lundi 17 avril 2023

la face cachée de l'aciérie de Vireux

Le travail sur le module aciérie n'est pas à l'arrêt, la dernière fois que j'en parlais ici, je venais d'entôler le pignon de ce qui suggère le second hall d'aciérie, dans le prolongement du premier.
Depuis, j'ai glissé une petite photo qui dévoile un changement au bout du module, mais on va en parler plus longuement maintenant.

Ainsi qu'on peut le remarquer, l'espace doit être assez bien "occupé" et il n'y a pas beaucoup de vides. Le but n'est pas de remplir n'importe comment, mais d'essayer de coller au mieux à l'aspect que devait présenter cette usine. Sur la photo précédente le coin du module est provisoirement occupé par un ancien modèle de la cabine sud de la gare de Givet.
Dans un premier temps, je pensais y suggérer le long abri* qui jouxte l'aciérie 1 (voir sur la photo je note cela option 2). Au coin du module, je dispose de 6 à 7 cm d'espace entre le pignon de l'aciérie 2, la voie et le bord avant.
* Mais pour cet abri, l'espace existe aussi, et à l'endroit où il est en réalité…
Alors, on réfléchit à une autre solution
Je reprends comme autre solution, un hall plus étroit qui jouxte l'aciérie 2. Dans notre cas, la voie qui disparaît au bout du module se glisserait entre ces deux bâtiments. Une simulation est faite pour voir si cela ne choque pas.
Et, ça ne choque pas… pas moi en tout cas.
Ce hall est bien visible sur la photo noir et blanc dans la prolongation du lanterneau de l'aciérie 1.
Sur sa toiture, on ne distingue pas de lanterneau, mais tout au bout vers les laminoirs on devine des extracteurs de fumées (extracteurs statiques) j'en placerai un pour meubler la petite portion représentée.
À l'autre extrémité du hall d'aciérie 1, il faut placer un abri sous toit qui correspond au mieux à celui qui est visible sur la photographie d'époque qui vient de nous occuper. Les piliers seront obligatoirement plus "calibrés" qu'ils le paraissent, échelle oblige… pour faire plus fin, seule la technique de gravure acide du métal serait possible et je ne la possède pas !
L'abri empiétera un peu sur le petit pignon. Les piliers du côté bas de cette toiture seront solidarisés pour raison de solidité (relative) de l'ensemble. Les piliers hauts resteront individualisés afin que la vue sous ce toit reste dégagée.

Et, il faudra composer avec la différence d'avec l'aspect du pignon de l'aciérie 1

Lorsque j'ai décidé de monter une suggestion du hall d'aciérie pour mon usine de Vireux, je ne disposais que de très peu de documentation... Le hasard doublé d'un certain bon sens a permis que je ne m'éloigne pas trop de la réalité telle qu'elle fut aux alentours des années 50/60.
J'ai seulement, en fonction de l'espace disponible, ménagé un volume un peu différent de celui que montrent les photos arrivées petit à petit en ma possession :
En gros, le bâtiment est moins long, et aussi moins large. Le hall est plus haut que celui qu'on découvre, ceci afin de pouvoir y loger un pont roulant sous la toiture. J'ai aussi du légèrement écorner un coin afin de permettre le passage de la voie qui passe comme dans la réalité à l'arrière de l'aciérie... ce dernier point est bien visible sur la photo qui précède.

J'avais encore un doute pour l'autre coin arrière, mais j'avais décidé de faire l'impasse sur ce détail et j'avais gardé le format parallélépipédique aux murs de ce côté là, c'est à l'arrière, hors vue directe et la construction en avait été rendue plus facile... j'avais donc ceci :
N'empêche... sur des documents arrivés il n'y a pas bien longtemps en ma possession, on voit assez nettement que au niveau du sol, ce coin n'est pas muré et que l'étage est monté sur pilastres métalliques.
 En conséquence, j'ai décidé d'au moins suggérer cette disposition sans pouvoir respecter totalement l'ajourage important visible sur cette photo de l'aciérie. Dans mon bâtiment modèle, cet espace était occupé par le volume qui maintient les murs extérieurs, l'ensemble convertisseurs et four, et qui sert aussi de support des cheminées qui surmontent la toiture.
C'est de cette intervention, du moins de son début un rien stressant que parlent les illustrations qui suivent :
► Dépose de l'aciérie et découpe de ce qu'il est possible de dégager dans le volume de maintien

►Repositionnement des murs extérieurs et traçage de la découpe correspondante sur ceux-ci. Prudence, c'est en carton

► Découpe et cloisonnement afin de ne pas voir l'arrière du four Martin et des convertisseurs

Un détail que j'oublie de signaler, mais qui se remarque sur les photographies qui illustrent le sujet, c'est que toutes ces manipulations se passent sur un module qui a été "vidé" de ses éléments adjoints. On a profité de l'occasion pour placer les alimentations, certaines n'ont pas été faciles car lors du pavage je m'étais laissé aller à paver certains endroits qui étaient censés recevoir ces soudures… La vue de haut des modules -1 et -2 juxtaposés nous introduit au travail qui devra encore être réalisé pour ce qui est du module -1, établissement des alimentations et la peinture des rails pour les deux avant de s'attaquer à la décoration par flocage…
Pour ce qui est du ballastage quelques essais "locaux" donneront une petite idée de ce qui est souhaitable Voila l'effet avec les pilastres métalliques placés à l'essai en provisoire

L'aspect presque finalisé sur un arrière-plan d'autres bâtiments de l'usine (qui en réalité se situent derrière nous)
Ces images d'arrière-plan sont tirées de documents Vireux d'époque…
Dans l'état où je viens de le photographier, le coin recouvert ne s'étend que au dessus de la partie ouverte. Pour plus d'informations, nous allons examiner un document qui montre cette façade cachée, toujours à l'époque considérée, soit les années disons 45 à 65.
Ce coin, était creux au rez-de-chaussée sur une assez longue distance. Le creux restera tel que je l'ai fait, mais la portion recouverte de tôles sous toiture sera prolongée,
une petite simulation permet de décider ce qu'il est mieux de faire. Le bâtiment est moins long que son modèle, mais on voit que cette partie entôlée est assez conséquente. Sans arriver à la reproduire, je peux la suggérer en l'allongeant un petit peu. J'essayerai aussi de placer trois fenêtres et remplir ce qui reste dans le style montré par la photo…
et une photo dans son contexte
et y a encore à suivre...

mercredi 12 avril 2023

le retour du Grand Bleu

encore... encore... ça commence à bien faire...
J'admets. On en a déjà montré.
On croyait avoir vu déjà un homard bleu, une Bretonne, et nous étions tout heureux de l'avoir photographié et montré dans ces pages .
 
Mais ici, on a vraiment rencontré un homard bleu, le Grand Bleu
alors... c'est pourquoi, le titre est passé du grand bleu à ce "retour du Grand Bleu"

Le Grand Bleu, ce n'est pas moi hein ! c'est celui que j'ai en main je tiens à préciser

C'est un monsieur. Tristement pour lui,il a suivi le même parcours que ses prédécesseurs.
Nous l'avons mangé en deux occasions, acheté et passé en bouillon le vendredi 7 avril, cuisson en deux stades : entier quatre minutes, enlevé, prélèvement de la queue et remis  seize minutes pour le reste
La queue  rissolée avec échalotes, ajout de huit cuillers à soupe de la nage (légumes et tout ça) passée au mixer, cinq minutes de cuisson légère, deux cuillères à soupe de Marsala demi sec et une cuillère à
café de pesto à l'ail des ours... et hop, dans l'assiette   accompagné de purée à l'ail des ours et d'asperges tortueuses.
On a aussi utilisé l'ail des ours ciselé comme on le ferait avec du persil. C'est la pleine saison qui commence pour l'ail des ours et on en profite.

Dimanche, il fait beau, c'est Pâques et on se fait les pinces et les coudes  froids en toute simplicité... et le soir c'est la carcasse qui se fait raboter... pour finir, on ne sait pas vraiment ce qui était le meilleur.
Enfin, tout était délicieux, un dernier regard


samedi 1 avril 2023

Découverte au fil de l'eau

Découverte est sans doute un grand mot... il vaudrait peut-être mieux parler de redécouverte...

Lorsque nous avons pris contact avec le village, la ville maintenant ? de Beauraing, nous nous sommes empressés de voir ce qu'il y avait à voir. C'est à dire que dès que j'avais les mains libres et que Sabine était présente, nous courions la campagne pour nous instruire du lieu où, si tout allait bien, nous allions vivre un bout de temps au moins. 

Je parle d'il y a aujourd'hui une cinquantaine d'années...
Nous avons ainsi découvert la grotte de Bulseau, la résurgence du même nom, des carrières abandonnées dans divers coins... et au milieu de tout ça il y avait aussi le parc abandonné lui aussi.
Ce parc créé au XVIII ème siècle autour de ce qui avait été le château de Beauraing.
Je parle ici de son état en 1971, il était partagé comme intitulé sur la carte que je reprends du site WalOnMap

La partie du Castel Sainte Marie, propriété de la société qui gère les biens liés aux apparitions, n'était en principe pas accessible si "non pèlerin", mais ce n'était pas vraiment "streng verboten"   et de cette partie il était possible en franchissant une clôture pas trop dissuasive d'accéder au parc du Castel Saint Pierre.
Celui ci avait l'air très abandonné, j'ignore qui en était propriétaire et c'est cette partie qui était la plus intéressante. Parcourue par des filets d'eau qui s'élargissaient en étangs avec vannages et certaines chutes. J'ai encore un peu en mémoire l'aspect de ce que c'était alors.

C'est de cette partie que nous allons parler. Elle a été achetée par l'administration communale il y a quelques années et petit à petit c'est devenu un beau parc accessible au public. Je crois que la partie de la société des apparitions a aussi été acquise par la municipalité mais elle est moins intéressante si on excepte les ruines du château et ses annexes.
A l'été 2021 une méchante tempête a transformé certaines parcelles dont le parc Ste Marie en quelque chose qui ressemble à un champ de bataille  de la guerre 14/18, toute l'année 2022 s'est déroulée en travaux forestiers et maintenant le parc est de nouveau accessible.
Nous n'y étions encore jamais retournés depuis les lointaines années dont je parlais, alors  le mercredi 29 mars, il ne pleuvait pas , nous avons garé la voiture au petit parking en aval du premier étang,
suivez nous.
On va longer le premier étang par la rive gauche (sa rive gauche). Entre Sabine et la muraille d'enceinte coule un bras du Biran
Nous sommes au bord du deuxième étang, la route qui s'esquisse au flanc de la colline est nouvellement tracée après l'évacuation des dégâts. Il y a cinquante ans c'était couvert de broussailles (des buis entre autres) nous avons du crapahuter dedans...
cette rigole est en amont du deuxième étang, au loin on distingue la "grande cascade"
 Sabine au bord de la petite cascade qu'on voyait sur la photo précédente

la grande cascade... elle était assez couverte de végétation avant et si mes souvenirs sont exacts, en place des barrières de sécurité il existait une vieille barrière en fer forgé? Qu'est elle devenue ?
 
On a gravi la petite montée qui passe à côté des roches, et ce qu'on voit ici, c'est le petit canal qui court-circuite le troisième étang, celui avec une petite île.
La croix très blanche qui est au bord du chemin, on en parlera plus loin.
 
On regarde vers la colline où s'étend le parc Ste Marie (voir le plan WalOnMap WOM) pour constater les dégâts occasionnés par ce fameux coup de vent en juin 2021

ici, on a fait volte face et on regarde vers l'aval, l'étang avec sa petite île

et c'est peut-être l'endroit pour essayer de se souvenir où est ce superbe escalier d'eau ?

logiquement, cela doit être sur le canal de dérivation au long de l'étang avec l'île...

Après avoir longé en rive droite un quatrième étang, nous venons de de faire un 90° à gauche et ce chemin nouveau tracé file vers l'Est, vers Wancenne.
Le déversoir encombré de feuilles mortes est celui du petit étang renseigné en bonne place sur la carteWOM (juste sous le dernier e de Pierre) là, il y a encore du boulot. Je ne me souviens pas de cet étang ou bien, il était totalement masqué par la végétation...
 
on continue sur le nouveau chemin, je dis nouveau pourtant il a l'air d'être bordé par des arbres en allée... ?
 
pour rejoindre l'endroit où deux filets d'eau pénètrent sous le mur d'enceinte. Je me souvenais d'un ruisseau pénétrant et je me souviens aussi d'avoir noté que le passage était possible. Pourtant les grilles sont anciennes... on a parfois des idées...

on longe maintenant la muraille à l'intérieur, notre trajet est évident sur la carte WOM, on passe à côté des restes d'un bâtiment plus ou moins accolé à la muraille. Je me souviens aussi d'une petite maison qui devait être le logement d'un garde ? mais ce qu'on voit ne me dit rien...
Et on arrive là où la muraille fait un 90° vers l'ouest, vers notre droite et où il y a aussi un passage de ruisseau sou le mur.
Toute cette eau descend de Wancenne

 on vient de longer la muraille qui sépare le parc du verger à pommiers de Willy, j'ignore s'il en est toujours propriétaire ? Là, il y a encore deux petites entrées d'eau. En voilà une
   
le mur qu'on vient de longer fait un nouveau quart de tour à gauche pour rejoindre la route de Wancenne, nous l'abandonnons et suivons le chemin de l'eau ici photographié depuis l'aval.
Ce dont je me souviens, ce sont les petites mares à la queue leu leu séparées par des petits muret en béton  avec glissières pour des vannes qui se calent dedans. On les distingue bien (les glissières) et j'espère que les responsables ont le projet de restaurer ce système car c'était joli.

Et voilà, on a rejoint le point où on avait fait notre quart de tour à gauche...gauche !       
C'est au bord de cet étang qu'on découvre un panneau didactique que je photographie, on peut suivre ainsi en lisant les commentaires (Sabine en risque un peut-être : y s'prend pour Jules)

on va continuer en descente cette fois
   
et repasser auprès de cette croix dont j'ai parlé plus haut .
Elle est connue cette croix, je pense me souvenir qu'elle se réfère à un drame, j'en possède quelque part une photo prise quand elle était encore couverte de mousses, mais où est elle ?
Alors j'ai essayé de lire en traficotant une photo prise lors de cette promenade car sans tricher c'est pas lisible, le sablage a trop uniformisé tout en blanc.
Je crois y deviner OCCIS HONEST PERSONE et c'est bien quelque chose de ce genre que j'avais en tête

            edit : qui cherche trouve... parfois mais pas toujours et une recherche le soir même de la publication en utilisant les termes "croix d'occis" et "castel Beauraing" n'a guère donné de résultats sinon les inévitables directions commerciales...

Le lendemain, idée, c'est avec le texte découvert "occis honest persone" que tout de suite j'ai découvert sur :
https://www.uni-media.be/flipbook/BEA2_1222/index_30.html#page=22
en pages 22-23, cette précision

Pour ma part, l'utilisation du verbe occire ne laisse place à aucun doute
on va se quitter sur ce triste fait divers ?