samedi 16 mars 2019

Moi Tarzan...

J'avais un vague souvenir d'avoir prélevé un tronçon de liane clématite au bois Fumin. Mais en cet endroit, la préoccupation première n'était pas vraiment botanique, je pense que j'ai oublié cet échantillon dont la destination était quand même d'être tourné en dé.
Au mois de mai 2018,au cours d'une promenade sur les falaises dominant la boucle de Chooz
j'en ai à nouveau prélevé un petit bout. J'ignore si on peut classer cette plante parmi les "arbres à bois" mais sa tige est ligneuse et dans sa Flore forestière, Mathieu en parle :

Clématite des haies  -  Clematis vitalba
Vitalba est une contraction de vitis et alba, vigne blanche. Plante longuement sarmenteuse à écorce grise, sillonnée, longuement fibreuse et à bois très léger gris jaunâtre, commune dans les bois, particulièrement en terrain calcaire.
Le bois :
Vaisseaux très dominants, inégaux, les uns très gros, longs et continus, formant presqu'à eux seuls la zone interne de chaque couche annuelle ; les autres fins au bord externe.
Tissu fibreux peu abondant dont ne se distingue pas sinon au microscope le parenchyme ligneux.
Rayons peu nombreux, inégaux, épais ; les grands  disposés en six paires, très prolongés dans le sens longitudinal.
Couches annuelles bien distinctes, festonnées, saillantes au passage des rayons.
Bois blanc jaunâtre, ou grisâtre, très poreux et léger. Densité, 0,382-0,581
C'est dans le Mathieu et c'est indubitablement ça
ce qui me frappe (un peu) dans cette image de détail, c'est l'abondance des pores ouverts qui constituent la majeure partie du bois initial et j'ai immédiatement pensé au bois de la glycine
si nous ne sommes pas dans la même famille, nous sommes en présence de deux espèces à croissance annuelle importante qui sont à la limite envahissantes ?
Je suis curieux de voir à quoi ressemble le bois de Fallopia aubertii qui pose le même genre de problème.

Lieutaghi en parle aussi et en donne des utilisations
...remarquable par la longueur, la grosseur de ses vaisseaux et par ses rayons très allongés qui lui confèrent une grande souplesse, ce bois est au demeurant léger, poreux et sans durée on en a fait des liens, de la vannerie. Les chapeliers en faisaient des cercles destinés à maintenir la rigidité des fonds de casquettes.
Les jeunes pousses ont été consommées en guise d'asperges sous le nom de bidablous dans l'Hérault. On les consommait de même en Italie, leurs principes toxiques disparaissant à la cuisson. Après tout, lorsqu'on trouve des ornithogales appelées "asperges sauvages" sur les marchés, on trouve ça délicieux non ?
Je vais devoir faire un dé à partir Vitis vinifera... je suis presque certain d'y trouver une ressemblance.

Dans la rubrique des ligneux bizarres, j'ai encore un truc que je ne saurai pas bien où classer.
Sabine lors d'un petit nettoyage dans un parterre à débusqué un pied de ronce qui essayait de ne pas se faire remarquer. Bien dommage pour lui, elle possède un réel talent de tchékiste pour ne laisser passer aucune infraction. C'en était une.
Je me suis donc retrouvé en possession d'une petite masse globuleuse de racines dans laquelle j'ai entrepris de tourner un dé. Original non ?

Mais allez donc retrouver des éléments identifiables dans tout ça. Les racines, c'est ligneux, mais c'est vasculaire ça doit contenir du parenchyme pour les réserves et c'est particulièrement tordu dans le cas présent.
Mathieu parle bien de la ronce Rubus, mais il n'aborde pas le chapitre de son bois. On comprendra facilement le pourquoi.

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