mercredi 2 juillet 2014

Photos et cerises sur le gâteau.

Je reviens sur un sujet que j'affectionne particulièrement: la photographie des pièces produites.
Je ne parle pas de la technique, de la plus ou moins grande réussite des clichés. Non, ce à quoi je pense, c'est à l'utilité pour soi même et pour les autres des clichés (parfois nombreux) qu'on peut prendre au décours du travail et aussi de la pièce aboutie.
Pourquoi, et pourquoi maintenant ? Parce que j'ai eu l'occasion samedi dernier de consulter à la médiathèque de Troyes un livre sur l'oeuvre de Constantin Brancusi (encore va t'on soupirer les yeux au ciel levés) et j'y ai lu quelques phrases qui éclairent un aspect de son travail: la photographie et son utilité.
J'avais déjà remarqué les nombreuses photographies de ses œuvres, prises par lui même. Je prends aussi d'assez nombreuses photos de ce que je fais. La comparaison doit s'arrêter là :) je fais ça grâce à l'existence de la photo numérique. C'est la facilité qui aide.
Brancusi, lui, très tôt a fait le réel effort pour l'époque de tirer des clichés (parfois critiqués d'un point de vue technique par des Photographes professionnels et pointus).
Pourquoi ? A mon avis, je pensais que c'était dans le but d'avoir une vue plus objective, par justement l'impartialité de l'objectif (ça existe, j'y crois). Mais des gens plus au fait pensent qu'ainsi, il tente d'influencer
le regard porté sur l'oeuvre qu'il photographie. Pour lui, c'est comme ça qu'il faut regarder, qu'il faut aborder.
C'est un peu comme le mariage avec le socle.
J'adhère d'autant plus facilement à cette idée que je dois bien confesser que les photos que je montre sont choisies dans un but identique. Cacher les défauts diront les esprits chagrins ? Peut-être, mais ce n'est pas le
principal. Surtout, c'est montrer ce qu'on veut qu'on regarde, parce que ainsi on pense que ceux qui regardent justement auront le même ressenti que soi même.
Mais ça, c'est pas gagné.
Pour  ne pas s'écarter et rester chez Brancusi, c'est vrai que les photos qu'il a prises créent une ambiance. Le choix de plongée ou contre-plongée, l'éclairage. L'environnement (on revient sur les socles). tout ça réalise un montage qui à l'instar d'une musique de film organise une forme de pathos autour de l'oeuvre. C'est bien ça qui est recherché. On met en scène, ce qui n'est pas toujours obtenu dans une exposition.
Cet environnement, ce montage, de par l'interchangeabilité qui découle de la liberté de choix des éléments, créent une possible déclinaison de l'oeuvre.
Ce que j'aime beaucoup, cela permet diverses suggestions mais aussi diverses perceptions de la même pièce.
J'ai tantôt parlé de musique de film, pourquoi ne pas ajouter la musique, le son ? en principe, avec les possibilités actuelles rien ne s'y oppose. (pour l'odeur des copeaux on entre dans des techniques de pointe et on va oublier)

J'ai dit que le sujet me tient particulièrement à cœur. Le poisson du "monde du silence" a je pense fini de rouiller. J'ai tenté encore une fois de rendre son aspect sur une photo. Sans plus de résultat.
Même problème avec une autre pièce rouillée, les éventuelles corrections sur programme ne donnent pas le résultat espéré. A persévérer donc ?
Dans l'attente, je me suis amusé de créer un document un peu frappant avec une autre pièce. Il va sans dire que cette photo ne prétend pas "montrer" la pièce. Mais elle veut mettre l'accent sur certains traits, bien visibles à l’œil mais estompés sur la photographie. Disons que c'est un peu un clin d’œil dans la veine de "Mange ta Soupe"
et pour ne laisser aucun doute je fais suivre une photographie "live" de la pièce en question.

Mais tout ceci est un peu en rade...
J'ai déjà eu l'occasion de dire que cette année se présentait pas trop mal d'un point de vue météo:
Floraison prolifique du rosier,
promesses diverses sur les arbres fruitiers, et il y en a une qui est tenue. 
Le vieux cerisier est chargé 
(enfin, à l'heure où j'écris il l'est moins). L'activité est donc déviée vers la taille et la cueillette.
Vingt et un bocaux de cerises au sirop plus les paquets surgelés en vue des clafoutis, 
plus les clafoutis...cocagne!

Pour terminer avec une photo (tiens il n'y en avait pas ?)
 le nettoyage du rosier a laissé sur l'arbre ce qui pouvait l'être. Mais les inévitables dégâts collatéraux...
 alors une des petites roses défuntes dans sa traversée du Styx

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