Tout doucement, le travail reprend sur les modules qui prétendent reproduire autant que possible les anciennes Forges de Vireux. Il y a un an je nous avais laissé sur cette photos enfumée
Je suis occupé de combler un vide, j'en parle un peu plus loin.
La dernière fois que j'ai parlé de ce projet, il s'agissait de l'organisation des voies sur le module qui fera suite à celui du haut-fourneau dans la direction de la Meuse. Donc vers l'aciérie et les laminoirs.
Ce plan est quasi fixé et pour prendre un peu d'avance, j'aborde les éléments qu'on y trouvera.
J'avais déjà construit un gazomètre selon l'aspect de celui qui survivait (survit ?) dans la friche de la cokerie d'Anderlues. J'ai entretemps rencontré un spécimen semblable sur une ancienne photo de la batterie de hauts-fourneaux d'Ougrée.
J'ai aussi identifié un château d'eau en bord de Viroin, j'ai essayé de le reproduire, mais les poutres de ses pattes en béton me semblent un peu lourdes...
J'ai encore importé un autre château d'eau car un haut-fourneau est gourmand en eau...
Et tout cela attend le module pour y prendre place...
Mais, une vue prospective du module HF joint à ce nouveau module à venir montrait une place vacante.
Dans une usine sidérurgique ce qui frappe en premier, c'est le gigantisme, le hors mesure par raport à l'homme ; ensuite, c'est l'intrication des conduites et autres et la densité des installations. Rien de comparable à un campus universitaire, une place vide est anormale ou bien il y a des gravats, on vient de détruire une structure.
D'autre part, il existe(tait) sur les photographies aériennes un bâtiment d'un encombrement proche de celui qui subsiste. A quoi il servait ? je n'en sais rien, tout ce que je sais c'est qu'il avait une signature reconnaissable vu d'en haut avec son toit négligé surmonté d'un lanterneau .
J'ai décidé que, déplacé en continuité de la halle de coulée, ce serait un possible espace de coulée pour gueuses : Le haut fourneau vide sa fonte dans des poches pour l'aciérie voisine, mais la vallée compte nombre de fonderies clientes potentielles pour des gueuses de fonte qu'elles accommoderont dans leur petite cuisine personnelle.
Et c'est de la sorte que j'ai essayé de produire une halle pour coulée au sol. La place vacante dont question plus avant me permet juste cela. J'aurai plus tard un problème de pont roulant mais on verra alors.
Fermes en profilé
toit carton avec raidisseurs
placé dans le prolongement du bloc HF
sol censé représenter les formes des gueuses
et toiture en ondulé ravagé
pour ces tôle ondulées, j'ai cherché... j'ai opté finalement pour des capuchons de yaourt mis en forme sur tige filetée (il n'y avait que ça qui donne un aspect rapprochant)
ce qui n'est pas facile, c'est d'avoir une tôle plane sans "cassure" lors du déroulage... mais ça donne un petit air ravagé
Tout serait parfait... les imperfections de technique laissant quand même un visuel spectateur acceptable...
Tout serait parfait, si, grattant de plus en plus mes source par photo aérienne, je n'avais découvert ce dont je me doutais malgré l'apparence des trois photos "carte postale" qui montrent le haut fourneau de Vireux accompagné de 2 cowpers.
Deux, cela me paraissait jouer sur la corde raide : un qui chauffe et l'autre qui travaille... faut pas de pépin...
Les hauts-fourneaux ont toujours trois, souvent quatre cowpers à disposition.
Ce nombre 2 m'arrangeait car je ne dispose pas d'assez de place pour aligner un plus grand nombre (enfin, qui veut peut)
Mais...
1948, le pont transbordeur n'est pas là et à sa place, miraculeusement on trouve une structure de forme générale rectangulaire qui ressemble à la tour qui maintenait ascenseur et HF.
Je dis miraculeusement car nous venons de traverser une période où l'acier de récupération était fort recherché pour ferrailler le mur de l'Atlantique.
Dans son prolongement le toit de ce qui devait être et dans la même position que je lui ai assignée, la halle de coulée.
Au droit de ce qui était le HF, 4 beaux petits cercles disposés en carré. On distingue même la canalisation qui amenait vraisemblablement l'air chaud à la circulaire.
La cheminée, objectivée par son ombre est à l'opposé de la position que je lui ai donnée. Pas de pot à poussière, pas de tour de lavage, enfin, pas ou plus.
1956, la cage a disparu au profit du pont. Au moins deux cowpers se signalent encore par leur ombre (j'en avais tenu compte lors de mes hésitations). La cheminée est toujours là, on la distingue bien.
Le petit château d'eau est bien visible, et le bâtiment qui m'occupe pour le moment semble avoir été un peu amputé sur sa longueur.
1961, on voit bien que le pont a remplacé la tour, le socle du HF est bien visible ainsi que les fondation de cowpers qui ont dus être abattus il n'y a pas bien longtemps.
Voilà où j'en suis dans mes observations.
Je crois que mes cowpers resteront deux, l'espace est trop exigu pour penser restituer ce qui fut.
________________________________
edit :Il était évident que les découvertes dont question plus haut allaient déclencher une sorte de "brain storm" que je traduis bien en tempête sous le couvercle de la cafetière. Donc, ce matin une rapide étude d'encombrement m'a confirmé que sans trop de travaux, la cheminée pouvait passer de l'autre côté du massif des cowpers/pot-à-poussières et ainsi dégager la place pour un troisième cowper qui serait à la place qu'il occupait. La cheminée se trouvant alors à un endroit qui n'est pas bien loin de sa véritable place signalée par son ombre (en 1948)
il manquera le quatrième cowper, oui, mais Jacques a montré le chemin
Tout cet effort d'interprétation de la mauvaise photo
aérienne de 1948 nous conduit à un module haut-fourneau qui tiendra compte, qui
essayera de tenir compte de l'illustration ci-dessous.
Cela devrait aller, après dégagement du support de
canalisations (voir la seconde photo de cet article)
la cheminée trouve sa place presque là où elle était
en réalité.
on va pouvoir penser au troisième cowper et sans doute
aussi au petit château d'eau et à ses pompes
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire