Il y a bien des choses dont je devrais parler avant cette histoire :
autour de l'histoire Vireux
au sujet des travaux dans le nouveau terrain, de moins en moins nouveau... c'est fou ce que le temps passe vite
et d'autres choses...
Mais la visite du moulin, si je la remets, c'est garanti que j'oublierai alors...
C'était aujourd'hui la journée du patrimoine, enfin je crois. Sabine a dégoté dans je ne sais quel papier local qu'à cette occasion, les propriétaires du moulin banal de Lomprez petit village voisin de Wellin, font visiter leur moulin :
Témoin d’un savoir-faire ancestral, le moulin de Lomprez a conservé sa machinerie d’époque, offrant une plongée dans l’univers fascinant de la meunerie.
Ce moulin banal accueillait les villageois qui venaient faire moudre leurs céréales pour leur propre consommation ou pour nourrir le bétail. Restauré avec passion, au cœur de la Famenne, il raconte l’histoire des meuniers d’autrefois.
Les propriétaires vous invitent à les suivre pour une visite passionnante, suivie de la dégustation de gourmandises confectionnées à partir de farines du terroir, pains dorés et pâtisseries maison confectionnés avec soin à partir de farines du terroir.
On y va. Ce n'est pas bien loin de chez nous et c'était intéressant et instructif
le texte en petits caractères italiques est tiré d'un explicatif disponible sur le web
http://champjl.perso.libertysurf.fr/Moulins/mecanisme.html
Les moulins à eau "terriers" (par opposition aux moulins-bateaux) sont construits directement sur le cours d'eau ou, si le tracé du cours d'eau n'est pas propice à la construction, on capte l'eau et on l'amène jusqu'à l'endroit choisi par un canal de dérivation qui peut mesurer jusqu'à plusieurs centaines de mètres.
Pour pallier l'irrégularité du débit, certains moulins possèdent des bassins de retenue artificiels sur le canal d'amenée.
Un conduit, l'abée, relie le canal d'amenée ou le bassin de retenue au moulin. Ce conduit est fermé en aval par une écluse que l'on ouvre pour actionner la roue.
Pour que l'eau développe sa force motrice, il faut évidemment la diriger vers la roue qu'elle doit mettre en mouvement , par son poids ou par la manière dont elle en frappe les pales.
Roue verticale accotée au bâtiment : l'eau arrive au dessus de la roue par un petit canal et remplit les auges de la roue ce qui provoque sa rotation par gravité.
Pour moudre le grain, le système est constitué de deux meules. La meule inférieure est fixe, on l'appelle meule dormante ou gisante. La meule supérieure tourne sur la meule inférieure grâce au mouvement de la roue ; on l'appelle meule courante, tournante ou volante.
ici le moulin dispose de trois systèmes de meules, tous trois horizontaux. Celui en face de Sabine est destiné à une graminée destinée aux bestiaux
Le grain est contenu dans une trémie en forme de pyramide renversée, à base rectangulaire. Maintenu à la trémie, l'auget est un organe régulateur de la distribution du grain : les effets de la gravité s'y combinent avec ceux de la trépidation. Celle-ci est imprimée par un frayon (ou babillard), cylindre de bois dur fixé sur l'axe de la meule volante dont les angles sont fortifiés par des touches en fer. Le frayon, en tournant, frappe l'auget sur le côté quatre fois à chaque tour de roue, dont chacun fait glisser une certaine quantité de grains. C'est le frayon qui est responsable du caractéristique tic-tac des moulins.
Le grain est ensuite acheminé vers le centre de la meule, nommé l'œillard où il s'infiltre entre les deux meules dont les faces sont creusées de sillons de manière à faciliter sa progression durant son écrasement. La mouture est expulsée vers l'extérieur par la force centrifuge. Pour qu'elle ne se répande pas partout autour des meules, chacune d'elles est enfermée dans un coffrage de bois circulaire. La mouture (farine et son) s'échappe, après avoir effectué un tour complet, par une trémie d'échappement qui aboutit dans une auge où elle est recueillie.
On récupère donc à la fois la farine et le son, qu'il faut ensuite tamiser pour les séparer. Les techniques s'améliorant, le tri s'effectue à la sortie des meules grâce à un blutoir. C'est un cylindre de bois en pente animé d'un mouvement de rotation grâce à un axe de fer. Des tamis de soie où la trame est de plus en plus lâche, sont tendus sur des liteaux supportés par des cercles de bois; on récupère donc successivement la fleur de farine, le remoulage et le son dans trois auges.
l'énergie motrice était fournie pour toutes les opérations par la grande roue actionnée par l'eau, mais actuellement comme bien on s'en doute tout le système est hors fonction. Il y aurait un sacré travail de restauration et de réglage à effectuer pour le rendre à nouveau fonctionnel
grâce à l'amabilité et la disposition des propriétaires qui partagent ainsi le plaisir de disposer chez soi de cette mécanique qui devient rare...
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