dimanche 13 mai 2018

Côtes de Meuse,

Il ne s'agit pas d'un petit vin de pays, issu de Pinot noir, ramené de Saint Maurice ou de Billy sous les côtes.
Non plus, des mêmes reliefs, mais sanglants cette fois des événements de 1915.
C'est beaucoup plus proche, je vais parler des falaises qui bordent la Meuse en rive droite au niveau de Chooz. Les mêmes que celles que surmonte Charlemont en rive gauche, les mêmes que celles qui disparaissent petit-à-petit dans les carrières ex Pierre-Bleue, ex Lhoist,  Lafarge pour le moment...
Nous serons là sur du calcaire qui tire son nom de la ville de Givet, le même qu'on retrouve tout au long de la Callestienne le même qu'on trouve encore du côté de Nîmes.
J'avais retenu d'une promenade faite il y a bien longtemps, la présence en tapis d’œillets sur les pelouses calcaires qui dominent la vallée.
Le mardi 8 mai, j'y ai fait une petite reconnaissance.

Après en avoir parlé avec Sabine nous y sommes retournés pour approfondir la chose en parcourant cette fois le sentier qui court le long des falaises.
Faut d'abord y monter

et quand on y est
on peut découvrir
ce géranium on l'avait rencontré pendant l'ascension, mais les œillets qui suivent, c'est vraiment sur le haut qu'on les trouve.
Voici trois stades de leur éclosion
surprenante (pour moi) la présence de sceau de Salomon que j'imaginais absente d'un endroit aussi sec
y en a dont le nom nous échappe

mais on va se pencher sur le sujet, le revoir de temps en temps pour juger de l'évolution au cours de la saison...
En attendant, nous avons découvert des colonies  de chenilles de l'Hyponomeute dans les fusains
ce qui nous a poussés à contrôler notre fusain au retour, et à intervenir à temps avant que cette situation catastrophe ne se présente.
Pour les chenilles nous avons aussi rencontré
qui est une chenille de Malacosomia, une sorte de Bombyx, un papillon nocturne aussi terne que sa chenille sait être rutilante,
et pour une bébête un peu plus grande il n'y aura pas photo, ça s'est passé trop vite :
Comme d'habitude une bestiole a démarré dans les pieds de Sabine. En principe sur ces falaises on peut rencontrer la Coronelle lisse, mais ce serpent ne mesure que 70 cm au maximum et la bête faisait certainement son mètre et plus, je n'ai pas eu le temps de voir sa nuque, mais je parierais sur une couleuvre à collier, la Meuse n'est jamais que 120 ou 150 mètres plus bas...
Une autre rencontre m'a bien fait plaisir : parmi les dés tournés pour la série Anabois, j'avais bien du néflier, mais si petit que j'ai du inclure le cœur.
Voici un beau néflier de rencontre qui s'est fait gentiment élaguer
je n'étais pas certain, mais Sabine l'a identifié par sa fleur assez particulière
certains chênes ont un profil qui fait penser étrangement à une station bien plus méridionale
Voilà... un dernier regard sur la montagne
on y reviendra.