Nous ne connaissions pas bien cette portion de la vallée et depuis l'ouverture de la voie, nous pensions sérieusement y aller voir.
La distance entre Sedan et Charleville n'est pas énorme, mais pour nous, c'est un parcours à diviser en deux promenades. Pour commencer, nous avons choisi la partie aval comprise entre Dom-le-Mesnil et Charleville.
Je désirais voir ce que devenait le triage de Lumes et découvrir les approches de Mézières.
Nous allons faire brièvement le parcours pour développer sur les recherches et découvertes que cette ballade a apportées.
Une photo satellite actuelle va servir de fil d'Ariane
et rapidement, au niveau d'un petit château, nous avons changé de rive par un pont qui présente toutes les caractéristiques d'un pont ferroviaire, nous reviendrons sur ce point.-02 03 04
le parcours s'effectue ensuite sur une sorte de digue entre Meuse et ballastières-05
et bientôt, à quelque distance on distingue un groupe de bâtiments qui doit avoir un rapport avec la gare de formation de Lumes-06nous passons à côté et c'est abandonné, l'arrière est en friche -07
et un peu plus loin, reste encore un faisceau plus ou moins actif--08
et après avoir passé sous l'autoroute, nous longeons un assez long bief de dérivation-10
surprise au passage du petit canal qui permet d'effacer une très longue boucle de la Meuse en empruntant les fossés des remparts de Mézières-11
et le point ultime de cette promenade, la récompense, la Place Ducale
J'ai dit qu'on reviendra sur le pont métallique sur lequel nous avons passé la Meuse au départ :
Le pont de Flize interpelle, on se rend tout de suite compte que c'était un pont pour voie ferrée.
Mais pour quelle usine ?
La réponse est encore fournie par une photographie aérienne de 1960,
on y distingue nettement l'usine, les faisceaux de rails, le trajet vers le pont et la voie qui va se fondre dans la gare de Lumes. On remarque même qu'un aiguillage permettait au chemin de fer de desservir un port sur la Meuse.
Qu'était cette usine, qu'y fabriquait on ? Là, je trouve la réponse sur le site du patrimoine industriel de Champagne-Ardenne et je vous y renvoie
Notons tout de même pour résumer un peu : que l'usine a été fondée par Jean-Nicolas Gendarme, un personnage important dans l'histoire de la sidérurgie locale, mais c'était bien avant les grandes usines intégrées.
L'usine arrêtera sa production en 1969 , bien avant Vireux, mais là, il reste au moins quelques témoins (voir sur le site)
Et Lumes ?
Lumes c'est vaste. Lumes, c'est assez désert pour un triage, c'est sauvage et c'est retourné à la nature pour trois des faisceaux.
Pour situer et fournir quelques renseignements, je vais emprunter le texte de Francis Villemaux trouvé dans Loco-Revue n°559 mai 1993, numérisé et mis à disposition gratuite sur le web (merci LOCO REVUE)
Créé en 1907-1908 avec l'amorce de la gare de triage, l'établissement Traction de Lumes est l'un des derniers dépôts construits par la Compagnie de l'Est. A l'origine, c'est une " annexe " rattachée à l'important dépôt voisin de Mohon. Ses installations se limitent alors à une petite remise à machines pour l'entretien courant et un parc découvert desservi par un pont-tournant de 19 mètres.
Mais dès l'aube du développement de l'activité minière et sidérurgique du bassin de Longwy-Briey, le trafic ferroviaire devient tel que les installations sont vite dépassées par les exigences de l'exploitation.
A l'époque, de vastes rotondes sont élevées à Mohon et Conflans-Jarny, en remplacement des installations primitives. Trois rotondes devaient être édifiées à Mohon mais, pour éviter de nombreuses évolutions
" haut-le-pied " entre Mohon et Lumes (8 kilomètres), la troisième rotonde, prévue à Mohon, est construite à Lumes. A l'orée des années 20, l'explosion du trafic conduit à spécialiser Lumes à des prestations
" marchandises ", en l'élevant au rang de " dépôt titulaire " à compter du 15 octobre 1920. Le site de Lumes-Triage est devenu un haut-lieu stratégique de l'artère Nord- Est, situé à mi-chemin des bassins industriels et miniers de la Lorraine, du Nord- Pas-de-Calais et de Namur-Charleroi (Belgique). De par sa position centrale, Lumes est un lieu naturel de relais de locomotives à la charnière des réseaux de l'Est et du Nord.
A l'époque, de vastes rotondes sont élevées à Mohon et Conflans-Jarny, en remplacement des installations primitives. Trois rotondes devaient être édifiées à Mohon mais, pour éviter de nombreuses évolutions
" haut-le-pied " entre Mohon et Lumes (8 kilomètres), la troisième rotonde, prévue à Mohon, est construite à Lumes. A l'orée des années 20, l'explosion du trafic conduit à spécialiser Lumes à des prestations
" marchandises ", en l'élevant au rang de " dépôt titulaire " à compter du 15 octobre 1920. Le site de Lumes-Triage est devenu un haut-lieu stratégique de l'artère Nord- Est, situé à mi-chemin des bassins industriels et miniers de la Lorraine, du Nord- Pas-de-Calais et de Namur-Charleroi (Belgique). De par sa position centrale, Lumes est un lieu naturel de relais de locomotives à la charnière des réseaux de l'Est et du Nord.
Mais c'est surtout un point de rupture de charge pour les trains de marchandises de forts tonnages en provenance de Lorraine par la section Longuyon/Lumes à profil facile, dont la composition est remaniée et la charge réduite pour affronter les profils sévères après Charleville vers Hirson et au-delà vers Aulnoye et Valenciennes. Le centre ferroviaire de Lumes-Triage est, à cette époque, la gare de triage la plus importante d'Europe. A ce titre, Lumes va souffrir terriblement, durant la seconde guerre mondiale...
Au début des années 50, le dépôt de Givet est administrativement rétrogradé au rang d'" Annexe Traction " et placé sous la dépendance de Lumes. Les roulements de Givet concernent : • 8 machines 1-140 C pour trains de voyageurs et marchandises omnibus sur la ligne de la Vallée de la Meuse
Mézières- Charleville/Givet ; • 3 machines 1-040 TA, pour manœuvres de gare à Givet (local et port). Tandis que débutent les premiers travaux d'électrification de l'Artère Nord- Est, l'effectif du dépôt de Lumes culmine le 1er juin 1952 avec 86 locomotives.
Mézières- Charleville/Givet ; • 3 machines 1-040 TA, pour manœuvres de gare à Givet (local et port). Tandis que débutent les premiers travaux d'électrification de l'Artère Nord- Est, l'effectif du dépôt de Lumes culmine le 1er juin 1952 avec 86 locomotives.
Dans ce texte, on parle d'une rotonde et je m'étonne de n'en voir aucune trace sur les cartes et de n'avoir rien remarqué sur place. Le renseignement est de nouveau apporté par une photographie aérienne de 1972
et cette rotonde, on voit immédiatement où elle était... exactement à l'endroit où j'ai tiré la photo N°07. Exactement à l'endroit où Sabine trouvait qu'il y avait beaucoup de variétés de fleurs sauvages et les gravats du sol à l’arrière-plan de cette photo, ce sont certainement des gravats de la rotonde
circulez ! ... plus rien à voir...
La Voie Verte * is a slow-trafic route on the towpath along the Meuse.
Some of the landscapes it offers are beautifully gorgeous
And it is a stone's throw from our home ...
We shall return to this subject.
* exist in many other regions, always along waterways or on old railroad, always preserved from the traffic
La Voie Verte * es una ruta de tráfico lento en el camino de sirga a lo largo del Mosa.
Algunos de los paisajes que ofrece son maravillosamente hermosos
Y está a un paso de nuestra casa ...
Volveremos sobre este tema.
* Existen en muchas otras regiones, siempre a lo largo de vías fluviales o en ferrocarril viejo, siempre preservado del tráfico
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