jeudi 22 mai 2014

Bons moments

Ne pas oublier les bons moments, et ce filet de dos de bar cuit en papillote avec sauge et citron en était un.
Il est accompagné de semoule sur chorizo, de poivrons marocains, de poivrons et carottes avec petits pois primeurs, livèche en tige, ail en chemise (et les bons observateurs remarqueront un médaillon d'aubergine à la géorgienne)
Abondance de biens ne nuit pas...le tout arrosé de Picpoul de Ludovic Gaujal...

Autre bon moment
le 12 mars 2011 nous découvrions le ravel qui conduit de Houyet à Rochefort, du moins sur sa portion qui 
va de Houyet à Ciergnon.
Ce mardi 20 mai, une nécessité administrative nous obligeait à passer à la maison communale de Houyet. Pourquoi ne pas prendre le vélos et faire d'une pierre deux coups ?

le temps était superbe
le chemin de la Collyre au pied du château royal a été revu, lors de notre premier passage il n'était que roches et pierrailles. Maintenant, il est parfaitement civilisé.
le trajet entre Villers-sur-Lesse et Rochefort est quasi rectiligne, d'abord en corniche au flanc de la vallée, ensuite en tranchée enjambée par deux ponts.
Nous avons rebroussé chemin à hauteur de la gare d'Eprave
C'est un merveilleux cheminement, bordé de fleurs sauvages,  des œillets...
de la belladone...
sans oublier des vestiges du passé ferroviaire, ici une cage de tendeur de câbles pour signaux
j'oublie de signaler les forêts d'orties...mais là, pas de photo.

dimanche 11 mai 2014

la Pomme de Discorde

qu'il est long et semé de carrefours le chemin qui va du projet à la réalisation.
Avant de développer, je tiens à exprimer toute l'admiration que j'ai pour le travail de commande.
Celui qui doit correspondre à un cahier de charges. On pourrait trop facilement qualifier cela de simple exécution, mais combien cette "simple" exécution requiert de savoir faire, de  rigueur et de  connaissances...
C'est très facile au fond de changer son orientation pour répondre au bois, à l'inspiration ou au rêve.
Ils sont souples ces trois maîtres. On peut les invoquer à posteriori ce qui est bien commode...
Bon...qu'il est long donc ce sentier qu'on a quand même le loisir de tracer un peu à sa guise.

Au fond, c'est une vieille histoire.
C'est en premier une tentative pour faire comme Gianfranco Angelino, des objets composés de médaillons maintenus par de la résine...
cette première tentative a évolué
et tout s'est éteint par défaut de résine.
Il faudra que je m'informe où en trouver car j'ai une pièce en attente que je ne dois pas oublier...
Comme toujours ce genre de travail s'accompagne de recherches tous azimuts, ce qui m'avait fait connaître  Roger Asay qui tourne (entre autres) des sphères dans des masses composées de tronçons assemblés par résine ou par tenons.
Voilà, je n'ai donc pas inventé le procédé. Juste, j'essaie de faire quelque chose comme...

Et les trois premiers petits pas ont été publiés le mois dernier. Le travail a suivi son cours à tout-petits autres pas. Avec les aléas probables. Avec des changements d'orientation parfois cocasses.
Mon épouse à qui je montre où en est l'objet, affecte un air sérieux pour me sortir que j'ai une sacrée imagination 3D. Et de préciser: demeuré définitivement débile.
Ignorons...


Pour le titre, j'ai pensé à la pomme de 10 cordes (si j'écris ten rope's apple, je pense que personne ne comprendra. Pourtant ça sonne pas mal) et avec 10 bouts de cordes dans le décor...
Autant reconnaître avant qu'on m'en accuse, qu'avec ce titre, je reste scotché à l'Iliade. Disons que je remonte les faits jusqu'à la cause.
Et après avoir réfléchi (si si ça arrive) je me contenterai du vrai titre, 
le mieux étant souvent ennemi du bien.

dimanche 4 mai 2014

l'atelier de Constantin Brancusi.

Et dire que je suis passé bien souvent à côté...
persuadé que j'étais, que ça se trouvait dans le Centre Pompidou et rebuté par la longueur de la file...
Enfin, maintenant j'ai vu l'atelier transposé de Constantin Brancusi.
Ma première réaction a été la surprise. Je n'imaginais pas la taille de ses sculptures et surtout des ses socles. Je ne voyais pas les oiseaux dans l'espace plus hauts qu'un homme, les colonnes comme des piliers d'église, des socles comme des tables...
Je crois que dans ma tête je continuerai à leur appliquer un certain coefficient de réduction parce que naturellement j'imagine ce que je peux tenir de mes mains.
Cette surprise dépassée, j'ai profité autant que je pouvais de la vue de tous ces trésors. Du fait qu'ils sont visibles de la même manière qu'ils étaient dans l'atelier au temps du travail, on a un peu l'impression d'un travail arrêté. Le Brancusi va revenir, après un pot ou une tasse de café et il va reprendre ou il en était après s'être un peu gratté le crâne, le temps de refaire le point...
Mais non, il ne viendra pas, son esprit est là, mais ses mains ont quitté depuis fort longtemps.
A preuve, il n'y a ni poussières ni copeaux...

Mais, trêve de littérature, nous sommes là pour regarder


et la partie atelier proprement dit, j'essaie de voir les utilités, les moments de prise en main...difficile.
La forge et ce qui va avec, ça s'impose un peu chez quelqu'un qui taille la pierre.
Mais...comment fait on pour casser une enclume ?
Les chemins de fer aussi, pour le plâtre. Il y a beaucoup de moulages. Les confectionnait il lui même ?
Les gouges, scies, mèches et autres trouvaient leur emploi quand il taillait dans le bois. A ce sujet que projetait il pour ces deux racines ?
Le cône de plombier en buis me pose une question: où en trouvait il l'utilité ? Sans doute que c'était une forme inspirante ?
J'aime le tournevis avec son manche en bois cannelé jaune. Je l'aime parce que j'ai le même qui me vient de mon père. Je ne l'utilise guère dans son rôle, mais l'objet me plait...
et en voilà des moulages,

et des poutres de remploi, pour des pièces ?
Pour des socles ?
avait il le projet de monter des socles avec ces cages de roulement ?

Mais il avait aussi...Paris. On l'oublierait ?
Non. Pas possible, surtout par une aussi belle journée. Un monde fou, sur les ponts pour sans doute assister au départ en dérive du "Bateau Ivre"
sur le parvis de Notre-Dame, certains véhicules semblent avoir difficile de choisir leur voie
et le jardin des Tuileries ressemble à une gigantesque garden party.

vendredi 2 mai 2014

To be or not to be



 voilà une question
Mais elle vaut d'être posée. Est ce sain à l'âge de soixante huit ans de coller des bouts de bois ensemble un peu comme un enfant assemble ses briques Lego ? Encore que même pour un enfant (en bas âge) c'est dépassé ce type d'exercice...
Il y faut la patience de tourner les tenons d'assemblage. Je pense que c'est trop de patience.
Et au moment présent je ne sais pas encore ce que ça pourra devenir. Encore à suivre...

Et à ce sujet, justement n'oublions pas de voir ce que le dernier "à suivre" est devenu,
surprise il y a encore un sac en gestation. J'en ai oublié certains lors du précédent recensement, je pense que nous les verrons ensemble

Mais, il n'y a pas que le bois. Il y a aussi les bois. Le dernier jour du mois d'avril, j'ai découvert ce vieux chêne pas bien loin d'un endroit où nous garons la voiture quand nous allons chercher des champignons. Nous ne l'avions jamais remarqué.
Et le premier jour de mai, le muguet traditionnel