dimanche 4 mai 2014

l'atelier de Constantin Brancusi.

Et dire que je suis passé bien souvent à côté...
persuadé que j'étais, que ça se trouvait dans le Centre Pompidou et rebuté par la longueur de la file...
Enfin, maintenant j'ai vu l'atelier transposé de Constantin Brancusi.
Ma première réaction a été la surprise. Je n'imaginais pas la taille de ses sculptures et surtout des ses socles. Je ne voyais pas les oiseaux dans l'espace plus hauts qu'un homme, les colonnes comme des piliers d'église, des socles comme des tables...
Je crois que dans ma tête je continuerai à leur appliquer un certain coefficient de réduction parce que naturellement j'imagine ce que je peux tenir de mes mains.
Cette surprise dépassée, j'ai profité autant que je pouvais de la vue de tous ces trésors. Du fait qu'ils sont visibles de la même manière qu'ils étaient dans l'atelier au temps du travail, on a un peu l'impression d'un travail arrêté. Le Brancusi va revenir, après un pot ou une tasse de café et il va reprendre ou il en était après s'être un peu gratté le crâne, le temps de refaire le point...
Mais non, il ne viendra pas, son esprit est là, mais ses mains ont quitté depuis fort longtemps.
A preuve, il n'y a ni poussières ni copeaux...

Mais, trêve de littérature, nous sommes là pour regarder


et la partie atelier proprement dit, j'essaie de voir les utilités, les moments de prise en main...difficile.
La forge et ce qui va avec, ça s'impose un peu chez quelqu'un qui taille la pierre.
Mais...comment fait on pour casser une enclume ?
Les chemins de fer aussi, pour le plâtre. Il y a beaucoup de moulages. Les confectionnait il lui même ?
Les gouges, scies, mèches et autres trouvaient leur emploi quand il taillait dans le bois. A ce sujet que projetait il pour ces deux racines ?
Le cône de plombier en buis me pose une question: où en trouvait il l'utilité ? Sans doute que c'était une forme inspirante ?
J'aime le tournevis avec son manche en bois cannelé jaune. Je l'aime parce que j'ai le même qui me vient de mon père. Je ne l'utilise guère dans son rôle, mais l'objet me plait...
et en voilà des moulages,

et des poutres de remploi, pour des pièces ?
Pour des socles ?
avait il le projet de monter des socles avec ces cages de roulement ?

Mais il avait aussi...Paris. On l'oublierait ?
Non. Pas possible, surtout par une aussi belle journée. Un monde fou, sur les ponts pour sans doute assister au départ en dérive du "Bateau Ivre"
sur le parvis de Notre-Dame, certains véhicules semblent avoir difficile de choisir leur voie
et le jardin des Tuileries ressemble à une gigantesque garden party.

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