lundi 10 novembre 2025

soupe avec poisson rapporté

après avoir parlé de cochonnailles, nous avions la perspective d'une soupe de poissons confectionnée à partir de la nage d'un pauvre tourteau (qui était tout de même délicieux)
la précédente avait bénéficié de "jus" de moules, de moules réservées et je crois qu'il n'y avait rien de plus...
Ici, du poisson était quand même souhaitable parce que nous n'avions rien d'autre que la nage, pourquoi pas de la sole ?

Les filets seront sautés.
Le surplus se partagera entre les poules et nous même, amalgamé à la nage

Aïoli nécessaire, un peu mâtiné en rouille

filets sautés et poivrons avec toast "rouillé
et c'était simplement mémorable

dimanche 9 novembre 2025

Sangliers et Cochons

exposition surprenante au musée du "Malgré-Tout" à Treignes :
sangliers et cochons dans la préhistoire et l'antiquité.

Nous y sommes passés jeudi dernier, nous avions été renseignés par une publicité trouvée dans un restaurant à Fumay.
L'exposition était discrète, mais bien réalisée et intéressante, mais nous avons également appris que le dimanche suivant, il y avait une présentation explicative...
et voilà, nous en revenons.
Le cochon est présent, nous en parlerons rapidement en fin de page, mais vous vous en doutez bien, c'est le sanglier qui se taille la part du lion.
Le voici crête dorsale hérissée en alliage cuivreux du premier siècle BC
et plus débonnaire en pendeloque en calcaire gravé

mais nous n'allons pas faire tout le répertoire, nous nous bornerons juste à quelques autres exemples parmi les nombreuses pièces réunies.
Cet aryballe (voir ce terme pour un petit récipient…) est décoré par une scène de chasse
et quelle chasse...c'est tiré d'une histoire mythique dans laquelle un groupe de chasseurs (la bande des Argonautes à peu près) ont acculé un monstrueux sanglier et pensent le mettre à mort... mais il va y avoir des dégâts collatéraux comme aiment à le claironner nos journalistes.
L'archer qui s'apprête à armer son arc est une archère… hé oui faut le savoir.
C'est Atalante une fille du roi de Calydon, la contrée que ravage le sanglier.
Elle va décocher une flèche à cette bête mais ne fera que la blesser. Le sanglier pas content mettez vous à sa place, va faire un carnage dans le gotha local
in fine ce sera Méléagre un frère ou un demi d'Atalante qui finira le jeu.
Mais les dieux vont se mêler de tout ça et je vous dis pas avec ces dieux grecs on perd son latin…
Enfin voilà, notre reporter était là et en direct vous avez assisté au premier mouvement de l'archère qui a bien d'autres talents dans son carquois…
On passe sur un autre sujet, l'usage qu'on fait des canines du bas d'un sanglier de ce calibre


il s'agit d'un accessoire que les femmes belles et jeunes portaient à la ceinture au bronze final.
Le bijou me fait penser aux clavandiers et châtelaines que les dames portaient au moyen âge. En fait c'est à cause des anneaux…

Voilà, on a fait le tour, il reste à ne pas laisser sans réponse la question qui ne peut pas manquer :
et quid du porc ?
Il y avait une dernière salle et on n'y parlait pas charcuterie... il y avait de la bande dessinée et bien sûr aussi des œuvres de Milo Manara et de Félicien Rops…
on revient sur la charcuterie, faut bien un saloir.
edit 10 nov :
Mais j'oubliais... dans cette dernière salle, y avait pas que de la BD.
Il y avait aussi une table dédiée à quelque chose qui, de nos jours, n'a sans doute plus cours, 
le cochon tirelire. Le cochon rose dans lequel enfant, on introduisait les éventuelles "dringuelles"
C'était une table gentiment mise en scène par ... une banque ! 

mardi 21 octobre 2025

octobre et bouffe

oui... c'est une époque de l'année où nous retrouvons de bonnes choses.
Ceci compensant la détérioration du beau temps, le rétrécissement de la période lumineuse et toutes ces choses désagréables qui escortent l'arrivée de l'hiver. 
Un chapitre auquel nous nous raccrochons, c'est la saison des champignons.
Nous avons par deux ou trois fois plongé dans la forêt, en principe il devrait y en avoir, mais  nous avons trouvé des girolles (ou des fausses girolles mais qui étaient bonnes) et aux deux autres occasions chaque fois deux cèpes... nous les avons mangé le soir même ces délicieux bolets.
On y retournera avec l'espoir de faire une petite récolte .

Sabine a aussi pensé aux châtaignes, un seul châtaignier a porté mais elles sont bien petites
les courgettes sont les dernières de l'année et elles étaient délicieuses.

Il n'y aura aucun témoignage sur le retour du pot-au-feu, mais cela nous a bien fait plaisir de renouer avec ce plat.

Autre chose qui n'est pas en rapport direct avec notre jardin mais qui est bien agréable :
le retour sur le marché de Givet de l'ostréiculteur d'Oléron.
Il n'y aura photo que de la queue de homard (750 gr) que nous avons partagée napée de sauce hollandaise (agrémentée d'un peu du vin qui accompagnait)

le soir, on a retrouvé les moules de bouchots essentiellement pour en conserver car on a le projet de faire une soupe à partir de la nage avec les raclures de carcasse
le lendemain samedi pinces froides avec mayonnaise.
Carcasse raclée le soir et le lendemain dimanche une côte de cochon superbe de Brouenne entourée de son gras superbe. On en reparlera...

Lundi enfin, la soupe dont je parle plus haut avec quelques légumes grillés en poêle et des rôties napées de sauce rouille



il pleuvait dehors, mais c'était le cadet de nos soucis...

samedi 4 octobre 2025

Le temps des noix...

le temps des noix...oui, c'est la saison.
L'année des noix ? difficile de faire mieux que cette année ci !
Certifiées d'origine belge ! ma main donne l'échelle...plus qu'une balle de golf... 
Chez nous aussi la récolte est abondante. 
De taille plus raisonnable cependant.
Avec cette entrée en automne, le froid qui nous rejoint est contrebalancé par ces menus plaisirs
comme ce confit de canard
et les champignons qui arrivent. Sur l'assiette, ce ne sont pas des cèpes mais des girolles qui accompagnent le confit, les cèpes ne montrent pas encore leur nez, encore que celui d'en dessous est bien un cèpe mais que lui est-il arrivé ?

On en a bien trouvé un autre exemplaire, délicieux le soir même (y a pas eu le temps pour la photo)
Question nourriture, on ne peut pas tout montrer, mais outre quelques grillades il y a un retour des tajines.
C'est dans ce cas quelques morceaux de cuisse de poulet avec pruneaux, abricots, amandes et citron confit.
Avec petits pains maison.
  et revenons brièvement sur nos girolles

mercredi 17 septembre 2025

et autour de Vireux ?

J'ai aussi touché un mot de Vireux... c'est évident qu'il y a eu du "Vireux".
Mais pas directement au sujet des modules, suite d'une photo du pont de la ligne 132 en arrière plan de la ligne SNCF Charleville-Givet tirée à l'occasion d'un feu rouge
Cette série de clichés ouvre sur ce qui regarde Vireux et le modélisme.
Je pense que sur le module de jonction entre le haut fourneau et l'aciérie je n'avais plus guère fait du nouveau et j'avais pour je ne sais plus quelle raison, embrayé sur un nouveau modèle de wagon transporteur de  poche d'aciérie...
En réalité, c'était du à l'idée d'utiliser les modèles de bogies Jünkerath créés par Jean Marie pour le wagon torpille.
Suite à un passage sur le site de Harald Finster, j'ai découvert des illustrations de transports de poches qui sont réalisables.

Pour mémoire, lors de la réalisation de l'aciérie Thomas sur le module qui lui est dédié, j'avais cherché  de façon obsessive un modèle de wagon poche d'aciérie.
Le seul modèle disponible était et est encore toujours, celui de Minitrix. Pour les wagons porteurs de cuve à laitier j'avais créé un châssis sur deux moyeux, après une tentative sur quatre moyeux afin de simuler la présence de deux bogies. Ce modèle qui roulait plus que mal était devenu le wagon porte-cuve après amputation des deux moyeux distaux.
Mais, cette manipulation ne convenait pas pour un porte poche d'aciérie car je ne disposais pas des petits bogies indispensables. Des porte poches sur deux essieux, je n'ai jamais vu,(mais ça existe ou cela a existé du moins) la fonte est trop lourde et la poche avec ses réfractaires ferait beaucoup trop de tonnes pour deux essieux...
Revenons chez Harald Finster après cette histoire de recherche obsessive de modèle avec 2 bogies.
Sur une page traitant de l'usine Boël (qui était si intéressante) voici ce que j'ai trouvé :


je suis censé être en possession de ce qu'il faut pour essayer de faire un modèle comme sur les photos d'Harald ou presque...

je possède des empreintes de bogies adéquats en corollaire de la recherche avec Jean Marie autour des wagons torpilles avec bogies Demag.

les plaques latérales des poches ont été coulées dans des empreintes silicone (très âgées et dans un triste état)
les poches quant à elles, ont été tournées en sureau bien sec (c'est dense et dur)
Les supports en cornières avec renfort et deux logements pour les tourillons de support, je dois les produire par empreinte. En couler dix pièces nécessaires (2x5)

et voici les pièces pour entamer le travail

et pour avoir une idée de ce que cela devient, voici quatre wagons qui sont en cours de fabrication, il y a encore beaucoup de détails dont les moyeux et les mains courantes à y placer


mais ce n'est pas fini
l'imagination gamberge si facilement... mes bogies ne sont pas équipés de boitiers pour l'attelage
alors j'ai prélevé ces boitiers par empreinte et coulée afin de disposer de bogies avec attelage

empreinte et coulée de 10 bogies, on verra la suite plus tard

mardi 16 septembre 2025

et au jardin cet été

Quels sont donc les événements qui se sont passés avant cette visite du moulin de Lomprez ?
Pour aider la mémoire (qui en a vachement besoin) une solution est sans doute de consulter les photographies qui sont stockées depuis les dernières publiées

on va suivre cette direction en résumant par photos l'histoire de cet été jusqu'à ce jour où Sabine récolte ses pommes de terre d'origine diverses mais aucune cataloguée comme plant.
Elles n'ont été ni butées ni alignées elles ont vécu cet été avec et sous les diverses plantes à fleurs, libres mais dans une bonne terre. On le constatera en fin de page.














et il y en a 9 Kgs

lundi 15 septembre 2025

le moulin de Lomprez

Il y a bien des choses dont je devrais parler avant cette histoire :
autour de l'histoire Vireux
au sujet des travaux dans le nouveau terrain, de moins en moins nouveau... c'est fou ce que le temps passe vite
et d'autres choses...

Mais la visite du moulin, si je la remets, c'est garanti que j'oublierai alors...

C'était aujourd'hui la journée du patrimoine, enfin je crois. Sabine a dégoté dans je ne sais quel papier local qu'à cette occasion, les propriétaires du moulin banal de Lomprez petit village voisin de Wellin, font visiter leur moulin :
Témoin d’un savoir-faire ancestral, le moulin de Lomprez a conservé sa machinerie d’époque, offrant une plongée dans l’univers fascinant de la meunerie.
Ce moulin banal accueillait les villageois qui venaient faire moudre leurs céréales pour leur propre consommation ou pour nourrir le bétail. Restauré avec passion, au cœur de la Famenne, il raconte l’histoire des meuniers d’autrefois.
Les propriétaires vous invitent à les suivre pour une visite passionnante, suivie de la dégustation de gourmandises confectionnées à partir de farines du terroir, pains dorés et pâtisseries maison confectionnés avec soin à partir de farines du terroir.

On y va. Ce n'est pas bien loin de chez nous et c'était intéressant et instructif
le texte en petits caractères italiques est tiré d'un explicatif disponible sur le web
http://champjl.perso.libertysurf.fr/Moulins/mecanisme.html

Les moulins à eau "terriers" (par opposition aux moulins-bateaux) sont construits directement sur le cours d'eau ou, si le tracé du cours d'eau n'est pas propice à la construction, on capte l'eau et on l'amène jusqu'à l'endroit choisi par un canal de dérivation qui peut mesurer jusqu'à plusieurs centaines de mètres.
Pour pallier l'irrégularité du débit, certains moulins possèdent des bassins de retenue artificiels sur le canal d'amenée.
Un conduit, l'abée, relie le canal d'amenée ou le bassin de retenue au moulin. Ce conduit est fermé en aval par une écluse que l'on ouvre pour actionner la roue.
Pour que l'eau développe sa force motrice, il faut évidemment la diriger vers la roue qu'elle doit mettre en mouvement , par son poids ou par la manière dont elle en frappe les pales.
Roue verticale accotée au bâtiment : l'eau arrive au dessus de la roue par un petit canal et remplit les auges de la roue ce qui provoque sa rotation par gravité.



la force motrice est transmise vers l'intérieur par un moyeu en bois
et est distribuée par une kyrielle d'engrenages (dents bois contre dents fer)

Pour moudre le grain, le système est constitué de deux meules. La meule inférieure est fixe, on l'appelle meule dormante ou gisante. La meule supérieure tourne sur la meule inférieure grâce au mouvement de la roue ; on l'appelle meule courante, tournante ou volante.

ici le moulin dispose de trois systèmes de meules, tous trois horizontaux. Celui en face de Sabine est destiné à une graminée destinée aux bestiaux
Le grain est contenu dans une trémie en forme de pyramide renversée, à base rectangulaire. Maintenu à la trémie, l'auget est un organe régulateur de la distribution du grain : les effets de la gravité s'y combinent avec ceux de la trépidation. Celle-ci est imprimée par un frayon (ou babillard), cylindre de bois dur fixé sur l'axe de la meule volante dont les angles sont fortifiés par des touches en fer. Le frayon, en tournant, frappe l'auget sur le côté quatre fois à chaque tour de roue, dont chacun fait glisser une certaine quantité de grains. C'est le frayon qui est responsable du caractéristique tic-tac des moulins.
Le grain est ensuite acheminé vers le centre de la meule, nommé l'œillard où il s'infiltre entre les deux meules dont les faces sont creusées de sillons de manière à faciliter sa progression durant son écrasement. La mouture est expulsée vers l'extérieur par la force centrifuge. Pour qu'elle ne se répande pas partout autour des meules, chacune d'elles est enfermée dans un coffrage de bois circulaire. La mouture (farine et son) s'échappe, après avoir effectué un tour complet, par une trémie d'échappement qui aboutit dans une auge où elle est recueillie.
On récupère donc à la fois la farine et le son, qu'il faut ensuite tamiser pour les séparer. Les techniques s'améliorant, le tri s'effectue à la sortie des meules grâce à un blutoir. C'est un cylindre de bois en pente animé d'un mouvement de rotation grâce à un axe de fer. Des tamis de soie où la trame est de plus en plus lâche, sont tendus sur des liteaux supportés par des cercles de bois; on récupère donc successivement la fleur de farine, le remoulage et le son dans trois auges.

ici, le blutage s'effectuait en ligne, donc la meilleure farine se récoltait en début de parcours.



l'énergie motrice était fournie pour toutes les opérations par la grande roue actionnée par l'eau, mais actuellement comme bien on s'en doute tout le système est hors fonction. Il y aurait un sacré travail de restauration et de réglage à effectuer pour le rendre à nouveau fonctionnel 
le transport de farine ou des grains faisait parfois appel chaînes à godets...
 
en résumé, ce fut une visite bien intéressante

grâce à l'amabilité et la disposition des propriétaires qui partagent ainsi le plaisir de disposer chez soi de cette mécanique qui devient rare...