On n'aura pas manqué de remarquer que, si problème il devait y avoir, on compense.
Mais, y a pas de problème, alors c'est tout du bon.
Après les pâtes fraîches, voilà que déboulent les gnocchis. Sabine se souvenait d'avoir une fois essayé, je n'en ai pas mémoire, alors c'était seulement un essai ou j'ai plus de mémoire...
Cette fois on va la garder, la mémoire :
Ça dérive d'un repas précédent, de deux repas précédents.
Avant hier nous avions mangé du coquelet cuit au four avec patates et ail en chemise. Accompagné
simplement de poires au vinaigre et de chutneys. Simple quoi ?
Dans ce cas, on mange les blancs et deux jours plus tard on accommode la chair des cuisses.
Hier, toujours en toute simplicité, c'était pot-au-feu et au final il restaient des patates (et des légumes qui ont fini en soupe)
Alors, aujourd'hui, je ne sais par quel hasard, Sabine feuillette un bouquin qu'on a acheté à Sète il y a
quelques années. Trattoria que ça s'appelle et il y a des chouettes recettes. Italiennes ça va de soi.
Voilà comment les patates se sont retrouvées en gnocchis. Patates écrasées, farine fine, un œuf
complet, du beurre. On mélange bien sur une planche enfarinée (à la main cela va de soi) et on roule
des boulettes
On réserve.
Comme elle a décidé que ce serait accompagné d'un pesto à l'ail des ours, on va cueillir quelques
feuilles encore fraîches (c'est bientôt terminé la saison)
on casse des noix et on râpe le parmesan. Pas d'ail ce sont les feuilles qui donnent l'arôme.
On verse l'huile (d'Argudell).
Et vrrrp là on se sert quand même d'une machina, un mixeur antédiluvien, et voilà le pesto
Pour les cuisses du défunt coquelet, Sabine l'aime bien seulement réchauffée alors que je préfère les
muscles bien séparés et constitués en espèce de steak avec jaune d’œuf et chapelure.
Y a presque plus de chapelure, alors on écrabouille un reste de pain rassis, pain maison, cela va de... va de...
De soi bien sûr.
et ça cuit de conserve dans huile et beurre fifty fifty
Et voilà le résultat
Gastronomique cela va... de... oui, je n'aurais jamais imaginé que de la "chapelure faite main" ferait une telle différence avec de la Tipiak
Pour les gnocchis, impeccable, le pesto on a l'habitude, et ça va très bien avec
Ah, oui il y avait aussi une salade avec des feuilles de menthe et de livèche, très bonne salade. Moi, j'y ai ajouté un peu de sauce soja light. Parce que j'aime bien :-).
Ici, je détaille, mais en fait, c'est toujours un peu comme ça, je pensais faire un récapitulatif, une
chronique de cette phase aiguë. Mais j'oublie, j'oublie
Il y a eu de la grillade
des grillades même et quand il faisait beau un barbecue
Mais y a pas eu que la bouffe fut elle bonne, y a eu des jours un peu orageux
les lilas chargés
la glycine dégoulinante
mais j'oublie, j'oublie.
Addendum, on s'y attendait ? peut-être y aura t'il même des addenda...
Sur la lancée, et pour ne pas laisser passer la saison favorable, aujourd'hui, Sabine est ici occupée à sa récolte des herbes. Essentiellement des jeunes orties.
le but étant de nous faire de l'anguille au vert.
Sans anguille, ce n'est pas évident de s'en procurer, elle a commandé chez le poissonnier local de la roussette, notez bien, de la roussette. Outre les filets, elle a aussi eu la tête pour faire du fumet.
Drôle de bête, tête de requin on s'en doutait, mais l'an dernier, on avait des tronçons d'une bête plus petite enfin bref c'était délicieux, elle a noté les proportions des herbes utilisées et pendant le repas on a découvert un truc qui n'est sans doute pas orthodoxe, mais qui est bien bon : ajouter un soupçon de moutarde classique au liquide que libère l'amas de verdure
Après le repas, la lumière se fait : de la roussette ? mais l'an dernier nous avons fait ce plat avec de la saumonette... en tout cas, c'était délicieux.
A l'examen, ce n'est pas grave, on appelle saumonette de la petite roussette déjà préparée en tronçons.
Pour ne pas oublier tout, avec ça on a débouché une bouteille d'"Argile"
Ce qu'il ne faut pas rater non plus, c'est la floraison du thym, ça ne dure pas des semaines !
Alors le dimanche, on fait une petite razzia
les feuilles sur la droite, c'est de l'estragon, il faudra aussi y penser à celui là, c'est à cette saison qu'il est le meilleur.
Pour revenir à nos fleurs de thym, voici ce que ça donne
Foies de volaille et lardons à la fleur de thym, accompagnés d'ornithogales sautées à l'huile d'olive, (on les connaît sous le nom d'asperges des bois) de noisettes (très) légèrement torréfiées et de pommes-de-terre Agria moitié huile d'olive moitié beurre.
Avec ça on a terminé le blanc de la Rectorie (mais on a un peu de réserve...)
Et que c'est pas fini, qu'on souffre toujours en silence, que les restos sont toujours prohibés...
Mais que, lundi 18 mai, il nous restait de la pâte avec laquelle ont été fabriquées les ravioles (le samedi 16), cette pâte cuite à la poêle et agrémentée façon biscuits apéritifs a très bien cohabité avec des carottes vinaigrette Léa & Perrins, des olives et des caprons
Et si on parle des restes, un chouia de poisson rescapé de la carcasse de roussette qui a servi pour le
fond de poisson (palling in t'groen revisité) et un pot de ce fond nous ont régalés d'une petite soupe de poisson (au singulier appétissant) accompagnée de dés de poivrons, de tranches d'aubergine confites à l'huile d'olive
sans oublier les croûtons frottés d'ail et généreusement nappés de rouille maison *
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire