Certains sont venus s'ajouter au premier peloton et ont été incorporés.
L'envie de regrouper tous ces chapitres, jointe à l'arrivée de bois négligés ou, à l'époque non disponibles me pousse à revenir sur ce sujet.
Conjointement donc à une tentative de construction d'un document pdf qui regroupera toutes ces essences abordées, je vais présenter quelques petits nouveaux qui manquaient à l'éventaire.
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Lors des dernières vacances, je me suis procuré un peu de figuier à replacer dans les Moracées Je ne perds pas l'espoir d'un jour tourner du mûrier. J'en tournerai certainement bien que la plus part de ceux que je connais sont dans des environnements où un prélèvement (même justifié) ressemblerait à un hold-up et les autres sont des malades dont les caractéristiques doivent être altérées.
En attendant je peux produire un exemplaire en :
figuier Ficus carica
J'ai du attendre maintenant pour rencontrer un exemplaire perdu dans le matorral avec un moignon de branche basse que j'ai amputé sans état d'âme.
Selon Venet :
Bois généralement homogène, il peut arriver cependant que certains ficus présentent une zone initiale poreuse nette comportant plusieurs couches de vaisseaux.
Zones d'accroissements le plus souvent peu apparentes, marquées seulement parfois, par une ligne
discontinue de vaisseaux très fins à peine plus gros que ceux du reste du bois
Rayons ligneux très fins visibles au grossissement X2 en section transversale, grâce à une différence de couleur avec le reste des tissus.
Présence de bandes de parenchyme, tangentielles très nettes, indépendantes des vaisseaux, concentriques parfaitement visibles au grossissement X2 (plus visibles que les limites des cernes)
Beaucoup de tissus fibreux mais le lumen des fibres est souvent apparent au grossissement X10
Bois clair, jaune-grisâtre ou brun-grisâtre, assez léger et relativement tendre.
Lieutaghi parle surtout des fruits, mais au sujet du bois quand même :
Le bois est blanc-jaunâtre ou grisâtre, mou et peu durable dans la jeunesse.
On l'employait naguère à recevoir l'émeri pour le polissage des métaux. En vieillissant, il acquiert cependant des qualités, se raffermit, prend force, élasticité, durabilité,au point que, des plus gros troncs parfaitement séchés on faisait encore, au XIXème siècle, des vis de pressoir.
Combustible médiocre, ses cendres donnent une excellente lessive.
Tout ceci semble venir en ligne directe de Mathieu :
Le bois est blanc-jaunâtre ou grisâtre, mou, spongieux, riche en parenchyme et gorgé de sucs laiteux ; aussi est il peu estimé, se pourrit il rapidement et ne fournit qu'un médiocre combustible.
Cependant, celui du figuier sauvage, parvenu à un certain âge et bien desséché, semble supérieur à sa
réputation.
Sa densité varie de 0,547 à 0,716
Pour ce qui est du suc laiteux, j'ajouterai : collant.
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Manquait aussi chez les Caprifoliacéesla viorne obier - Viburnum opulus
Venet dans les Viornes parle essentiellement du Viburnum tinus, le Laurier tin qu'on trouve dans le Sud et que je n'ai encore jamais rencontré.
Mathieu pour l'obier est plus disert :
Bois de toute la France, rare cependant...
Bois blanc devenant brusquement brun clair au centre, dont les accroissements se reconnaissent, mais
difficilement, par un rang simple de vaisseaux plus serrés que les autres au commencement de chacun d'eux.
Il exhale une odeur désagréable. Il pèse desséché à l'air 0,892.
On voit que ce bois n'a pas le même succès chez nous que dans les pays plus à l'Est et particulièrement en Russie où son nom калина (kalina) est d'ailleurs à l'origine d'un chant célèbre : Kalinka
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un absent qu'il est si facile d'obtenir que j'aurais pu carrément l'oublier :chez les Salicacées (avec le saule)
le peuplier tremble Populus tremula (ici)
Bois homogène. Souvent ligne unique de pores tangents au début de la zone initiale. Concentration de pores variant à l'intérieur d'une même couche d'accroissement : parfois plus élevée au début (en particulier chez le tremble) parfois un peu plus tard en saison (peupliers de culture).
Une fine zone de parenchyme terminal, généralement non colorée ou très peu colorée, termine la zone finale, mais les cernes sont peu apparents (sauf chez le tremble)
Accroissements de forme irrégulière.
Rayons ligneux rectilignes, extrêmement fins, un peu plus apparents chez les peupliers méditerranéens et les trembles, difficiles à dénombrer cependant en section transversale.
Donnent en section radiale brute de fente de petites mailles visibles à la loupe. Roussâtres chez P.alba, gris-jaunâtre chez P.tremula. Brillantes chez P.nigra et P. de culture.
Groupes radiaux de vaisseaux très fréquents, comprenant 2 à 6 pores tangents et alignements irréguliers, dendritiques ou en festons.
Pores très fins
Fine zone terminale de parenchyme, de même couleur ou presque que le reste des tissus, surtout visible chez le tremble et les peupliers méditerranéens.
Tissus fibreux peu abondant.
Bois blanc, blanc-jaunâtre, parfois un peu roussâtre ou veiné de roussâtre. Bois parfait et aubier peu distinct (sauf chez P.alba ou il y a un duramen de couleur ocrée) parfois coloration brunâtre lorsque le bois est frais.
En section radiale, le bois, surtout des trembles et P.nigra a un aspect fibreux et brillant.
densité faible (circa 0,450)
Utilisations selon la qualité : menuiserie légère, emballages, classiquement allumettes et panneaux. La qualité est déterminée par l'absence ou la présence de bois de tension (donc importance du relief du terrain ou du vent...)
Le bois que j'ai tourné est sans particularité, ni facile ni difficile, il a une odeur au copeau que je ne juge pas désagréable mais je ne suis pas certain que c'est partagé... ce n'est pas par essence un bois de tourneur, à la rigueur pour des martyrs ?
Par clin d’œil, je lui ai joint une bague en pommier sauvage car ces deux essences (pommier et peuplier) sont sujettes à l'installation du gui.
Mathieu est à peu près d'accord avec ce que j'ai repris chez Venet si ce n'est qu'il lui trouve des lignes exactement circulaires en limite des accroissements... et qu'il présente des lames rayonnantes ou concentriques de tissus médullaire...
Pour ce qui est de son usage, il résume bien : il est employé comme bois de service.
Poids spécifique 0,455-0,612
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Seul représentant des Tamaricacées,le Tamaris Tamarix Gallica
Bois à zone poreuse bien caractérisée, à rayons ligneux larges, parfaitement visibles à l’œil nu en section transversale, plus clairs que le reste des tissus.
En section radiale, ils donnent de très jolies mailles miroitantes apparaissant en clair ou en sombre sous les jeux de lumière.
Les pores du bois d'été sont isolés ou en plages circulaires de deux à cinq unités, auréolées de parenchyme.
L'aubier est jaune-grisâtre terne mais le duramen est rose à brun-rose, très ornemental.
Sa densité est moyenne.
Mathieu nous apprend que :
Le bois est cassant, prend beaucoup de retrait et se gerce profondément ; il n'a pas de durée.
Sa densité à l'état sec varie de 0,646 à 0,766
Pour ce qui est du retrait je ne contredirai pas,
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parmi les Taxodiacéesmétaséquoia - Metasequoia glyptostroboides
Cet échantillon vient d'une branche d'un individu que j'ai planté devant ma maison.
En l'absence de tout renseignement, je vais essayer de regrouper quelques notions pour parler de ce bois :
le début de cerne n'a pas l'air de comporter beaucoup de trachéides, mais il se distingue pourtant nettement en contraste avec le bois final caractérisé par une petite épaisseur de tissus fibreux apparaissant en plus brun et contrastant avec la teinte claire du bois initial due soit à un parenchyme abondant ou à une abondance de très petites trachéides que mes moyens d'observation ne me permettent pas de distinguer.
Les rayons ligneux sont nombreux, bien visibles et inégaux dessinant avec des files de vaisseaux et leur parenchyme, en alignement radial le hachurage visible sur la photo de détail
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Mais ici, tout est incorrect :
l'agave ne fait aucunement partie des familles que nous essayons de parcourir et son tronc n'est en fait qu'une tige florale.
L'agave est plus parent des asperges, des orchidées et des oignons que des arbres nobles que nous venons de parcourir.
L'agave est une monocotylédone, point. Comme le bambou... et en dépit d'une parenté d'aspect avec le lierre ou la clématite (en coupe transversale)
(tiens, ces deux là manquent aussi il faudra leur faire une petite place) en dépit de cet aspect en coupe,l'agave est un étranger,
mais il est ligneux tout de même et j'ai du scier le morceau prélevé sur un tronc (tige) effondré.
voyons la bête :
de la famille des Agavacées, elle même tributaire des Asparagales... et on va arrêter là les histoires de
familles.
Quand on regarde l'aspect de la plante on comprend mieux sa parenté côté oignon malgré son tronc
conquérant assez lignifié pour résister à la Tramontane.
Présentation classique où on remarquera l'aspect "skief" qui n'est aucunement du au travail du "bois" mais est seulement le résultat du ponçage au tour du toit du dé...
la partie moins riche en petits vaisseaux est la partie la plus centrale.
Les masses claires qui entourent les vaisseaux épars ce doit être du parenchyme au rôle de réserves.
Ceci expliquerait la moindre résistance à l'abrasion.
La partie plus riche en vaisseaux est la partie externe (corticale) de la tige ligneuse et justement
les petits halos sombres qui entourent chaque vaisseau seraient des fibres plus lignifiées, responsables de la résistance de la tige.
Appréciation tout à fait personnelle.
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J'ai sauté sur l'occasion pour publier un oublié, représentant les Araliacées :
le Lierre Hedera hélix
le bois n'a évidemment qu'un intérêt très secondaire, sauf celui de donner des manches à bois doux, ne provoquant pas d'ampoules aux mains. Il est recommandé par exemple pour les serpes.
Cependant, la structure de ce bois est intéressante à étudier. Il s'agit d'un bois léger et tendre, de couleur claire, blanc-grisâtre, dont les accroissements sont légèrement soulignés par une zone initiale poreuse ou semi poreuse perceptible à la loupe.
Les pores forment parfois, surtout au bord externe du cerne, des alignements en arcs de cercles ou en lignes tangentielles enrobées de parenchyme.
Les rayons ligneux sont inégaux, certains très larges, parfaitement visibles à l’œil nu et les mailles roussâtres qu'ils engendrent sont parfaitement visibles en section radiale.
Le grain est grossier, non seulement les pores sont parfaitement visibles à la loupe X10, mais parfois le lumen des fibres également (je cite toujours Venet)
Mathieu lui donne une densité de 0,442 à 0,648.
Lieutaghi nous apprend que son bois a aussi servi, jadis, à recevoir l’émeri imprégné d'huile avec lequel on polissait les métaux (usage qu'il note aussi pour le bois de figuier).
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maintenant un indésirable
le gui - Viscum album
Inutile de spécifier que cette essence n'est pas recherchée. C'est un parasite dont la graine est déposée par les frottements de bec d'une grive (par exemple) qui cherche à se débarrasser du noyau qui colle à son bec.
La radicule se dirige vers l'axe de la branche et se soude au corps ligneux. Au bout de deux ans, le jeune plant qui n'a encore que deux feuilles cotylédonaires commence à se ramifier et développe des racines qui restent dans la région de la corticale interne se nourrissant de la sève de l'hôte. Au décours de la croissance de l'hôte les racines sont englobées par le bois formé. Elles ne progressent pas par elles mêmes mais déterminent les défauts générateurs de troubles éventuels. Donc, si j'ai bien saisi, la portion des racines qui "suce" progresse avec la croissance en diamètre et reste à proximité du cambium, déterminant les malformations en amont par l'empreinte de ses racines anciennes dans le liber formé
Je n'ai pas d'autre information, il nous reste à voir la tête de ce Tan-gui
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