lundi 25 décembre 2023

Noir c'est noir

Jours sombres... temps obscurs
Non, faut pas paniquer patpanik comme on l'écrirait avec l'orthographe vers laquelle nous glissons (aurtograf ?) Faut pas paniquer je ne me réfère pas aux siècles obscurs qui sonnèrent le glas de la civilisation mycénienne et de bien d'autres...
Non pour ces trucs là j'ai mon remède : fermer les yeux, et noir c'est noir
Non, je parle des jours qui sont à leur plus bas niveau... mais ils vont bientôt s'allonger, encore un cycle de bouclé.
Je parle aussi des petits moments qui risquent de ne pas être rapportés et comportent entre autres choses, ce qui est survenu après la précédente publication.
Au nombre de ces derniers, nous avons renoué avec cet excellent restaurant italien qu'est " Sapori d'Italia". Cela fait bien plaisir car il nous manquait un peu du fait de la réduction de nos déplacements.
En entrant, nous ne savions pas trop bien ce que nous allions manger, mais nous étions certains de trouver quelque chose à notre goût...
Parmi les propositions "craiées" au tableau j'avais rapidement fait mon choix, mais Sabine dans l'indécision, a remarqué une nouveauté, le "plat du chef" j'imagine que c'est un genre de plat du jour ou de retour du marché. 
Ici, c'était - Roulade de daurade farcie de saumon, crème de riz au safran et moules
Bien sûr, je n'ai pas manqué, de lui ai demander ce qu'elle pensait de son rollmops ?
Mais, ce n'est pas un rollmops, j'ai goûté, c'était très bon.
L'occasion aussi de découvrir un autre vin blanc des Pouilles
sec, un bon nez, vraiment bien taillé pour accompagner des choses de la mer. Nous avions commandé une bouteille sachant que nous emporterions le "non bu"
Non bu qui a idéalement accompagné le dernier tourteau de l'année. Ce vin me ferait un peu (juste un peu) penser à l'Assyrtiko de Macédoine ou encore mieux, de Santorin. Mais celui là il va attendre encore un peu...

Sorti des assiettes, une découverte après les grands coups de vent qui nous ont "caressés"
Ce qui est admirable dans ce nid, c'est l'utilisation par le constructeur de ce qui était à sa disposition, tout le monde ne crache pas sur le synthétique !

J'allais oublier la gelée de coings et le cotigniac qui eux datent du 4 décembre

et pour rester dans les assiettes, nous nous dirigeons lentement mais sûrement vers la fin de l'année...
Noël est déjà dans notre dos. Nous avons fait simple pour éviter une nuit difficile



un repas plus conséquent était remis au lendemain



ce sont des ris de veau, poêles accompagnés d'une forestière de carottes, d'héliantis, de tranches de truffe  et de cornes de "gattes"
le vin qui nous suit de hier soir est du pinot gris Letzenberg 2017 de Jean Baptiste Adam

lundi 11 décembre 2023

Flashback

Je me suis précipité afin de témoigner d'une bouffe. C'est bien car c'était excellent, mais je ne voudrais pas négliger de mettre en mémoire d'autres choses qui ont émaillé cette entrée en hiver.
Ce ne serait pas bien de passer sous silence des moments calmes comme celui-ci c'était le 7 novembre

le 10, un vendredi, les moules au beurre d'escargot étaient au menu et je crois bien que c'est de ce peloton qu'a déboulé une soupe dont j'ai parlé plus avant... nécessité de se retrouver des balises.

Je n'ai pas parlé non plus du petit voyage en Alsace qui nous a fait un peu sortir de notre "trou".
Le marché de Noël de Colmar en était le prétexte, 




mais surtout un peu respirer l'air de là bas et se réapprovisionner de certaines denrées difficiles à trouver sous nos cieux :
du lard fumé de la Forêt Noire, du jambon d'Alsace etc... sans oublier bien sûr du vrai Munster

Lors du retour, nous avons fait une petite visite à l'église romane de Rosheim pour retrouver les sculptures découvertes en 2019 avant les temps sombres...







ce matin là, le soleil était avec nous exceptionnellement




dimanche 10 décembre 2023

Influencés

Mais influencés par quoi donc ?
Il y avait quelques temps que nous n'avions plus rendu visite à un restaurant que nous aimons bien...

Vérification sur le carnet où Sabine note ces petits plaisirs, et nous devons bien avouer qu'il y a en vérité près de deux ans... not guilty...
Il n'y aura pas de photos, mais dans le menu que nous avons choisi (tous les deux) : les ris de veau en entrée et le filet de faisan façon Rossini, il y a eu comme un appel.
C'était samedi le 9 décembre et nous avions déjà prévu le lendemain de manger un magret de canard.
La cuisson du filet de faisan nous a paru tellement réussie que nous avons demandé au maître d'hôtel des informations techniques. Informations qu'il a ramené des cuisines aussitôt : cuisson basse température pour commencer et fignolages ensuite.

Dimanche matin donc, assez tôt car une cuisson basse température prend un peu de temps quand-même, Sabine m'a demandé d'allumer le four, chaleur tournante 90°. Ce qui tombait bien pour un préchauffage car il était aussi prévu de cuire le pain... nous allions manquer de pain...
Lorsque le pain cuit, il est coutumier de faire en plus des petits biscuits apéritif et c'est la préparation de ces biscuits sur la photo qui suit, les biscuits seront visibles plus loin en arrière-plan des liquides pour la sauce.

Passons sur des tas de petits détails et nous défournons le magret déjà tranché sur son épaisseur (on verra pourquoi plus loin) sous sa peau déjà séparée
De l'échalotte est sautée en prévision d'une sauce qui va accompagner, l'espèce de glaçon qu'on distingue est de fait un glaçon reste de cuisson de poule et de jambonneau réservé pour une circonstance du genre (y a pas de mal à se faire du bien)
Une sauce serait peu... alors voilà le fond de la cuisson basse température agrémenté d'un mirepoix de carottes oignon avec échalottes et chanterelles sèches, y avait pas que des chanterelles disons un méli-mélo de champignons des bois
Petit intermède pour montrer les "cornes de gattes" du jardin, qui vont accompagner
J'ai parlé de deux sauces, revenons sur celle qui n'était tout à l'heure qu'échalottes et "glaçon", elle va profiter de tout ce qui suit (entre autres)



la dernière illustration, c'est le jus dans lequel baignaient les poires en question

La voici cette sauce avec des grains de poivre vert et d'autres choses dont l'alchimie est sans doute secrète ?
il y aura encre certains légumes : des petits pois (du jardin, réservés au congélateur) et des hélianthis (genre de topinambours allongés récoltés sous la pluie avant-hier)

Et voilà, on cause on cause, et les hostilités vont commencer
cette photo permet de parler d'un détail qui m'a échappé jusqu'ici et qui a son importance.
Nous avons fait un saut comme d'habitude à Colmar pour la fin de l'année, et nous en avons ramené comme bien entendu du lard fumé de la Forêt Noire. Important il était entre les deux parts de magret !

C'était comme une sorte de rappel après une pièce bien réussie au théâtre, je dois d'ailleurs avouer que le vin, dont je n'ai pas encore parlé, c'était le reste de la bouteille qui nous a fait bien plaisir samedi. Il y a deux ans nous avions découvert ce vin, nous l'avions apprécié, et il est suivi, ce qui est très bien !

vendredi 1 décembre 2023

Isotherme de l'enfer

Je dois commencer par admettre qu'un wagon poche torpille n'a vraiment aucune utilité auprès d'un petit haut-fourneau comme celui de Vireux. Mais, admettons aussi que si seule la sagesse guidait nos pas...
Donc, intéressons nous un peu aux wagons torpilles.
Minitrix au temps de sa série "Vom ertz zum stahl" en a présenté un à notre échelle, c'est bien entendu le plus gros modèle, le plus représentatif, assez cher on le sait, mais il a roulé en Belgique. Pour en savoir plus au sujet des wagons torpilles, je vous invite à consulter la page que Jacques leur consacre 
il y a aussi dans son blog une page dans laquelle il explique comment améliorer le roulement de la Minitrix. Mais ça c'est une autre histoire.

Retour à la tentation qui depuis me revient régulièrement : faire un modèle !
Celui de Minitrix qu'on peut encore trouver en seconde main ne m'intéresse pas et de toute façon, ce que je veux, c'est en faire un. Certainement moins bien, mais un à moi, un qui de plus, commercialement n'existe pas .
Il est présent dans l'article de Jacques, c'est un wagon de Hainaut-Sambre qui est en photo, mais ici, c'est pour en rêver
J'ai donc recherché d'autres renseignements.
Je les ai trouvés parmi l'amoncellement des documents de Tassignon, j'ai même trouvé un plan qui me donne les mesures du wagon réel
Date de mise en service : 1977 (Linke-Hofmann-Busch, Salzgitter-Watenstedt)
Bogies : Demag
Cuve : Thiriau type I
Limites de charge : A B C 110t
Tare : 152t
Tare + charge : 262t
Longueur tot : 18,75 m
Ecart bogies : 09,94 m
Ecart 1 seul bogie : 1,20 m
Frein : K-E
Boites d'essieux à rouleaux
Nombre d'essieux : 12 ( 2x3 bogies de 2 essieux)
Rayon de courbure mini : 80 m
Vitesse maxi : 20Km/H
Freins à disques
Attelage auto
et d'autres données qui me permettent de mieux voir ce que je dois représenter. J'ai commencé à imaginer comment faire...
je me base sur ce qui est disponible et possible : tige filetée de 3 mm pour représenter les gros ressorts si visibles aux bogies Demag pour lesquels je ne possède aucun renseignement.
Pour les boîtes je trouverai sur des moulages précédents...
C'est à la louche que j'ai estimé l'espace à laisser entre les trucks porteurs.

Une petite vérification m'inquiète : avec ces éléments un peu surdimensionnés dont le nombre (6 bogies donc 12 axes avec leurs 2 ressorts) fait petit à petit grimper la dimension, je me trouve avec une marge d'erreur de près de 25%... même un ministre des finances serait gêné je crois...
Il va falloir tripoter ces affaires là (comme un ministre le ferait)
Bon...on va quand même commencer et on essayera d'adapter au mieux "en allant"
Un petit agrandissement des détails de bogie pourra nous aider
empreinte de certains éléments constitutifs 
et montage d'un modèle du flanc de bogie
en rapport avec ce que cela devra représenter

L'empreinte silicone en a été faite et maintenant, si cette empreinte est satisfaisante, il faudra couler deux exemplaires afin de construire un modèle de bogie dont il faudra prendre l'empreinte.
A partir de cette future empreinte je coulerai six bogies que je devrai monter sur deux châssis encore à imaginer.
Sur ces deux châssis-trucks il ne restera plus qu'à monter la cuve et les détails...
Encore bien du travail, mais cela, c'est pour plus tard.

dimanche 12 novembre 2023

Fil Harmonie

Non, nous ne sommes pas brouillés avec l'orthographe, le titre est en parfaite harmonie avec la langue et son esprit. Je développe :
Cela fait quelque temps que Sabine tournicote autour de sites ou de livres qui traitent de l'architecture, j'ai pu de ce fait donner un avis, consultatif je précise,  sur des œuvres aussi diverses que celles de Zaha Hadid que j'aime beaucoup, de Pei ou de Renzo Piano et de tous ceux que j'oublie ici...
J'ai découvert à l'occasion Christian de Portzamparc et sa maison Dior de Séoul. J'ai peut-être osé moi même parler du Gaudi sans doute ?
La raison de ces recherches était à trouver dans un concours organisé par un groupement auquel elle participe sur le net. J'en ai déjà parlé dans ces pages.

Et c'est dans un article du blog de ce groupement qu'elle a trouvé son inspiration : Jean Nouvel a débarqué avec sa Philharmonie de Paris au Parc de La Villette.

Nous allons essayer de la suivre dans son projet.
Mais en préliminaire je tiens à noter que je ne suis que le scribe, juste un peu au courant, et que le seul cap que je peux tenir est celui de la chronologie des photos.
On y va.
Deux choses ont retenu l'attention de Sabine pour la seconder dans sa démarche, les oiseaux schématisés un peu partout sur les faces du bâtiment. Il y en a 340 000, les broder serait un peu contraignant, et aussi l'espèce de tissage qui dessine une sorte de reptile lové au dessus de l'entrée.
Tissage retenu, les petits oiseaux sont oubliés et la trame du tissage suggérée par le bandeau qui souligne l'entrée sera directrice et immédiatement réalisée à partir de bandelettes tirées du stock "ça peut toujours servir".
la fresque un peu plus loin
et là où elle sera
Mais il a bien fallu créer une veste où installer ce tissage en bandes... et là, seule la chronologie dictée par la numérotation des photos dont je dispose va me guider

 
oui, je vois bien ce qui sera une manche, mais pour le reste...
plus avant je conçois bien les fixations qui permettent au tissu de garder la rigidité du métal, mais c'est tout...
Ah... un essayage, et là le novice reprend pied
mais il a de toute façon maté l'ouvrage
et nous voici la veille de la présentation
un détail ou l'autre s'impose

mais aussi une mise en situation. Cela va de soie... 😊