mardi 28 janvier 2014

Feuilleton d'aubépine

Partant du sage principe qu'il est préférable d'attendre un petit peu plutôt que devoir interrompre les explications d'un processus avorté, je vais maintenant développer les travaux qui m'ont occupé ces jours derniers.
En feuilletant d'anciens numéros de Woodturning, une idée m'a séduit. Tourner, découper et rassembler avec des manques. Cela se traduit par deux sortes de projets, deux familles de projets en fait.
Celle que je vais aborder est un peu dans le genre de la collaboration amorcée (et en rade à l'heure présente) La pièce référente comporte quatre panneaux. Je vais essayer avec trois.
On ne manquera pas de remarquer la présence d'un papillon. Il n'est là que pour une consolidation momentanée. Le temps des travaux.

Le choix du bois s'est porté sur un rondin d'aubépine avec présence de galeries de vers. La raison étant sa disponibilité, le fait qu'il s'agit d'un essai, et un clin d’œil à Dale Nish qui nous a quitté l'année dernière.
C'est à lui que je dois la découverte de la beauté des défauts et accidents du bois.
On entame les hostilités le dimanche 12 janvier et on prendra le temps.
Le temps de la réflexion. Le temps du rêve et souvent de la gamberge.
après dessin des trois coques qui vont constituer l'objet, défonçage du relief en creux à partir de trois tranchées (centenaire oblige)
régularisation de la surface avec tous moyens à disposition
ces quelques manœuvres nous ont conduits au soir du mardi 14 janvier.
Le mercredi 15, après avoir beaucoup pensé au problème de l'alignement des trous à forer sur les bords, je poursuis le travail en localisant les endroits où forer et en creusant une tranchée (encore) de contrôle entre les bords des coques.
le forage a été effectué "à vue" et l'alignement contrôlé
et l'un dans l'autre, on arrive le dimanche 19 janvier et on se décide, après quelques manœuvres qui préparent l'avenir, à séparer les coques.

un tenon ménagé à la base de l'objet me permet de réunir et maintenir les trois parties.
J'ai oublié de préciser que les pins qui maintiendront les coques seront des clous de 1,5 mm épointés, dont j'ai coupé la tête (on pourrait se croire en 93) et finalement oxydés.
En plus, j'ai depuis le départ l'intention de coller les bases  des coques.
Nos petits pas entre nos hésitations nous conduisent le mardi 21.
les creux intérieurs seront pyrogravés, ce qui  provoquera une légère déformation heureusement sans conséquence pour l'assemblage.
Les galeries des précédents locataires sont explorées et vidées de leur contenu.
A ce niveau le dimanche 26, il ne reste plus qu'à coller les trois éléments par la base. 
Mais entre temps, nombreux sont les projets, plutôt les idées parfois farfelues, qui se sont télescopés. 
Par exemple, ce creux me semble vide, n'appelle t'il pas un élément central ?
Je n'ai pas attendu ce stade pour faire une simulation.

Cette pièce, devenue présentable
n'en reste donc pour autant qu'une pièce encore en devenir et qui le restera.

Les projets d'occupation centrale oscillent entre la création de pistil et étamines en bois tordu à la vapeur et une forme ondulante et élancée en os...
Les pins d'assemblage ne sont pas fixés, ils sont d'ailleurs actuellement déposés. Ils seront à terme remplacés par...par...je ne sais pas moi, les trous sont là et je compte passer la main à Sabine (ça ne lui fera jamais que deux pièces à finaliser)
Donc, classiquement, à suivre.

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