vendredi 16 janvier 2015

Watashi no gunto 私の軍刀

J'ai promis, si on remet on oublie... c'est bien connu.

Il vient de loin. Vraisemblablement  début des années 80 . Envie d'un sabre (c'est une envie comme une autre) mais surtout envie d'en forger un. A l'époque sans grande connaissance de ce domaine ô combien complexe, j'ai toutefois sorti une lame plausible à partir d'une lame de ressort de camion. Inutile de préciser que je ne suis pas allé jusqu'à la trempe. Le but n'était que cosmétique.
J'ai monté cela d'une manière namban (barbare) avec une tsuba simple, un rectangle en laiton à peine dégrossi. Honte.
J'avais promis de parler du sabre. Le faire sans illustrations me paraissait difficile, j'ai eu un mal fou pour trouver une photo de ce pauvre sabre avant. Il faut noter que je lui avais construit un saya, peint en noir, mais qu'une précédente chatte (une terrible chatte qui a partagé notre existence pendant dix neuf années) avait cassé. Hé oui, si on fait chuter le sabre entier, le poids de la lame a assez d'énergie pour occasionner ce bris...
Bon, là, il est lame nue. On a donc compris pourquoi.
Bien entendu, à l'époque de la forge, les photographies n'étaient pas aussi banales qu'elles sont devenues. Alors, comme j'ai entrepris d'en forger un autre du côté de l'année 2007, je peux illustrer par les photos tirées à cette occasion.
oui, il faut bien partir de quelque part...


et après la forge...il faut polir. C'est bien plus fastidieux que pour le bois, surtout lorsqu'on se débrouille avec les moyens du bord ( j'avais pensé commander des pierres chez Namikawa Heibei, mais pour deux lames, il faut savoir raison garder)

maintenant, nous allons abandonner cette lame qui a un autre profil que celle du sabre en question ( elle sera montée en tachi )
Je me trouvais en présence d'une lame peu orthodoxe, je lui avais fait un ricasso. Horreur pour une lame japonaise. J'ai donc fait disparaître cette faute, mais je n'ai entrepris ce travail qu'après avoir fait l'acquisition d'une copie. Ainsi, si cela foirait, j'aurais toujours une pièce exposée...

Là, il n'y a pas eu de forge, seulement une correction à la lime. Ce ricasso a été remplacé par un habaki  en cuivre, fabriqué de façon conventionnelle. C'est  plus convenable et j'ai inventé un système qui remplace le fuchi et épargne la tsuba
et là on se retrouve dans le travail du bois. Le laçage de la tsuka (tsukamaki) est évité en improvisant un recouvrement qui est tout à fait convenant et voici les différentes pièces qui vont composer le sabre
quelques couches de noir
quelques couches de rouge et le voilà en compagnie de la copie qui était en réserve
un très léger ponçage du rouge aux endroits soumis habituellement aux frottements fait reparaître le noir lui donnant un petit genre negoro.
Un petit nagamaki de moine avec un beau nœud de sageo...

Hier, j'ai rapidement (trop ?) publié la photo finale de mon pot terre-bois.
Je vais corriger ici avec des clichés pris dans de meilleures conditions.





Abstract :
the sword story and three pictures of the completed "wooden bowl inside stoneware"

Resumen:
la historia mi espada, y tres fotografías del "recipiente de madera dentro gres "

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire