Nous avons donc fait pareil et samedi 24 juin nous avons garé la voiture superbement à l'ombre d'un énorme platane du parc de la gare de Sedan, et à deux pas du hallage .
Direction le Sud, on va voir jusqu'à quel point la voie verte est réalisée.
Au niveau du stade (n'oublions pas que Sedan a été et est peut-être encore en première division) une ruine que nous identifierons plus tard comme la culée d'un pont qui joignait la caserne de cavalerie à la gare. N'oublions pas non plus que Sedan a été (et n'est plus) un important centre militaire hébergeant trois régiments (si on compte bien, ça faisait une division... laquelle ?)
le point indiqué par Sabine, c'est le niveau du fleuve atteint en 1910. Il n'y a malheureusement aucune indication pour 1995...
édit !!! 29 juin
Lors de la rédaction de ce premier texte, j'ai avancé une supposition qui s'avère fantaisiste : la ruine de culée en face du stade de Sedan, j'ignorais son nom.
A la lecture de documents qui traitent de la percée des panzers le 13 mai 1940, j'ai découvert qu'il existait un pont que je ne situais pas, mais son nom collait parfaitement. Sur une photo aérienne qui date de janvier 1940, on constate qu'il fait jonction avec la caserne de cavalerie oui... mais à la caserne qu'est ce qui arrive de Belgique ?
Le tram vicinal appelé comme par hasard "le Bouillonnais" exactement comme ce pont qui mettait en correspondance ce tram et la gare SNCF
Voici ce pont dans les années 20, le stade sera construit de l'autre côté de la Meuse, la gare est hors cadre sur la droite et trois grands bâtiments industriels entre Meuse et gare ne seront construits que plus tard. Le pont de l'avenue Philppoteaux est dans notre dos.
Après cette rencontre nous continuons la remontée du cours de la Meuse, nous dépassons le pont par lequel la ligne Valencienne-Thionville passe la Meuse
on remarque le sur-dimensionnement des voûtes permettant aux crues de passer l'obstacle (il y a deux voûtes sur chaque rive)
l'écluse de Romilly
ouvre sur un long canal de dérivation
et nous n'en verrons d'ailleurs pas le bout car l'aménagement du halage ne va pas plus loin que le pont suivant
Quelques centaines de mètres avant ce terminus, nous avions doublé une passerelle toute récente qui permet de traverser la rivière que nous longeons depuis l'écluse, l'Ennemane.
Des indications nous renseignent l'aménagement de l'assiette d'une ancienne voie de chemin de fer qui remontait cette vallée.
C'est parti, on va rejoindre ce tronçon. Le chemin de fer que nous allons traverser n'a rien à voir, c'est la ligne qui va de Sedan vers Verdun, elle aussi est abandonnée.
la voici l'Ennemane, c'était elle qui donnait une bonne part de la force motrice aux industries de cette vallée (et il y en avait)
et voici l'assiette aménagée qui longe les "restes" d'une première usine, nous sommes à Allicourt et c'était du textile
pas beaucoup plus haut, deux kilomètres, deux kilomètres et demi, à Angecourt, on dépasse une autre usine textile, une filature dont subsiste l'enfilade de bâtiments et une cheminée qui tendrait à démontrer que l'Ennemane n'était pas seule pour fournir l'énergie...
toujours un peu plus haut entre Angecourt et Haraucourt, cachée sous les frondaisons serrée tout contre la rivière, une polierie, première fois que je rencontre ce terme, mais on comprend de suite...
la rivière traverse en longueur et fournit les lavoirs à domicile
à la sortie de l'agglomération la fonderie Vignon,
toujours active
a du être précédée au début du XIXème siècle par un des derniers hauts fourneaux des Ardennes marchant au charbon de bois
ce qui explique la présence de fours à chaux un peu plus haut : la castine ne venait pas de bien loin
et enfin, nous débouchons presque sur le plateau entre Bar et Meuse sur la grande usine Turquais, toujours active qui fabrique des boucles à Raucourt
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