mercredi 19 août 2015

la tuile

Non, aucun problème... seulement un retour sur certain aspect de notre ballade du côté du canal du Nivernais.
Le matin avant notre périple sur l'échelle de Sardy, nous ne savions pas trop comment meubler. Pour tout expliquer, la décision avait été prise de faire un bon repas à midi pour cause de difficultés gastriques après des excès le soir.
Sans bien savoir  où cela nous amènerait, nous sommes allés visiter une tuilerie.
Une petite tuilerie. Une toute petite tuilerie. Un bijou.
Visite très privée puisque nous étions les seuls visiteurs.
Petite tuilerie parce que il y a là le patron et un ouvrier. En réalité une équipe de deux larrons qui font (re)vivre une toute petite unité de production. Là on peut vraiment parler d'artisanat et de fabrication à l'ancienne. Pas de grande série, pas recherche de marché dans la grande distribution, non là c'est un peu le client qui est demandeur. Lorsque je parle de client, ce sont essentiellement des privés locaux à qui on ne peut pas refuser un plaisir mais surtout des institutions qui dans le cadre d'une restauration ont besoin d'un produit que la grande industrie ne peut (et ne veut) plus fournir. Qu'on en juge.
Pour produire des tuiles modèle bourguignon simple il faut :
Extraire la terre argileuse de la carrière qu'on distingue en haut de la photo Google
l'amener au niveau du bâtiment en té inversé la verser et lui ajouter ce qu'il convient d'eau pour la rendre assez plastique. Donc la travailler. La laisser reposer.
Par une bande convoyeuse (qu'il faut bien alimenter à son origine) la terre est amenée à une nouvelle malaxeuse compacteuse qui sort sur un train de rouleaux une bande calibrée.
A l'aide un gabarit sommaire les carreaux - dans le cas de tomette - ou les longueurs de tuile sont découpées au fil à couper le beurre. Nous allons continuer avec la tuile.
Pour que cette dernière possède son ergot de retenue, la bande compactée présente une sur épaisseur sur toute sa longueur. Une partie de cette sur épaisseur est enlevée grâce à un outil en fourche avec un fil tendu entre les deux dents.
La tuile molle est enlevée avec précaution et disposée dans des cageots selon une géométrie déterminée. Ces cageots sont déposés dans le hangar à séchage. C'est ce bâtiment en té inversé. On le voit sur la photo en bas
Quand cette tuile est jugée assez sèche pour supporter la cuisson, elle est transportée avec toutes ses sœurs jusqu'aux fours, au nombre de quatre qui tournent en alternance de  - préchauffe - chauffe - refroidissement - déchargement chargement .
L'air chaud étant utilisé au mieux par un astucieux système de communication au niveau des cendriers.
Ici, le four est en phase de refroidissement
et on peut distinguer notre mentor qui s’acquitte tout aussi bien des explications que du travail pour la bonne raison que son premier métier est celui d'enseignant (tous les chemins mènent à Rome)
Je vous dirai encore que la chauffe se fait au bois, principalement du chêne, qu'il faut enfourner tout au long de la cuisson qui dure vingt heures. C'est gourmand un four qui doit rester aux alentours des mille degrés.
Vous comprendrez facilement le manque de photos, nous étions bien trop absorbés par les explications pour penser à en tirer...

Nous quitterons cette merveilleuse petite tuilerie par un chemin de Saint Jacques
Et l'après midi, il y eut donc le canal. On en a parlé.
Le lendemain en remontant vers la Belgique, nous aurons l'occasion de photographier un endroit assez pittoresque mais mal fichu le long de la route où il est dangereux de s'arrêter vu la configuration  et la vitesse des usagers.
Le canal coudoie vraiment un bras de l'Yonne sur laquelle il y a un barrage à ce niveau. Quand il y a trop peu d'eau il communique en amont et s'il en a trop il la restitue par un déversoir en aval.

Mais tout ce que je raconte est déjà bien dans notre dos et j'ai parlé de bouffe en commençant. C'est l'occasion de parler d'une petite expérience dictée par la nécessité : le jardin produit des courgettes en pagaille et nous devions terminer le brie.
Les tranches de courgettes ont été sautées avec du fenouil (graines) elles sont saupoudrées de parmesan, une touche de crème avec des feuilles de menthe ciselées.
Passage rapide au gril du four (nous ne possédons pas de salamandre) Par dessus une portion de brie au lait cru.
La poire qui accompagne est cuite au four et accommodée au vin de Viognier avec amandes concassées et menthe 
Dois je préciser que c'est délicieux.

Mais avant que de quitter (momentanément) je dois poser la question :
Jusqu'où iront ils ?
Non, je ne parle pas des migrants, c'est une toute autre histoire. Je parle des gens de media, de ceux qui nous écrivent nos journaux, les mettent en page, les corrigent... ?
Mais cette proximité dans le journal "le Soir" de l'information et de la publicité qui s'y accorde  est sans doute du second degré ?

Alors, toutes mes félicitations !

When we passed in nièvre, we visited a tile factory.
An old style tile factory. completely handmade, oak cooked.
Some comments follow: gastronomy and Humour

Cuando pasamos en Nièvre, visitamos una fábrica de tejas.
Una antigua fábrica de tejas. totalmente artesanal, roble cocidas
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