Tout ça permet de réfléchir, les voies du plateau sont préparées et n'attendent plus que leur alimentation pour être fixées, recevoir le contre-rail qui était obligatoirement présent sur les passages aériens, peintes (j'ai la peinture) et noyées dans leur contexte.
Les accumulateurs sont remplis, je doute pour la matière. Trois silos sont pleins à ras bord de minette, je pensais mettre du coke dans le quatrième mais ce ne serait pas logique : dans les conditions où ce HF a travaillé il fallait plus de coke que du minerais... le coke viendra donc à partir du futur module de gauche bennes transportées sur la voie du fond (elle est là pour ça) et les quatre silos seront dédiés au minerai. Il faut bien ça pour avoir une réserve en cas de pépin dans les transports (et c'est encore méchamment juste, mais au sujet d'une photo qui suit, je me rends compte qu'il faut simuler une rallonge des silos dans leur largeur.
On verra ça en son temps)
C'est tout ça les doutes, c'est tout ça les réflexions et c'est nourri de la documentation que je consulte avec beaucoup de plaisir.
J'y apprends (avec beaucoup d'autres choses) que l'alimentation de la bête était encore plus délicate que la diététique d'un dérèglement gastro-intestinal :
Non seulement la composition du menu, mais aussi sa granulométrie. Par exemple, après la dernière guerre mondiale, les méthodes minières ont évolué dans le sens d'une plus forte production, mais ces pratiques ont amené de plus gros blocs de minerais et ces blocs, si ils passaient les contrôles à la mine étaient générateurs de blocages de trappes aux wagons minéraliers lors du remplissage des silos. Les manoeuvres nécessaires pour dégager étaient dangereuses pour le personnel, les chutes dans les silos n'étaient pas rares...
Si ces blocs arrivaient dans les silos c'était lors du passage des goulottes que le problème survenait et c'était encore plus grave car il fallait dégager ces foutus bloc par en dessous, c'était encore plus dangereux...
Bon si ils arrivaient dans la benne Staehler (par mauvais miracle) ils en bloquaient les manœuvres au gueulard ou pire encore ils empêchaient la cloche de se fermer. Catastrophe, il fallait bien essayer d'arranger ça, et au dessus d'un gueulard qui crachait chaleur et gaz toxique.
Pour l'usine c'était le dérèglement de la marche de la bête et le coût qui va avec... et pour le personnel, ce n'était pas le danger d'avalanche là, mais le risque de chute dans le haut-fourneau...
Autant le dire tout de suite, tout ce qui était présenté au Moloch devait être criblé avec soin. La technique de l'agloméré a résolu le problème tout en apportant d'autres avantages encore. Cette technique ne s'est répandue vraiment qu'après les années cinquante et Vireux ne l'a donc jamais connue, mais puisque je joue les prolongations, on dira que c'est de l'aggloméré qui empli les cases (c'est compliqué de jouer sur plusieurs périodes)
Cette documentation n'est pas seulement source de complications possibles à gérer, elle peut aussi résoudre cerains problèmes. Ainsi j'ai appris qu'à Micheville deux beaux HF de la taille que je compte reproduire marchaient sur deux cowpers chacuns.
Je cesse donc d'essayer de distinguer un troisième cowper sur les photos à ma disposition. On fera avec deux.
Mais, on parle, on parle... ça avance tout de même (très lentement, mais ça avance)
Pour preuve :
et voilà où on en est mais il semble que je vais devoir tailler un tout petit peu de ballast fraîchement posé afin de simuler un prolongement de la largeur des silos.
sur le document de 1961 on voit bien que les deux voies enjambent le vide des siloson distingue aussi que le quai est couvert... les silos l'étaient certainement aussi, on verra tout ça en avançant.
à suivre
Slowly, with surprises, it go on
In addition to learning how to do, I learn to know steelworks and blast furnaces ...
a little.
Lentamente, con sorpresas, continúa
Además de aprender a hacer, aprendo a conocer acerías y altos hornos ...
un poco.
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