lundi 4 août 2014

Im Norden nichts Neues ?

Plus rien...il ne se passe plus rien ?
J'avais intitulé une des dernières pièces: A l'Ouest rien de nouveau
au Nord...?
das ist nicht wahr ... es gibt Dinge passiert

Nous avons fait l'une ou l'autre incursion à Bruxelles. Nous avons fait du vélo au long de la voie verte de la Meuse.



Nous n'avons pas chômé

Pour ce qui est du tournage,
le petit calme sur le forum de l'AFTAB m'a donné l'occasion de faire une petite exploration
 par delà le "pond"
J'y suis allé embêter les gens avec cette foutue et récurrente question sur les socles et la mise en scène.
Je me dis que je ne suis tout de même pas l'unique taré que la question préoccupe.
Je dois tout de même bien me rendre à l'évidence que, au mieux ça laisse indifférent. Et si on gratte un peu, on se rend compte que certains considèrent la démarche comme inconvenante: toute adjonction étant coupable d’entraîner une distraction de l'objet principal.
Je comprends et j'admire l'esprit Zen, mais doit il instituer une ligne rouge ?
Le galet sur la plage...
mais il y a la plage ! 
Disons que je me lasserais un peu des photos anthropologiques sur fond de papier canson, tout en me défiant cependant des fonds avec coin de fenêtre, vanne de radiateur, morceaux de plante verte qui créent un fouillis qui ne parle pas. Ou bien qui juste bafouille.
Ou alors on essaie le kitsch. Exprès. On provoque. Ça hurle...
En écrivant tout ça, je pense à mon poisson. Il est là, tout seul avec un coin de bouchon derrière pour qu'il ne s'affale pas. Je l'imaginerais plutôt en train de brouter le fond malgré son squelette bizarre. Je pense à quelque chose, mais il ne faut pas que ça abîme ce qui existe.
Et pour laisser un peu reposer le sujet, après avoir effectué des recherches sur le web, et après avoir constaté que le poisson avait été abondamment abordé, lors d'une journée passée à Bruxelles, je le donne en mille, qu'est ce que j'ai le plus vu ce jour là : des poissons. Poisson sur une façade (mais celui là je le connaissais). 

Poissons au marché aux puces, poissons en vitrine dans des galeries....Seul le poissonnier que nous connaissons était fermé
Poisson à suivre donc. On le laisse un peu filer et de temps en temps on donnera un tour au moulinet...

Un autre point qui mériterait d'être développé:
  la genèse.
Parce que parmi les multiples questions qui se posent (s'imposent ?) celle de l'origine de ce que nous entreprenons me paraît primordiale. Pourquoi ?
Pourquoi telle forme plutôt que telle autre ? Pourquoi ça ? Pourquoi maintenant ?
Une première réponse qui sautera à l'esprit, c'est la disponibilité de la matière. l'occasion crée le larron, c'est entendu. On a tel bois, de telle taille...mais que faire de ça ?
Bien souvent je crois, on avance un peu à l'aveuglette. Comme le relayait Ben un collègue tourneur suisse, "on fait en allant" (j'ai tout de suite aimé cette expression et je l'ai faite mienne)
Quand on aborde le bout de bois, avant même que de le placer sur le tour, on a une petite (ou grande) idée. Mais est ce celle là qui va émerger ?
L'intention a sa place, mais je suis certain que le hasard peut revendiquer la sienne.
A moins que de suivre un cahier des charges imposé par une oeuvre de commande.
Le nom de baptême ? Qu'en est il ? Le bout de bois d'origine porte t'il déjà ce nom ou bien ce dernier émerge t'il des pensées, des rêves qui accompagnent la création ?
Pour ne pas écrire en l'air, je vais m'accrocher à un exemple:
 - Il y a peu, Pascal Courmarcel nous sortait une photo de deux essais avec de l'eucalyptus. Photographiés côte à côte sur un bloc de granit, avec leur cocasse déformation c'était une paire de jambes en mouvement de marche. Je ne sais pas si c'était le but de la manœuvre et pourtant c'est du Rodin qui surgit.
On ne s'étendra pas plus, mais on aura compris que de plus en plus je suis persuadé que les choses viennent en allant.
Et je suis bien placé pour préciser qu'elles vont un peu comme un chat. Avec de multiples distractions sur le trajet, je suis immergé dans cette expérimentation. les causes peuvent en être multiples :
 - les remises en cause des décisions précédentes qui perdent l'aura qu'on leur avait imaginée
 - les opportunités qui s'offrent et auxquelles on n'avait pas pensé.
 - les difficultés qui surgissent et rendent l'issue incertaine si on s'obstine.
 - les avis extérieurs, sollicités ou pas mais toujours pris en considération même si non suivis.
 - et toutes celles que j'oublie, les casses comprises...
on va donc continuer...en allant et sans oublier la bouffe
là aussi l'intention première se gonfle parfois
  - Croustillant de pied de porc et escargots, jamon iberico, haricots et sauce crème moutardée
c'est au tout dernier moment que l'idée de la sauge a surgi.
Pas une mauvaise idée.

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