si on respecte la signification des mots, il n'y a là qu'évolution.
Mais si pour cette évolution on touche au bien d'autrui... là il ne faudrait pas s'étonner de courir à la révolution.Non, je ne m'énerve pas, j'explique aux gens...
Le but est fixé : il faut reproduire la vêture de la jeune femme à l'oeillet.
Les travaux sont entamés. Le tissu aussi et si on reprend les choses avec méthode, nous devons répondre à certaines questions
- ubi ? à Bouvignes
- cur ? on le sait, c'est un concours justement
- quomodo ? c'est là qu'est la valse des hésitations, mais il en sortira bien une méthode finale
- quando ? c'est pour le premier octobre
- de quibus auxiliis ? et c'est là sans doute qu'est la probabilité d'une révolution (d'octobre ?)
Revenons quelque peu en arrière. Le travail jusqu'à ce jour s'orientait vers une robe construite d'une pièce. Le patron, les pièces découpées posées en éclaté sur la grande table, tout ça, c'est programmé dans ce but : faire une robe en un élément assemblage de toutes ces pièces.
Au cours du travail, des questionnements techniques ont fait surface, des problèmes de fermeture par exemple, il a bien fallu rejeter la tirette hérétique. Des solutions de rechange ont été trouvées. Rejetées ou modifiées... Les anneaux du BHV ont fait la place aux ganses cousues à l'arrière d'un passepoil.
Mais le passepoil était il connu à l'époque ? fichtre, il devait bien exister quelque chose dans le style !
Des essais ont été effectués sur modèle pour savoir si avec la disparition de l'ouverture de dos, la robe était passable. Je veux dire si la propriétaire pouvait se glisser dedans (et dehors aussi, ça va de soi) oui... parce que la fermeture entre temps avait émigré sur le côté. C'était vraisemblablement ainsi que se fermaient les vêtements à l'époque. Va savoir, les peintres n'ayant jamais fait de portrait de dos pour qu'on puisse vérifier...
Et voici qu'une nouvelle piste se présente : le vêtement en plusieurs pièces, une jupe, un haut et un genre caraco qui porterait le laçage décoratif de poitrine
Ce sera à suivre.
Mais ce n'est pas tout le passepoil à l’authenticité douteuse va faire place à une bordure en fourrure.
En imitation fourrure s'entend, c'est de fait ce qui semble être sur le tableau de Memling et pour réaliser cette fourrure Sabine fait la jonction entre la lucette qui lui donne le tressage en laine et... et...
c'est là précisément qu'est le nœud du problème, elle utilise la brosse du chat pour "carder" le galon
C'est ce que nous saurons en lisant le prochain épisode...
Mais parallèlement, il y a un hennin à faire. Du moins son squelette.
Nous avions pensé à du treillis, mais pas plus que la tirette, le treillis ne devait être disponible à l'époque.
Le plastique rigide non plus d'ailleurs...
Un peu de réflexion : si je vis en 1500 et que je dois faire un truc rigide, comment faire ?
La seule réponse qui me vient à l'esprit, c'est un entoilage empesé ; empesé avec de la farine diluée ou du blanc d’œuf ou quelque chose comme ça.
Bon on va faire ainsi, mais en utilisant de la colle à bois diluée, sur un moule construit pour la circonstance, couvert de plastique pour éviter que ça colle sur lui on va monter la base du hennin bande après bande
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