La seconde partie n'était pas vraiment attendue si vite, mais le beau temps aidant, la voici :
Pour raison d'organisation (on voit que cela peut être sérieux) nous prendrons le départ au même endroit que samedi dernier.
Nous remontons le cours de la Meuse et trahis par l'ombre, nous ne pouvons cacher que nous marchons plein sud
*Nous avons déjà rencontré ces noms d'écluse qui sont absolument clairs quant-à leur direction ou leur aboutissement. Par exemple sur le canal du midi au seuil de Naurouze l'écluse Méditerranée est suivie de Océan et on comprend qu'on est sur l'autre versant.
L'autre bateau continue vers Sedan remontant le cours de la Meuse
Nous roulons ici au bord de la Meuse vers Donchery.
Nous roulons sur un beau ruban asphalté qui a été établi sur l'ancien halage et les constructeurs de cette nouvelle piste ont eu la bonne idée de laisser en place ce petit bord de l' ancien revêtement fait de grosses dalles. Nous avions déjà rencontré ce pavement du côté de l'écluse de l'Alma quelques kilomètres en amont de Mouzon, il était inégal mais solide, il devait résister aux sabots des bêtes, aux sabots des hommes... et des femmes aussi.
Au delà de Donchery où nous dépassons une autre écluse, une large boucle de la Meuse nous amène au nord de Sedan, nous longeons ici quelque chose qui a un petit air industriel
c'était de fait le quai bétonné qui recevait le charbon destiné à la centrale thermique des aciéries de Sedan. Un pont grue le transvasait à partir des péniches
Je vais ici faire un bref historique de la métallurgie à Sedan et l'appuyer sur une photographie aérienne de 1949 quand le site était actif :
Le site présente une activité depuis 1874 avec l'installation des établissements Friquet, qui passent en 1888 à la Société de Forges de Sedan. Dans le cadre des restructurations qui suivent la Première Guerre mondiale, le site passe en 1919 aux Aciéries de Longwy. De grandes campagnes de construction marquent cette période avec notamment la création de la centrale électrique en bord de Meuse.
Comme bien d'autres témoins, cette centrale vit ses derniers moments, mais faute de nécessité ou faute de finances, elle agonise lentement
la portion de parcours qui suit nous fait court-circuiter, par une écluse suivie d'un morne canal de dérivation la très large boucle que la Meuse fait vers le Nord, nous la rejoignons ici en regard de l'usine de l'Espérance. Avec un nom pareil j'imaginais une parenté avec le groupe sidérurgique de Liège-Longdoz... non, c'est du textile qui sortait de là...
on peine à imaginer qu'il puisse exister une plage au bord de la Meuse à Sedan. Elle existe pourtant bien et en voici la preuve... d'accord, ce n'est pas Copacabana, mais nous sommes quand même en face d'un quartier qui a l'air chic...
ce... cette... enfin, ce truc, j'en avais vu la photo et je pensais qu'il s'agissait d'un ancien four avec sa cheminée. J'ai plutôt l'impression que c'est une sorte de monument, cela doit avoir une signification locale car on retrouve cette sorte de cheminée au bord du parc qui est devant la gare SNCF
après avoir passé ensemble sous un pont, la Meuse nous quitte de nouveau et c'est sur un petit canal de dérivation que nous dépassons une nouvelle écluse. Le tout est enjambé par un pont aux multiples arches
et c'est au niveau du pont de l'avenue Philipotteaux (dond on remarque l'une des somptueuses demeures) quasi en face de la gare que nous mettons un terme à notre périple.
lors du retour, nous faisons une petite digression vers le port de Pont-à-Bar. On peut même parler du port de Pont-à-Bar au vu du nombre des bateaux qui attendent là une intervention de l'homme de l'art
ou qui comptent y passer une paisible retraite...
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
RépondreSupprimerLa photo dite Cheminée, c'est une "dame" ou "demoiselle" fortification pour protéger les ponts, d'une attaque par eau. A côté de la gare de Sedan, elle est située sur les rives de l'ancienne Meuse, lors de la reconstruction du pont.
RépondreSupprimerLe quai situé entre les écluses de Donchery et de Vilette servait aussi pour le chargement à bord des péniches de rouleaux d'acier à destination de Paris.
Ensuite, il n'y a pas de plage, mais le niveau de la Meuse est très bas, suite à la construction de barrages automatiques, ce qui explique aussi le grand nombre de yachts à Pont-à-Bar,attendant que le niveau de l'eau remonter.
Merci beaucoup pour le renseignement au sujet des "cheminées" j'ai appris quelque chose.
SupprimerPour la plage... sincèrement, je n'ai jamais pensé à Copacabana... snif
Amicalement
Lionel.