jeudi 13 avril 2017

Völklingen : Vulcain

mais, avant d'abandonner, le vent remontons avec lui jusqu'à la plateforme des gueulards.

Nous y rencontrons l'arrivée des bennes de coke qui montent directement depuis la cokerie, accrochées à des rails similaires à ceux que nous connaissons déjà

cette cokerie s'étend perpendiculairement à la ligne des HF.
A l'arrière plan on voit un des trois crassiers de l'usine qui se dressent sur la rive oppose de la Saar
Comme expliqué dans la première partie, les bennes ont été basculées dans le sas du gueulard, le couvercle a été rabattu et nous allons descendre avec ces matières (minerai préparé et coke) elles, à l'intérieur tapissé de réfractaires; et nous de balcon en balcon photographiant la cuve et son environnement.
Nous avons dévalé une volée de marches et nous sommes maintenant au bas du sas dans lequel le minerai a été déversé.
On devine l'évasement au niveau du plafond, c'est vraisemblablement là que ferme le couvercle en cloche inférieur du sas et sous lui s'amorcent les quatre conduites de prise de gaz.
Les divers appareils fixés au blindage servent à contrôler les paramètres pour maîtriser la conduite du feu,
à l'intérieur on doit mesurer plus ou moins 300°C
encore une volée de marches et nous sommes dans une cathédrale de fer


la cuve comporte encore quelques "regards" dont j'ignore la fonction
et un étage plus bas nous commençons à rencontrer le dispositif de refroidissement par eau coulant sur la surface extérieure de la cuve. J'ignore l'usage de l'espèce de sonde surexposée de l'avant plan
les sections de gouttières implantées dans des creux du blindage servent à bien répartir l'écoulement
encore une volée de marches et on remarquera que le nombre des éléments répartiteurs a augmenté, la température à l'intérieur de la cuve aussi (consulter le schéma emprunté sur un site intéressant. Il convient toutefois de noter que la mise au mille Tfonte/Tcoke concerne des outils plus modernes que celui que nous visitons)
http://ressources.univ-lemans.fr/AccesLibre/UM/Pedago/chimie/01/04-Chimie_descriptive/co/module_04-Chimie_descriptive_29.html
On peut aussi observer deux autres choses :
le diamètre de la cuve a augmenté sensiblement (j'ai à chaque fois pris le recul maximum)
la cuve est séparée du plancher par un vide grillagé de deux barres. La raison de ce vide est sans doute l'écoulement de l'eau qui refroidit la paroi.


nous arrivons là au ventre du haut-fourneau

nous ne sommes plus loin du plancher de coulée
deux volées plus bas, nous y sommes.
c'est ici que se déroule le spectacle de la coulée.
au quart inférieur droit de la photo, masqué par la boucheuse/déboucheuse se trouve le trou de coulée, obstrué d'argile pendant la phase de chauffe/réduction/fusion
Lorsque la quantité de fonte est jugée adéquate, la foreuse ouvre le trou et la fonte  dans un feu d'artifice se précipite dans le canal qu'on devine au tout avant plan
une vue rapprochée de l'abouchement des tuyères par lesquelles l'air que nous avons suivi lors de la page précédente, est insufflé

On aura remarqué aussi que le plancher de coulée présente une dénivellation. Cela pour faciliter l'écoulement et pour permettre de prélever le laitier (fusion de la gangue des minerais) un peu plus haut que la fonte
nous voyons ici un des deux trous de coulée du laitier qui sont respectivement à 9h et à 3H par rapport au trou de coulée fonte de 6H

un étage plus bas, sur le plancher des vaches, couraient certainement de nombreuses voies pour les wagons cuves à laitier et pour les wagons poches à fonte.
Nous avons ici une poche d'aciérie qui doit venir de l'usine voisine toujours en fonction mais avec fours électriques
il est sans doute temps de nous diriger vers la cokerie, mais au vu de ce qui est à montrer et pour ne pas devenir "étouffant" ceci sera le sujet d'une troisième page.

Second stage of the testimony of what we saw in the preserved blast furnaces of Völklingen.
As promised, I go down from the top of the BF6 by shooting a photo on each floor to finish at the casting floor

Segunda etapa del testimonio de lo que vimos en los altos hornos conservados de Völklingen.
Como prometí, voy abajo de la tapa del AF6 tirando una foto en cada piso para terminar en el piso de colada

mercredi 12 avril 2017

Völklingen : Eole et Gaïa



Il y a quelques années, nous avons eu par deux fois l'occasion de parcourir une aciérie en fonction. D'y assister à la charge d'un convertisseur et au déroulement d'une coulée continue. Nous en avons gardé un souvenir brûlant. Ces activités ont cessé sous nos latitudes et c'est maintenant dans une usine morte que nous avons promené notre regard.
C'est à Völklingen dans l'usine intégrée des Röchling qui a superbement conservé le lieu de travail de ces milliers de petits hommes, petits dans leur contexte matériel de cette cathédrale d'acier, mais combien grands car ce sont eux qui nous ont hissés là où nous sommes.
Les mots ne viennent pas facilement pour parler de cela : c'est grand, très grand...

de quelle manière allons nous illustrer le parcours ?
La manière chronologique en suivant le sens de notre visite ? Ce sont les lieux qui dictent afin de faire voir aux visiteurs un maximum des éléments de l'usine.

Je lui préfèrerai un parcours des matières qui donnera une meilleure compréhension du fonctionnement de ce monstre. Car c'en est un ! Dans ces structures gigantesques, la silouhette de l'homme disparaît, il est comme une fourmi égarée.

Alors, on démarre avec une des dernières photos de la journée :
C'est ici, dans ces énormes casiers de béton qu'est déversé le minerai à partir de wagons-trémies

il sera soit conditionné comme tel, soit traité à l'agglomération :
petite diversion au sujet de l'agglomération, diverses techniques sont utilisées mais en gros, il s'agit d'agglomérer par cuisson, les fines des diverses composantes de la nourriture du monstre et les poussières de récupération.
Pour cela on fait passer un feuilletage dont la base est constituée d'aggloméré déjà réalisé sur lequel on dispose les ingrédients. La couche supérieure passe sous un chariot allumeur et au cours de l'avance du tapis sur lequel la pâte est disposée, une ventilation combinée avec cette avance fait progresser la cuisson



en bout de chaîne, la galette cuite à point (frittée) est réduite en morceaux par le "hérisson" et criblée
pour se retrouver en compagnie du minerai criblé, en attente dans des cases (toujours aussi grandes) sous toiture cette fois


on notera que la répartition dans ces cases se fait par wagonnet trémie qui court en hauteur sur une voie où on a prévu le butoir...

sous ces cases, de longues allées en sous sol sont parcourues par des bennes suspendues à un rail
le minerai conditionné y est déversé par gravité
et ces bennes prennent le départ vers la plateforme des gueulards


arrivées là, elles seront aiguillées vers un des six hauts-fourneaux dont la gueule affleure le plancher
on remarquera les quatre sorties des gaz réparties autour de la fermeture du gueulard


ce sont ces énormes canalisations de près de deux mètres de diamètre, qui donnent la silhouette caractéristique de l'usine sidérurgique
ces canalisations parcourues par le gaz produit par la combustion du coke, dont nous allons parler de suite, sont chargées d'énormément de poussières. Tout est fait pour les abandonner :
ça commence par le changement brusque d'orientation des tubes ascendants qui fait perdre de la vitesse aux gaz

ils passent ensuite au pot à poussières et dans la foulée au cyclone qui font, par turbulences, descendre encore la vitesse (les poussières sont bien entendu récupérées et dirigées vers l'agglomération)

depuis les cyclones, d'autres énormes macaronis vont les conduire aux épurateurs
ces gaz maintenant purifiés pourront rejoindre au choix :
les gazomètres où ils attendront un emploi ultérieur
ou brûlés mélangés avec du gaz de cokerie (car ce dernier a un pouvoir calorifique plus important) dans le puits de chauffage des cowpers

Ces cowpers seront ensuite parcourus par de l'air frais venu des soufflantes (nous en parlerons en fin de visite) poussé au travers du ruchage de réfractaire qui a été préalablement chauffé par la combustion.
Il faut donc au moins deux cowpers, un en chauffe et un qui après avoir été chauffé est parcouru par l'air qui sera insufflé à la base du haut-fourneau.
La grande cheminée sert à l'évacuation des fumées de la combustion chauffant le ruchage des cowpers

dans un second temps (demain si j'en ai le temps et le courage ?) nous nous retrouverons sur la plateforme des gueulards pour descendre le long d'une cuve de haut-fourneau, jusqu'au plancher de coulée ou nous abandonnerons la fonte et le laitier pour nous intéresser à ce qui subsiste des cokeries, et sortir par l'entrée du site : la salle des soufflantes.
à suivre

We visited a well preserved steel plant in Germany
This is the Völklingen plant.
It features a battery of six blast furnaces
I suggest you follow us in this steel cathedral

Visitamos una planta de acero bien conservada en Alemania
Esta es la planta Völklingen.
Cuenta con una batería de seis altos hornos
Sugiero que nos sigas en esta catedral de acero

mercredi 5 avril 2017

sitôt dit, sitôt fait

... il semble que je vais devoir tailler un tout petit peu du ballast fraîchement posé afin de simuler un prolongement de la largeur des silos.

Pendant que les équipes sont sur le chantier, c'était l'occasion à ne pas manquer.
Les travaux de terrassement n'ont guère posé de problèmes aux engins de chantier de chez Proxxon
peaufinés par du terrassement "à la main"


coffrages et coulée ont suivi dans la foulée
au fond, le vrai problème, c'est le temps de séchage
je pense que de cette sorte nous sommes moins éloignés de la réalité photographiée du ciel en 1961

Et pour optimiser ce poste, je pense lancer le chantier des fondations du HF en même temps que la version définitive du "quai haut"
Suivront logiquement les fondations des cowpers et du dépoussiérage.

Les équipes de terrain ont ce jour été bien nourries, c'était le jour du pain


et une collation particulière a égayé la table : des feuilles de choux farcies arrosées de Muscat de Charles Schleret


Bon appétit et encore à suivre

The work announced yesterday was made today
This is what the title means
the mood was backed by healthy food

El trabajo anunciado ayer se hizo hoy
Esto es lo que el título significa
El estado de ánimo estaba respaldado por alimentos saludables