jeudi 14 juillet 2016

BLACK & WHITE (Anabois chap 1)

Ceci est dit une fois pour toutes, on ne peut plus parler d'épine noire et d'épine blanche.
Donc, nous allons nous pencher sur Prunus spinosa et sur Crataegus ou plus simplement le prunellier et sa voisine (même pas cousine) l'aubépine.
Quand je dis "se pencher", il convient de le  faire avec prudence, car ces deux espèces ont en commun des épines très vulnérantes.

Le prunellier est de la famille des Prunus alors que l'aubépine est une Maloide, la distinction étant entre autres, le fruit à noyau ou le fruit avec pépin(s) j'ai mis des parenthèses car il me semble que le fruit de l'aubépine n'a qu'un volumineux pépin.
Pour faire plus simple on dira que le prunellier est parent des pruniers, pêchers et autres cerisiers alors que l'aubépine est de famille des pommiers, poiriers et autres amélanchiers.
Si on regarde bien, à l'état sauvage tous ces trucs là ont des épines quelque part... les feuilles présentent une large variété : des composées du sorbier à la spécifique de l'aubépine en passant par la lancéolée des pruniers
Ils ont en commun un bois dur et lourd que le tourneur apprécie. Justement c'est ce bois que nous allons essayer de regarder de plus près.

On l'aura compris, le cours en ligne s'est terminé. Me voilà en possession de la connaissance pour identifier le bois sur son aspect microscopique, du moins à un grossissement de forte loupe...
Pas du tout évident, mais je n'attendais pas ça. Disons que j'en sais un peu plus et que ce cours était hyper intéressant.
C'est ainsi que j'ai retrouvé les dés à coudre que j'avais entrepris de tourner avec tous les bois que je pouvais me procurer il y a une vingtaine d'années. Tous n'ont plus la petite étiquette que j'avais collée à l'intérieur, mais le sommet des dés qui est dans le plan transversal est assez parlant si il est bien poncé et photographié correctement.
Encore un petit préambule avant de pousser plus loin: les photos qui précèdent et toutes celles qui suivront dans le style ont été prises avec les moyens du bord. Un compact Canon G16 dépourvu d'aide à la photographie macro. Elles n'ont donc pas un caractère professionnel, mais elles parlent tout de même.

Trouver du prunellier d'un beau calibre n'est pas facile, l'arbre n'est souvent qu'un arbuste qui occupe momentanément une friche en attendant le "nettoyage". Mais même avec cette petite taille il possède d'autres avantages à ne pas négliger...
Pour continuer à parler du bois de prunellier : il est dense,dur et disponible. Le paysan en a souvent fait son bâton. Un de mes marteaux de forge est emmanché de prunellier et c'est très agréable.
Lieutaghi en donne d'autres usages aujourd'hui oubliés, et note que comme le néflier il rougit à l'eau de chaux (à essayer)
J.Venet le classe avec les pruniers et parle de la lisibilité de ses rayons ligneux (c'est bien vrai)
pour ce qui est de sa couleur, elle est difficilement appréciable vu la petite section de l'échantillon on distingue peut être deux petites taches qui pourraient être des taches médullaires (mais on ne parle nulle part de ce genre d'artefact)


Pour la suite, si je suis assez courageux, on tirera quelques bords entre  les pruniers et les pommiers pour essayer de mettre en évidence leurs particularités et leurs éventuels points communs.

 I'll try to draw an inventory of the woods with which I did turn thimbles.
Often wood of shrubs, not commercialy available 
In order to perform that, I refer to a cursus I followed on the web :
Anatomy of wood - MOOC/ENSTIB

Voy a tratar de elaborar un inventario de las maderas con las que he hecho dedales.
A menudo, esta la madera de los arbustos, no comercialmente disponibles
Para realizar esto, me refiero a un cursus he seguido en la red:
Anatomía de la madera - MOOC / ENSTIB

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