux plats en haut et en bas, on me dira il y a pire...
Tout ça dans le cadre d'un petit coup de neuf sur une aile du bâtiment. Y avait une fenêtre dans un chien assis qui était concernée, avancée la fenêtre, en âge... et qui c'est qui a du faire de l'acharnement thérapeutique ?
Bon, la question n'est pas là, c'est de l'environnement carcéral qu'il est question ce jour :
si la peinture avait par endroit pris une merveilleuse couleur patine rouille et si à certains endroits elle présentait une belle texture écaillée, elle était encore très attachée à son suport... Gratter ? tu patines (comme un patineur) mordre par abrasif ? tu t'englues... Brûler peut-être ? Cette peinture doit être étudiée spéciale four...
Restait plus que piquer avec constance afin d'éclater la couche pour finir au grattoir, alors là on gratte un peu quelque chose, et finir à la brosse acier rotative sur perceuse maintenue à bout de bras...
Heureusement il y a encore l'échafaudage des peintres, ça aide vachement
Mais nous n'étions pas les seuls à travailler au flanc de ce mur...
J'avais remarqué le manège d'une abeille. Pris par le travail je n'ai tiré que quelques clichés et encore seulement quand elle finissait de remplir un trou-nichoir quasi sous mon nez.








Il s'agit d'une osmie et si tout va bien les œufs qu'elle a pondus à la queue-leu-leu pourvus de réserves pour leur développement,  chaque fois dans une logette maçonnée sortiront de nymphose au printemps prochain. Vous parlez d'un confinement !

Il y a aussi eu un épisode de lune rousse
mais j'avoue tout de suite que la photo est un peu dopée, elle n'était pas aussi rousse... juste une blonde quoi...

et les travaux suivent un cours ralenti dans la "Vireuxhütte"
Je me dois d'un peu compléter cette page, tout à l'heure j'ai quitté trop précipitamment mon univers confiné ;-) on occupe le temps comme on peut et une activité facile, c'est la lecture. Je relis donc, non pas la Peste de Camus, mais le Hussard sur le toit de Giono. En immersion quoi ?
Et encore autre chose que je vais noter en suite même si ce n'est pas le lieu c'est en raport avec mon préambule. Sabine qui se tient au courant, m'a relaté l'intervention d'un "spécialiste journaliste ou que sais-je" qui a parlé au sujet des issues fatales chez les infortunés  décédés de ces derniers temps de : tempête cyclothymique... je veux bien, il y en a, ils ne sont pas à la fête non plus par les temps qui courent. Mais dans le cas présent n'aurait il pas mieux cerné le sujet en parlant de cytokines ? J'imagine et j'espère qu'il corrigera...

Et cela me rappelle d'autre bavures du genre :
sur Europe 1 à une époque où l'événement désagréable à la mode était le barouf en Nouvelle Calédonie avec Tjibaou et consort, une grande pointure de l'information a parlé de macaques. Je corrige il était question des Kanaks les autochtones... Il n'y a jamais eu ni excuse ni correction, l'enregistrement a purement et simplement disparu. Circulez y a rien à voir.
On pourrait aussi parler du camaret (le curé ?) cité à l'occasion de la résistible ascension de Mitterrand en 81. On parlait d'une vague comme un mascaret bien sûr...
Quand ils ne nous exaspèrent pas, ils nous font rire. Cela excuse t'il ?

Enquête sur un château d'eau au dessus de tous soupçons

Date = 22 mars 2020
Non, des soupçons j'en avais, et le hasard m'a mis des preuves en main.
Mais, je ne suis guère plus avancé, mes nouvelles certitudes ont fait naître des doutes.

Les certitudes d'abord :
Ainsi que déjà acquis, le nombre des cowpers est bien de quatre. Il n'existe pas sur la photo de cage avec volées d'escaliers (mais on peut supposer que les ferrailleurs sont passés par là) Leur profil général est bien celui que je leur ai donné. Les passerelles du sommet sont différentes de celles que j'ai inventées, mais je garderai le miennes.
La charpente de la tour est bien plus compliquée que ma reproduction, mais ça c'était déjà intégré.
Le château d'eau découvert, objectivé du moins, il y a peu est bien comme je le pressentais plus léger que ma construction, ce qui m'a fait mettre une nouvelle charpente béton en chantier
Sa hauteur générale par contre est à peu près bonne, je l'avais déduite des ombres portées.
L'accès devait aussi être comme je l'ai imaginé si j'en crois l'excroissance sur l'angle un peu plus bas que la cuve.La cuve est plus petite, mais comme les pieds sont plus hauts on s'y retrouve...

Voyons ensuite les doutes nouveaux-nés :
Sur la gauche de la photo, il me semble qu'on devrait voir au moins l'angle du bâtiment qui a été réduit en longueur lors de la création du pont transbordeur.. Le pont n'est pas là, le pont a été construit avant sa disparition et il a pris la place de la tour... donc, ce bâtiment devrait être là.
Mais sans doute est il hors cadre ? J'ai essayé d'objectiver l'angle de la prise de vue
La seule explication pourrait être la photographie avec une longue focale, mais elle n'a pas l'air d'une photo télé.
Ou bien le photographe était très proche et utilisait un grand angle, mais ça n'a pas l'air non plus ou bien ça a été vachement corrigé...
Il y a aussi le bâtiment presqu' accolé au château d'eau avec une parie sous toit plat et l'autre avec toit "deux pentes". Il devrait aussi être là, il reste présent sur les photos aériennes jusqu'à la disparition du château d'eau.
Il y a aussi les prises de gaz, mais là on peut penser que la photo est prise alors que le HF n'est plus en service depuis un certain temps et que ça a été démonté.
Pour le reste, la cheminée me semble un peu écartée du groupe des cowpers, mais cela pourrait à la rigueur être du justement à l'emploi d'une assez courte focale et cela corroborerait la non visibilité du bâtiment dont je parlais en premier.


Et bien voilà, ça avance, petit-à-petit on en saura plus sur cette usine.

Dacia félix

Date = 08 mars 2020
Je ne trouve rien d'autre que le titre officiel pour relater notre visite à l'autre exposition qui a trait à l'antiquité de la Roumanie.
Organisée à Tongres dans le musée gallo-romain, c'est l'occasion de découvrir ce musée qui est surprenant dans une ville qui a l'air d'être très bien et mériterait une autre visite, mais sous un ciel plus clément.
On va suivre les flèches de l'expo qui nous font remonter le temps de l'époque romaine ad les cultures scythes et celtes

La présence romaine, on la doit à Trajan

c'est à dire autour de +100, mais c'est avant qu'on peut parler d'une culture dace, celle du bonnet pointu qui accompagne Trajan et coiffe une statue d'un noble Dace

le strigile et la spatule sont très "romains" les motifs de garniture de ceinture parlent sans doute un peu moins mais...
Nous faisons un bond en arrière de 200 à 300 ans pour constater que nous sommes dans une autre culture

ce gobelet est un rhyton et il suggère plus les bords de la mer Noire. Nous en retrouverons plus loin (en arrière)

pareil pour ces lames dont la ligne générale subsistera dans ces régions jusqu'à nous
et ces bracelets en argent avec motif animalier

les modèles originaux étaient en or pour les élites

ces motifs animaliers, ici un griffon, font immédiatement penser à l'art des steppes

alors que d'autres décorations sont parvenues jusque nous sur la partie afro-asiatique de la Méditerranée ou dans la culture gitane. Hein qu'on pourrait voir ça dans Latcho Drom ?

dans la même fourchette de dates mais plus au sud chez les Gètes, cette jambiére ne vous parle t'elle pas d'Homère

mais, elle aussi porte des motifs qui font penser à la steppe... tout comme sur ce casque...

et on retrouve le rhyton qui se trouve chez les Thraces comme chez les Scythes


Tiens, nous y voici chez les Scythes avec une épée scythe dont la garde est décorée comme il se doit

Une sculpture d'un guerrier scythe fiché en haut d'un kourgane

et là... à quoi je pense ? ça nous fait tourner en rond, et pas qu'au figuré. Ça ressemble étrangement aux sculptures du site de Lepenski-Vir

mais ces dernières participent du mésolithique, donc bien avant. Ça c'est sur le Danube et les Scythes, Sakas et autres viendraient de la culture d'Andronovo ? ? ? au centre de la Sibérie. On tourne en rond...

Avec ce qui suit et de quasi la même période (à la louche) on se retrouve un peu :
une belle longue épée celte en fer

des fermetures en bronze

et une mascotte

c'est un peu nous ça... enfin le grand-père.
En atteste le sanglier qu'on n'a pas manqué de voir sur l'aire de service de l'A34 entre Charleville et Rethel !


avant de clôturer, je voudrais noter quelque chose qui me chiffonne ; si on n'a pas manqué de voir le fameux bonnet "cassé" bien typique, je n'ai remarqué sur aucune pièce scythe ou inspirée des steppes (ainsi que je le prétends) je n'ai pas remarqué l'arc si typique lui aussi. Quid ?

Een tweede tentoonstelling sprak over het oude Roemenië. Deze keer was het in Tongeren en gingen we terug van de Romeinse verovering naar de tijd van het brons en de Kelten.

A second exhibition spoke of ancient Romania. This time it was in Tongeren and we went back from the Roman conquest to the time of the bronze and the Celts.

Eine zweite Ausstellung sprach vom alten Rumänien. Diesmal war es in Tongeren und wir gingen von der römischen Eroberung in die Zeit der Bronze und der Kelten zurück.

Una segunda exposición hablaba de la antigua Rumania. Esta vez fue en Tongeren y volvimos de la conquista romana a la época del bronce y los celtas.

Cucuteni & Co

Date = 22 février 2020
Ça deviendrait classique ? cette visite à Liège en début d'année afin de visiter une exposition.
L'année dernière, c'était une expo sur le génie inventif de Léonard de Vinci, c'était au musée de la vie wallonne.
cette fois, dans le cadre de l'événement Europalia Roumanie, nous avons découvert le Grand Curtius. Nous connaissions déjà la maison, mais ça datait de si loin... De nouveaux bâtiments ont été adjoints et maintenant, c'est par Feronstrée qu'on accède. Mais nous reviendrons certainement sur le sujet du Curtius car le verre et les armes y sont aussi regroupés.
Place donc à cette exposition dont le thème est la découverte des cultures néolithiques dans le bas Danube.
La période la plus reculée remonte aux environs du septième millénaire. L'expo est au troisième étage dans des locaux aménagés zen juste ce qu'il faut pour bien goûter le sujet : sombre en général avec spots sur les pièces, ce qui ne facilite pas la photographie, mais le résultat n'est pas trop mauvais.
Le parcours se fera ainsi que fléché, je n'ai pas d'autre aide et ces cultures sont aussi très "interactives", se chevauchant, s'interpénétrant, mais pour faire bref, la civilisation nous est venue par ce chemin.
Ce sont des "morceaux choisis" parmi la grande quantité d'objets exposés

Au sortir de l'ascenseur, nous sommes accueillis par cette céramique
Edward Munch avait été précédé il me semble...
 Ces trois récipients sont de la culture Boian 5100-4900, nous sommes là face à ce qui précède (en principe) la culture Cucuteni

Le ryton et le double récipient qui suivent sont de la culture Gumelnitia (en principe entre Hamangia et Cernavoda)
le récipient décoré de tulipes appartient aussi à la culture Gumelnita 4600-3900

J'ai cité la culture Hamangia plus haut, elle nous conduit à deux exemplaires de "penseurs"
aux lignes curieusement modernes
vu de dos on sent venir les formes schématisées en violon de certaines idoles cycladiques

ce qui va suivre, c'est Cucuteni, longue durée et abondance de très belles pièces dans cette exposition.


culture Vinca (c'est plus ancien, 5500-5000) l'autel à trois pieds

mais on va cesser d'essayer de suivre les cultures pour seulement suivre et regarder...

le long col fait penser aussi à l'art cycladique

cycladique aussi ce couple non ?

et des zoomorphes (culture Gumelnita)





et on n'en fait pas tout un plat